Des émeutes étudiantes à travers le monde...
On dirait qu’en ce moment, c’est ailleurs que ça se passe…
Quelques images de l’émeute du mardi 14 décembre à Rome, réunissant de nombreux étudiants en lutte notamment contre la réforme de l’université, mais rassemblant aussi tout un tas de gens en colère contre le gouvernement Berlusconi (et sûrement plus que ça aussi) :
Sur la première photo, la banderole fait écho au récent mouvement français (même si ce dernier n’a pas tellement «occupé») : «Blocages, sabotages, occupations».
Et sur cette vidéo, il est écrit sur les deux banderoles qu’on aperçoit, «Bloquons la ville» et «Bloquons tout».
Blocage de l’aéroport, du port et de la gare à Palerme
Il y a trois autres vidéos là (mais sans banderole).
Turin
La presse mainstream française en parle, dans cet article de 20 Minutes.
Selon eux, il y aurait eu «une cinquantaine de blessés», dont de nombreux policiers, «et une quarantaine d’interpellations, en majorité des étudiants qui dénoncent depuis plusieurs semaines la réforme des universités».
«De quelques oranges, pétards et bombes de peintures lancés contre des bâtiments publics, on est passé à des barricades enflammées et des affrontements avec la police dans plusieurs endroits de la capitale ainsi que dans d’autres villes du pays (Milan, Palerme), rapportent plusieurs médias étrangers.
Le Via del Corso, principale avenue du centre historique, a été transformée en champ de bataille avec fumée, gaz lacrymogènes et visages ensanglantés. De la fumée s’élevait de la colline du Pincio, au-dessus des escaliers de la Trinité des Monts, où des manifestants ont incendié des voitures, renversé des poubelles et empêché les pompiers d’intervenir. Des devantures de banque ont été attaquées et des distributeurs de billets détruits.
Des badauds qui ne prenaient pourtant pas part à la manifestation ont également été frappés par les forces de l’ordre. On dénombre plusieurs blessés dans les deux camps, selon le Guardian.
Des étudiants ont également bloqué l’aéroport de Palerme, en Sicile, et brièvement occupé la Bourse de Milan, la capitale lombarde.»
En Italie, les médias mainstream parlent de «black bloc infiltré parmi les manifestants», faisant semblant de ne pas savoir que ceux et celles qui se constituent en «black bloc» sont bel et bien des manifestants… Cela fait également écho au traitement médiatique connu en France lors des mouvements sociaux, avec séparation entre bons manifestants et affreux casseurs.
Pour finir, notons que depuis début décembre, les émeutes étudiantes se multiplient dans de nombreux pays à travers le monde :
— Maracay, Merida, Zulia et Barcelona (Venezuela)
1 | 2 | 3 | 4
— Rome, Bologne, Milan, Palerme et autres (Italie)
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6
— Athènes (Grèce)
— Téhéran (Iran)
— Puerto Rico
— Londres (UK)
1 | 2
— Pakistan
Prenons-en de la graine, comme on dit.
Indymedia Grenoble, 15 décembre 2010.