Et un local du MEDEF saccagé, un ! - Narbonne, 22 octobre

Publié le par la Rédaction

Narbonne : Les locaux du Medef Aude saccagés

 

Ce vendredi vers 10 heures, une centaine de manifestants ont investi les locaux du Medef Aude, situés à Croix-Sud à Narbonne. Ils ont jeté mobilier et matériel informatique par la fenêtre et ont vandalisé l’intérieur.

 

Le montant des dégâts n’a pas encore été estimé, mais il se monterait à plusieurs dizaines de milliers d’euros.

 

L’action n’a pas été revendiquée.

 

Leur presse (L’Indépendant), 22 octobre 2010.

 

 

 

 

Les locaux du Medef ont été vandalisés

 

L'exaspération monte-t-elle chez les salariés ? Maintenant est-on passé à un niveau supérieur, celui d'où on ne peut revenir ? Pour l'instant, à Narbonne, on en est aux saccages des bureaux. L'exaspération pourrait-elle aller encore plus haut ? Y aura-t-il une montée supplémentaire avec le passage aux voies de fait ?

 

Pour l'instant, ce sont les ordinateurs, bureaux, dossiers qui ont volé dans les locaux du Medef de Narbonne situés à Croix-Sud. Une centaine de personnes auraient fracturé les locaux. Il n'y avait personne à l'intérieur. Ils ont tout envoyé par la fenêtre. «C'était du délire», déplore Jacques Berthomieux.

 

En fait, vers 10h30, des voisins entendent des bruits assourdissant. Ils appellent immédiatement la police. À leur arrivée, tout était joué. Des dossiers, des feuilles, des documents, des bureaux et des téléphones jonchent le sol. Au premier étage où se trouvent les bureaux, les armoires sont renversées. Le photocopieur est hors d'usage. Il n'y a personne aux alentours. L'opération destruction s'est déroulée en moins d'un quart d'heure. Hier après-midi, Olivier Rémy, du Medef Aude, est allé déposer plainte au commissariat. Un bilan chiffré sera fait dans les prochains jours. Les dégâts sont très importants et les bureaux devenus inutilisables.

 

Le président du Medef Aude Laurent Boissonnade a aussitôt réagi. «Une action violente, provocatrice et irresponsable exécutée par une frange extrémiste. Alors que le Medef n'est en rien prescripteur auprès du gouvernement, travaille objectivement sur la réforme des retraites avec tous les partenaires sociaux, je m'interroge sur les réelles motivations d'organisations syndicales qui ont pris le Medef pour cible unique. Le dialogue social ce n'est pas la violence. La démocratie ne s'exprime pas par le saccage des biens d'autrui. Personne aujourd'hui ne peut approuver les exactions qui viennent d'être commises.»

 

Leur presse (La Dépêche), 23 octobre.

 

 

 

 

Retraites : Le siège du Medef audois envahi et saccagé

 

Des documents éparpillés sur la pelouse au milieu d’ordinateurs, de chaises et de tables… Voilà à quoi ressemblait, hier matin, l’entrée du siège du Medef audois, à Narbonne. À l’intérieur des quelque 70 m2 de bureaux, même constat : meubles, objets et papiers jonchent le sol.

 

Les locaux du mouvement patronal ont été envahis et mis à sac par plusieurs dizaines de personnes, lors d’un rassemblement organisé à 10h30, devant le bâtiment de Croix-Sud par l’intersyndicale. Action musclée soigneusement préparée ou dérapage non contrôlé ? Les enquêteurs ont été intrigués par la présence d’une équipe de télévision pour couvrir ce qui n’était à l’origine qu’un simple rassemblement symbolique devant les locaux du Medef.

 

La plupart des syndicalistes gardent prudemment le silence. Interrogé, Christophe Garreta, le secrétaire de l’Union locale de la CGT, assume l’organisation du rassemblement. Mais se refuse à tout commentaire sur l’action musclée qui a suivi, en se contentant de déclarer que «c’est le Medef qui dégrade les conditions de travail des salariés».

 

Le président départemental du Medef, Laurent Boissonade, se dit, lui, scandalisé, fustigeant «une action violente, provocatrice et irresponsable executée par une frange extremiste, sans ménagement, exposant gravement la sécurité du personnel en place et détruisant leur outil de travail». Car si les locaux étaient inoccupés au moment des faits, «les manifestants ont bousculé certains autres personnels de l’immeuble, affirme le président du Medef, et ils sont entrés avec effraction avant de tout vandaliser et saccager». Le préjudice n’aurait pas encore été précisément estimé. Il pourrait se chiffrer à quelques dizaines de milliers d’euros. Le Medef qui va étudier l’opportunité de s’installer dans d’autres locaux, va voir son activité perturbée. Son président départemental a déposé plainte hier après-midi.

 

Les policiers avaient déjà débuté leurs investigations pour identifier les auteurs du saccage, en effectuant, notamment, des prélèvements sur les objets jetés par les fenêtres. Ils auraient également pris des photos de l’opération péage gratuit organisée, en fin de matinée, à proximité (lire ci-dessous). Dans leurs bureaux retournés, au milieu des papiers parfois confidentiels et des meubles renversés, les responsables du Medef ont aussi découvert quelques drapeaux syndicaux.

 

Réaction

 

Dans un communiqué publié, hier, le Medef Aude affiche son étonnement par la voix de son président départemental : «Alors que le Conseil d’orientation des retraites conclut à l’évidente nécessité d’une réforme, alors que le Medef — qui n’est en rien prescripteur auprès du Gouvernement — travaille objectivement sur ce dossier avec tous les partenaires sociaux, je m’interroge sur les rééelles motivations d’organisations syndicales qui ont pris le Medef pour cible unique.»

 

Le Medef aurait dernièrement subi des actions similaires dans différents départements. «Le dialogue social, ce n’est pas la violence, commente Laurent Boissonade, la démocratie ne s’exprime pas par le saccage d’autrui. On est passé de la discussion d’une réforme à la provocation violente et aveugle et ce n’est pas acceptable. Personne aujourd’hui ne peut approuver les exactions qui viennent d’être commises.» Laurence Parisot aurait été informée, hier, des événements narbonnais.

 

Leur presse (Midi Libre), 22 octobre.

 


Publié dans Colère ouvrière

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