Et un patron "retenu", un ! - Fonderie Messier à Arudy (64), 17 février
Un patron «retenu» à Arudy
Le président de la Fonderie Messier était «retenu» jeudi soir dans son bureau à Arudy (Pyrénées-Atlantiques) par une vingtaine de salariés en conflit sur les salaires et à propos d'un projet de licenciement d'un délégué du personnel, a-t-on appris de source syndicale.
Débrayage le 15 février
«Xavier Narbonne est retenu dans son bureau depuis la mi-journée et le restera jusqu'à ce que la direction renonce à sanctionner le délégué du personnel menacé de licenciement et accepte une augmentation de 60 euros des salaires», a indiqué à l'AFP Antoine Nevado, délégué CGT du comité d'entreprise. La direction de l'établissement n'a pu être jointe jeudi soir pour confirmer les faits.
Des débrayages avaient été décidés au cours des derniers jours dans l'usine Messier d'Arudy, qui compte 200 salariés, pour appuyer des revendications sur les salaires, les congés payés et les heures supplémentaires. «La direction a mis le feu aux poudres en convoquant aujourd'hui un délégué du personnel à un entretien préalable en vue d'une sanction disciplinaire», a indiqué Antoine Nevado, assurant que la sanction visait l'usage d'un klaxon dans l'entreprise par le délégué concerné.
Selon le récit de M. Nevado, environ 90 salariés ont accompagné le délégué pour assister à l'entretien et ont décidé de «retenir» le président dans son bureau lorsque celui-ci a refusé d'engager un entretien dans ces conditions. Une vingtaine de salariés était encore dans le bureau jeudi soir, interdisant la sortie du président qui pouvait néanmoins «boire et manger normalement», a assuré M. Nevado, précisant qu'aucune contrainte physique n'avait été exercée contre Xavier Narbonne.
La Fonderie Messier, leader européen de la fonderie de précision d’aluminium et de magnésium, a réalisé 17 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2010.
Leur presse (Agence Faut Payer), 17 février 2011.