Feu d'artifice à la prison pour étrangers du Mesnil-Amelot - nuit du 31 décembre au 1er janvier

Publié le par la Rédaction

 

Situé à quelques mètres de l’aéroport de Roissy, pour expulser toujours plus et plus vite, la prison pour étrangers du Mesnil-Amelot enferme derrière ses grillages 140 personnes non titulaires de ce misérable petit bout de papier, faisant d’eux des «sans-papiers». Mutilations, grèves de la faim, révoltes individuelles et collectives sont quotidiennes ici comme dans les autres centres de rétention.

 

En guise de réponse, l’État fait construire plus de prisons comme le second CRA du Mesnil-Amelot, dont l’ouverture est prévue prochainement. Ce nouveau centre est conçu sur un modèle carcéral «ultrasécurisé» de plusieurs unités de 40 personnes, pour tenter d’anéantir toute volonté de révolte et ce faisant, tout espoir de liberté. Est-il nécessaire de rappeler que ce sont les associations comme la Cimade qui ont suggéré à l’État de construire des petites unités de moins de 120 personnes ? Ceci afin de limiter la possibilité de révolte des retenus, et leur permettant ainsi de faire leur taf : faire le tri entre les «bons» et les «mauvais» sans-papiers. Cette prison augmente aussi la capacité d’enfermement avec ces 240 places supplémentaires, facilite le passage de la durée de rétention de 32 à 45 jours (Loi Besson), et permet de juger, par écrans interposés, dans des salles dédiées à la visioconférence, pour économiser le temps — ô combien précieux — de ces connards de juges et policiers.

 

C’est par solidarité avec les retenus du Mesnil-Amelot et avec tous les prisonniers qu’un feu d’artifice a été tiré dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier à proximité du premier centre. Dès les premières détonations, qui ont couvert pour un temps les bruits sourds des avions, les retenus sont sortis des bâtiments. On a pu se voir, s’entendre et partager ce moment, malgré les barbelés qui nous séparaient, en criant ensemble LIBERTÉ.

 

FEU À TOUTES LES PRISONS,

LIBERTÉ POUR TOUS AVEC OU SANS-PAPIERS !!! 

 

Indymedia Paris, 2 janvier 2011.

 


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