Jugées pour des tags sur le Tour de France
Trois militantes basques interpellées en 2007.
C’était dans la nuit du 24 au 25 juillet 2007, à la veille de l’étape Orthez-col d’Aubisque. La gendarmerie nationale interpellait en flagrant délit trois jeunes femmes en train de peindre des inscriptions sur le parcours de la course, entre le port de Larrau et le col de la Pierre-Saint-Martin. Pas pour encourager un coureur mais plutôt pour vanter l’action d’ETA.
C’est du moins ce que leur reproche le parquet de Pau, qui les a convoquées ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Pau pour «tags sur la voie publique aggravés par deux circonstances», à savoir l’apologie d’une entité terroriste.
Âgées de 25 à 31 ans, ces trois femmes, originaires de Bayonne, Saint-Jean-de-Luz et Oloron, avaient dessiné sur l’enrobé la célèbre hache entourée d’un serpent, qui symbolise ETA. Et écrit, en anglais et en français des slogans comme : «Indépendance» ; «Libérez les prisonniers politiques» ; ou encore «Respectez le Pays basque».
Des inscriptions réparties entre les communes de Trois-Villes et Larrau, en Haute Soule, où les militaires ont mis fin à leur entreprise de marquage au sol.
Leur presse (Sud-Ouest), 12 juillet 2010.
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Trois tagueuses à la barre, trois ans après
Leire, Émilie et Aritza 25 ans et 31 ans originaires de Bayonne, Saint-Jean de Luz et Oloron, se retrouveront à la barre du tribunal de grande instance jeudi après-midi. Elles sont poursuivies pour «tags sur la voie publique avec deux circonstances aggravantes». Des faits qui se sont déroulés il y a trois ans lors du passage du Tour de France en Soule.
C’était dans la nuit du 24 au 25 juillet. Le trio de jeunes femmes n’y était pas allé avec le dos de la cuillère. La hache et le serpent, emblèmes de l’ETA, le nom de l’organisation séparatiste basque mais aussi des messages tels que «Libérez les prisonniers politiques» (en français et en anglais) ou encore «Respectez le Pays basque» avaient noirci la route des coureurs dans le secteur de Trois-Ville et de Larrau, commune où elles ont été interpellées en flagrant délit.
Elles avaient opéré la veille du départ de l’étape d’Orthez au col d’Aubisque. Les forces de l’ordre étaient alors sur les dents. Les gendarmes étaient lancés sur deux enquêtes concernant l’incendie volontaire d’une résidence en rénovation à Larrau, perpétré le mercredi 25 juillet au cours de la matinée et revendiqué par les nationalistes basques, et l’explosion d’une propriété appartenant à une famille toulousaine à Licq-Athérey commis le même jour aux alentours de 23 heures. Sur les murs de la demeure figurait l’inscription «Attention bombe, le Pays basque n’est pas à vendre». Deux affaires qui n’ont aucun lien mais tel est le contexte dans lequel les trois jeunes femmes ont été interpellées.
Leur presse (Évelyne Lahana, La République des Pyrénées), 12 juillet.