Fin du procès de l'incendie de Vincennes
Procès CRA Vincennes / fin !
À 16 heures fin : le procureur a terminé toutes ses réquisitions, la présidente impassible, et hautaine, donne la date du délibéré : 17 mars.
Capitaine Flamme a condamné lourdement les justes révoltes, à chaque fois en appuyant ses réquisitions sur les preuves de photos et vidéo. Aucun avocat de la défense, aucun témoin, ni prévenu : salle déserte.
Dernière phrase du proc. : il faut se poser la question et faire une enquête (sic !!) une expertise (re-sic !) sur les dégâts, et la façon dont l’incendie a pu se propager, qu’est-ce qui fait que les fumées étaient toxiques, la literie inflammable, et les extincteurs vides, car utilisés déjà la veille.
Il faut une expertise : «CAR C’EST UNE OBLIGATION MORALE ET LÉGALE DE PROTÉGER LES POLICIERS»(il a oublié la brigade canine et ses chiens).
Dernière phrase du proc. qui plombe cette audience.
D’autres feront des récits circonstanciés, plus envie de rajouter un mot et une ligne.
Incendie du centre de rétention de Vincennes : jusqu’à 3 ans de prison ferme requis contre les dix prévenus
Trois peines de 36 mois de prison, dont 6 avec sursis (soit deux ans et demi de prison ferme) ont encore été requises ainsi que deux peines de trente mois de prison dont six avec sursis (soit deux ans ferme) et une peine de 18 mois de prison dont six avec sursis. Trois peines moins lourdes de six mois, six à huit mois et dix mois d’emprisonnement ont également été réclamées par le procureur Gilbert Flam. Celui-ci a tenté de cerner le degré d’implication des prévenus dans les incidents qui ont provoqué l’embrasement du CRA de Vincennes, le plus grand de France à l’époque des faits, le 22 juin 2008.
Sept hommes étaient renvoyés devant la 16e chambre du tribunal correctionnel pour avoir volontairement mis le feu au centre, six l’étaient pour des violences sur agents de police dans ce contexte de tension extrême. Trois prévenus devaient répondre des deux chefs de poursuite. Selon le procureur, les faits et gestes reprochés à chacun d’eux sont clairement visibles sur les enregistrements des caméras de vidéosurveillance du CRA : jets de projectiles sur des policiers de la part de quelques-uns, bris de vitres des bâtiments pour d’autres, apport par certains de «combustible» ayant permis l’embrasement de draps et de matelas. Les incidents étaient intervenus au lendemain du décès, dénoncé comme suspect par les étrangers retenus, d’un Tunisien de 41 ans qui séjournait au CRA.
Le jugement mis en délibéré au 17 mars
Sans parler de préméditation des faits, le procureur a noté «une certaine préparation de ce qui est arrivé», souligné «une espèce de concertation» entre les agissements des uns et des autres, «avec pour objectif» de détruire le centre de rétention. Des accusations auxquelles les avocats de la défense n’auront pas eu le loisir de répondre : depuis une semaine, ils ont déserté le prétoire, jugeant les débats «inéquitables». Entamée le 25 janvier, l’audience s’est achevée sans leurs plaidoiries, à l’image du déroulement chaotique, contesté, de l’ensemble du procès. Le jugement a été mis en délibéré au 17 mars. Les avocats reprochent notamment au tribunal de ne pas avoir ordonné le supplément d’information qu’ils demandaient pour contrebalancer une instruction, selon eux, «à charge».
Parmi leurs réclamations : une enquête de personnalité des accusés, un transport sur les lieux, une expertise technique des locaux du CRA afin de vérifier leur conformité aux normes de sécurité. Sur ce dernier point seulement, le procureur a semblé réceptif à leurs arguments : «On peut s'interroger sur ce qui a permis au feu de se propager de manière aussi violente. Pourquoi les matelas et les draps n’étaient-ils pas ignifugés ? Pourquoi les extincteurs n’étaient-ils pas rechargés ?», s’est-il interrogé. Une question de taille lorsqu’il s’agira pour le tribunal de décider si les accusés, en situation irrégulière et sans emploi pour la plupart, devront indemniser l’État de la destruction d’un de ses biens immobiliers.
Dernière journée au TGI de la mascarade politico-judiciaire du CRA de Vincennes.
À 16 heures fin : le procureur a terminé toutes ses réquisitions, la présidente impassible, et hautaine, donne la date du délibéré : 17 mars.
Capitaine Flamme a condamné lourdement les justes révoltes, à chaque fois en appuyant ses réquisitions sur les preuves de photos et vidéo. Aucun avocat de la défense, aucun témoin, ni prévenu : salle déserte.
CRA 2
Tous 30 mois de ferme dont 6 avec sursis.
Sauf
— O. : 36 MOIS FERME dont 6 de sursis
— A. : 18 MOIS FERME dont 6 de sursis
— D. (le Français préféré de la présidente) : 36 MOIS FERME dont 6 de sursis
— M. : 18 MOIS FERME dont 6 sursis
CRA 1
— O. : 36 MOIS FERME dont 6 de sursis
— A. : 18 mois avec sursis
— Ashraf (dans la nature) : 3 ANS FERME
— Ba. : 6 mois
— Be. : 6 à 8 mois
Dernière phrase du proc. : il faut se poser la question et faire une enquête (sic !!) une expertise (re-sic !) sur les dégâts, et la façon dont l’incendie a pu se propager, qu’est-ce qui fait que les fumées étaient toxiques, la literie inflammable, et les extincteurs vides, car utilisés déjà la veille.
Il faut une expertise : «CAR C’EST UNE OBLIGATION MORALE ET LÉGALE DE PROTÉGER LES POLICIERS»(il a oublié la brigade canine et ses chiens).
Dernière phrase du proc. qui plombe cette audience.
D’autres feront des récits circonstanciés, plus envie de rajouter un mot et une ligne.
Infozone, 9 février 2010
Liste d’information pour la France sauvage.
La première journée
La deuxième journée
La troisième journée
La quatrième journée La cinquième journée
Tribunal des flagrants délires, jour 6
Compte-rendu de l’audience du 8 février
Compte-rendu de l’audience du 9 février
Tribunal des flagrants délires, jour 8
Incendie du centre de rétention de Vincennes : jusqu’à 3 ans de prison ferme requis contre les dix prévenus
Le procès des dix incendiaires présumés du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes sera resté singulier jusqu’au bout : en l’absence des avocats de la défense, il s’est achevé mardi sur des réquisitions de prison ferme prononcées à l’encontre de tous les prévenus. La plus lourde des réquisitions, trois ans ferme, vise un homme sous mandat d’arrêt depuis les faits, et jamais interpellé. La plupart des autres prévenus, étrangers en situation irrégulière retenus au CRA à l’époque, ont effectué une peine de détention provisoire, près d’un an pour certains.
Trois peines de 36 mois de prison, dont 6 avec sursis (soit deux ans et demi de prison ferme) ont encore été requises ainsi que deux peines de trente mois de prison dont six avec sursis (soit deux ans ferme) et une peine de 18 mois de prison dont six avec sursis. Trois peines moins lourdes de six mois, six à huit mois et dix mois d’emprisonnement ont également été réclamées par le procureur Gilbert Flam. Celui-ci a tenté de cerner le degré d’implication des prévenus dans les incidents qui ont provoqué l’embrasement du CRA de Vincennes, le plus grand de France à l’époque des faits, le 22 juin 2008.
Sept hommes étaient renvoyés devant la 16e chambre du tribunal correctionnel pour avoir volontairement mis le feu au centre, six l’étaient pour des violences sur agents de police dans ce contexte de tension extrême. Trois prévenus devaient répondre des deux chefs de poursuite. Selon le procureur, les faits et gestes reprochés à chacun d’eux sont clairement visibles sur les enregistrements des caméras de vidéosurveillance du CRA : jets de projectiles sur des policiers de la part de quelques-uns, bris de vitres des bâtiments pour d’autres, apport par certains de «combustible» ayant permis l’embrasement de draps et de matelas. Les incidents étaient intervenus au lendemain du décès, dénoncé comme suspect par les étrangers retenus, d’un Tunisien de 41 ans qui séjournait au CRA.
Le jugement mis en délibéré au 17 mars
Sans parler de préméditation des faits, le procureur a noté «une certaine préparation de ce qui est arrivé», souligné «une espèce de concertation» entre les agissements des uns et des autres, «avec pour objectif» de détruire le centre de rétention. Des accusations auxquelles les avocats de la défense n’auront pas eu le loisir de répondre : depuis une semaine, ils ont déserté le prétoire, jugeant les débats «inéquitables». Entamée le 25 janvier, l’audience s’est achevée sans leurs plaidoiries, à l’image du déroulement chaotique, contesté, de l’ensemble du procès. Le jugement a été mis en délibéré au 17 mars. Les avocats reprochent notamment au tribunal de ne pas avoir ordonné le supplément d’information qu’ils demandaient pour contrebalancer une instruction, selon eux, «à charge».
Parmi leurs réclamations : une enquête de personnalité des accusés, un transport sur les lieux, une expertise technique des locaux du CRA afin de vérifier leur conformité aux normes de sécurité. Sur ce dernier point seulement, le procureur a semblé réceptif à leurs arguments : «On peut s'interroger sur ce qui a permis au feu de se propager de manière aussi violente. Pourquoi les matelas et les draps n’étaient-ils pas ignifugés ? Pourquoi les extincteurs n’étaient-ils pas rechargés ?», s’est-il interrogé. Une question de taille lorsqu’il s’agira pour le tribunal de décider si les accusés, en situation irrégulière et sans emploi pour la plupart, devront indemniser l’État de la destruction d’un de ses biens immobiliers.
Leur presse (AFP), 9 février.