Manifs antinuc' (Areva) en Inde : La police tue - 18 avril

Publié le par la Rédaction

Violentes manifestations en Inde contre un projet de centrale nucléaire par Areva

 

Des centaines de personnes sont mobilisées dans l'ouest de l'Inde contre un projet nucléaire du groupe français Areva. Mardi 19 avril 2011, de violentes manifestations ont éclaté non loin du site choisi pour la construction de six réacteurs, et qui se trouve dans une zone sismique peu éloignée de la mer.

 

 

Un mort, plusieurs dizaines de blessés, des bus incendiés, des bâtiments publics vandalisés : depuis deux jours, les manifestations contre la construction d’une gigantesque centrale nucléaire par le groupe français Areva à Jaitapur, au sud de Bombay, prennent une tournure de plus en plus violente.

 

Les populations locales s’opposent à ce projet depuis déjà plusieurs mois, mais l’accident de Fukushima au Japon à clairement envenimé la situation. Alors que l’opposition portait jusqu’ici sur la seule question de l’acquisition des terrains, la polémique se focalise désormais sur le choix géographique retenu pour cette centrale. C’est en effet une zone sismique et proche du littoral qui a été choisie pour la construction de la centrale.

 

 

L'une des plus grandes centrales nucléaires au monde

 

Les écologistes et une partie de l’opposition réclament ainsi l’annulation du projet. Mais le ministre de l’Environnement a rétorqué dimanche 17 avril qu’une telle option était hors de question, l’Inde ayant un besoin crucial de renforcer ses capacités énergétiques pour soutenir sa folle croissance économique dans les décennies à venir.

 

Le gouvernement parviendra-t-il à maintenir le cap si les manifestations continuent à prendre de l’ampleur contre cette centrale ? Si sa construction aboutit, elle sera l’une des plus grandes au monde.

 

Leur presse (Pierre Prakash,
RFI), 20 avril 2011.

 

 

 

 

Un projet de centrale nucléaire en Inde suscite des violences

 

Une foule en colère s'en est pris à un hôpital et a incendié des autobus mardi pour protester contre un projet de centrale nucléaire dans l'ouest de l'Inde, au lendemain de la mort d'un militant dans des tirs de la police, ont rapporté des médias indiens.

 

Les manifestations, dont des hommes politiques de l'opposition avaient pris la tête, ont entraîné la paralysie de la ville de Ratnagiri, proche du site prévu pour la future centrale de 9.900 mégawatts à Jaitapur dans l'État de Maharashtra.

 

Dans ce secteur, la colère engendrée par les expropriations s'est intensifiée depuis la catastrophe nucléaire survenue en mars à Fukushima au Japon, à la suite d'un puissant séisme et d'un raz-de-marée dévastateur.

 

La semaine dernière, le ministre indien de l'Environnement, Jairam Ramesh, a réaffirmé l'intention de New Delhi de procéder à la construction de six réacteurs sur le site, pour un coût de 10 milliards de dollars, ce qui en fera le plus grand complexe nucléaire au monde.

 

En décembre, le groupe français Areva a signé deux accords visant la fourniture d'au moins deux réacteurs nucléaires de type EPR à l'Inde ainsi que du combustible pour 25 ans. Le président Nicolas Sarkozy, alors en visite officielle en Inde, avait indiqué que la vente de deux réacteurs pour le site de Jaitapur était «un prélude à une série de six».

 

L'Inde souffre d'une pénurie d'électricité à l'heure de pointe, qui freine son économie et provoque des coupures dans une bonne partie du territoire.

 

Le pays dispose pour l'heure de 20 réacteurs nucléaires, la plupart de petite taille, répartis dans six centrales. D'ici 2032, le pays compte se doter de près de 30 autres réacteurs.

 

Leur presse (Reuters), 19 avril.

 

 

 

 

Projet Areva en Inde : nouvelles violentes manifestations d'opposants

 

De nouvelles violentes manifestations d'opposants à un projet nucléaire du français Areva se sont produites mardi non loin du site choisi dans l'ouest de l'Inde, a indiqué la police au lendemain de la mort d'un manifestant tué par les forces de l'ordre.

 

Des manifestants ont attaqué un hôpital dans la ville de Ratnagiri, située dans l'Etat du Maharashtra. Ils ont aussi caillassé des bus des transports publics et ont bloqué une autoroute du district de Ratnagiri en faisant brûler des pneus, a rapporté l'agence Press Trust of India (PTI).

 

La police a interdit les grandes réunions publiques et les rassemblements politiques, selon des chaînes de télévision. «La situation est calme et sous contrôle», a déclaré à l'AFP un membre de la police locale, sous couvert d'anonymat.

 

Lundi, un manifestant a été tué par des tirs des forces de l'ordre qui tentaient de reprendre le contrôle de la situation après des incidents provoqués par plusieurs centaines de manifestants. La police a affirmé que ses hommes n'avaient eu «d'autres choix» que de tirer sur la foule qui était en train d'attaquer un poste de police.

 

Areva et la société publique indienne NPCIL ont signé en décembre dernier deux accords-cadre pour la construction de deux réacteurs EPR. Au total, six réacteurs doivent être construits sur le site de Jaïtapur, à environ 250 km de Bombay, pour produire 9.900 mégawatts (MW).

 

La crise nucléaire au Japon, provoquée par un séisme suivi d'un tsunami, a ravivé les inquiétudes sur les ambitions nucléaires de l'Inde qui cherche à se doter de 60.000 MW supplémentaires d'ici vingt ans pour alimenter sa solide croissance. La troisième puissance économique d'Asie a aujourd'hui en activité 20 réacteurs nucléaires générant 4.780 MW. Le projet de Jaïtapur a en particulier cristalisé les craintes, car il est situé sur une zone sismique et proche du littoral. Alors que plusieurs scientifiques avaient demandé un moratoire sur le nucléaire en Inde, le ministre de l'Environnement Jairam Ramesh a affirmé vendredi qu'il n'y aurait pas de nouvelle réflexion sur le projet de Jaïtapur, tout en admettant que de plus grandes mesures de sécurité pourraient être requises.

 

Leur presse (Agence Faut Payer), 19 avril.

 

 

 

 

Inde : la police tire sur des opposants à un projet Areva, un manifestant tué

 

La police a tiré sur des opposants à un projet nucléaire du géant français Areva à Jaïtapur, dans l'ouest de l'Inde, faisant un mort, ont annoncé lundi la police et les autorités locales.

 

Des centaines de manifestants s'étaient rassemblés près du site choisi pour un projet de construction de six réacteurs EPR, dans l'État du Maharashtra, dans un contexte où la crise nucléaire au Japon a ravivé les inquiétudes sur les ambitions nucléaires de l'Inde.

 

 

L'inspecteur général de la police de cet État, Gulabrao Pol, a déclaré que les policiers n'avaient eu d'autre choix que de tirer sur la foule. «Nous avions tout fait pour contrôler la situation mais la foule composée de centaines de personnes a pris la loi et l'ordre entre ses mains», a-t-il déclaré, cité par l'agence Press Trust of India (PTI). «Nos hommes ont lancé des grenades lacrymogènes, ont chargé (avec des bâtons) et tiré des balles en caoutchouc. Ensuite, nous n'avions d'autre option que de tirer (à balles réelles) et une personne a été tuée», a-t-il ajouté.

 

Le ministre de l'Intérieur du Maharashtra, R.R. Patil, a déclaré devant le parlement local que cette personne avait été tuée pendant qu'environ 600 à 700 manifestants attaquaient le poste de police local. Selon le ministre, cité par PTI, les manifestants ont mis à sac le bâtiment, blessant plusieurs personnes dans l'incident. Alors que les manifestants mettaient le feu à des véhicules de police, la police a tiré en l'air pour disperser la foule, mais échouant à reprendre le contrôle de la situation, elle a tiré sur la foule, a expliqué le ministre.

 

Selon la police, plus de 20 personnes ont été arrêtées et huit policiers ont été blessés.

 

 

Areva et la société publique NPCIL (Nuclear Power Corporation of India Limited) ont signé deux accords-cadre pour la construction de deux réacteurs EPR, pendant la visite en Inde du président français Nicolas Sarkozy en décembre. Au total, six réacteurs doivent être construits sur le site pour une production d'énergie de 9.900 mégawatts (MW).

 

Ce projet avait déjà provoqué des manifestations au sein de la population locale, dont de nombreux pêcheurs et paysans qui devront déménager pour laisser la place à la centrale et qui ont rejeté des offres d'indemnisation. Ces habitants craignent de voir leur pêche contaminée et de perdre leurs terres agricoles. L'assurance des autorités, selon lesquelles le projet devrait transformer l'économie locale et créer de nouveaux emplois, a été accueillie avec beaucoup de scepticisme parmi les habitants.

 

 

La crise nucléaire au Japon, provoquée par un séisme suivi d'un tsunami, a ravivé les inquiétudes sur les ambitions nucléaires de l'Inde qui cherche à se doter de 60.000 mégawatts (MW) supplémentaires d'ici vingt ans pour alimenter sa solide croissance. La troisième puissance économique d'Asie a aujourd'hui en activité 20 réacteurs nucléaires générant 4.780 MW. Le projet de Jaïtapur a en particulier cristalisé les craintes, car il est situé sur une zone sismique et proche du littoral. Alors que plusieurs scientifiques avaient demandé un moratoire sur le nucléaire en Inde, le ministre de l'Environnement Jairam Ramesh a affirmé vendredi qu'il n'y aurait pas de nouvelle réflexion sur le projet de Jaïtapur, tout en admettant que de plus grandes mesures de sécurité pourraient être requises pour faire face à toute éventualité.

 

Dans un communiqué, Karuna Raina, responsable du nucléaire chez Greenpeace Inde, a jugé «honteuse» l'action de la police, estimant que la population locale ne faisait qu'exercer son droit à manifester.

 

Leur presse (Agence Faut Payer), 18 avril.

 

 


Publié dans Terre et environnement

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