Installation d'un campement anti-Loppsi place du Capitole à Toulouse

Publié le par la Rédaction

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<br /> <br /> http://abasloppsi.flext.net/<br /> <br /> <br /> Tract distribué lors du rassemblement parisien devant le Sénat<br /> <br /> <br /> Nous nous battons, paraît-il, contre la loi loppsi.<br /> <br /> <br /> Profitons-en pour être un peu sincères, et tenter de dire quelques vérités.<br /> <br /> <br /> Cette loi est avant tout un discours, qui nous rappelle le processus<br /> immonde dans lequel nous sommes engagés, dans lequel la défaite des luttes<br /> passées nous a enfermés.<br /> <br /> <br /> Ce que les organisations prétendument démocratiques appellent la<br /> restriction de nos libertés se résume en fait à l’ajout de quelques<br /> chaînes à celles que nous avons déjà. Ce n’est pas une loi qui en est à<br /> l’origine, mais la croissance économique, qui implique qu’à mesure<br /> qu’avancent nos capacités productives, se renforce le contrôle dont nous<br /> sommes l’objet. La loi vient couronner cette nécessité, la traduire dans<br /> un langage compréhensible pour l’ordinateur bureaucratique.<br /> <br /> <br /> Nous sommes les idiots qui fabriquent les caméras qui les filment, les<br /> prisons qui les angoissent, qui nourrissent les porcs qui les arrêtent, les<br /> éducateurs qui les dressent.<br /> <br /> <br /> En mettant un coup d’arrêt à la logique de la surveillance et du contrôle<br /> au moment où elle ressent le besoin de s’expliquer et de s’intensifier,<br /> nous voudrions la faire voler en éclats. Nous voudrions surtout faire la<br /> révolution.<br /> <br /> <br /> Mais le rapport entre une révolution et la mobilisation contre une loi<br /> minable, aussi aisée qu’en soit la justification théorique, est la plupart<br /> du temps inexistant. Ce rapport peut s’établir n’importe quand, pour à peu<br /> près n’importe quoi. Par exemple, le seul moment où, au cours de la<br /> mobilisation contre les retraites, l’idée d’en finir avec ce monde en<br /> pétant tout a commencé à connaître une application pratique, est apparu<br /> lorsque suffisamment de gens étaient dans la rue pour que cette idée ne<br /> soit plus honteuse.<br /> <br /> <br /> Et comme ces gens étaient dans la rue pour de mauvaises raisons, ils n’ont<br /> évidemment pas compris -ou pas osé comprendre- ce que voulaient -ce qu’ils<br /> voulaient- ceux qui osèrent tout péter.<br /> <br /> <br /> Nous ne nous sentons jamais à notre place dans un rassemblement pacifique<br /> et revendicatif, bien que nous soyons probablement ceux qui les<br /> fréquentent le plus. C’est que nous aimerions les transformer en leur<br /> contraire, renouer avec le principe originel du conflit social, la<br /> violence, et ce qu’elle signifie, l’absence totale de conciliation avec<br /> l’oppresseur, la négation de tout ce qui nous unit à lui. Ceux qui ont<br /> plus de considération pour leurs chiens que pour ceux qui crèvent au coin<br /> des rues, que méritent-ils ?<br /> <br /> <br /> Nous voulons transformer les rapports sociaux, pas modifier leur<br /> règlementation. Le premier rapport social à transformer, c’est celui qui<br /> nous prive de nos luttes, qui fait parler des bureaucrates à notre place.<br /> Ce n’est qu’en le subvertissant que nous parviendrons à nous dégager des<br /> discours qui rendent incompatibles théorie et pratique révolutionnaire.<br /> <br /> <br /> Par exemple, les déclarations qui émanent des aspirants au pouvoir<br /> tunisien depuis la fuite du dictateur sentent tellement le pourri qu’on en<br /> serait dégouté de toute insurrection. Si personne ne parvient à leur<br /> clouer le bec, et que dans les jours qui viennent ils continuent<br /> impunément de traiter la population insurgée de «provocateurs payés par la<br /> police», cette révolution finira comme toutes les autres. Et les<br /> pisse-froid pourront se faire plaisir en disant qu’elles ne peuvent finir<br /> autrement ;<br /> <br /> <br /> Les singularités quelconques anonymes<br /> <br /> <br /> <br />
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