Mouvement lycéen : Étudier, pour pas dev'nir policiers
Cinq lycéens ont été interpellés aujourd’hui dans les rues de Dijon lors d’une manifestation contre le projet de réforme du lycée préparé par le ministre de l’Éducation nationale Luc Chatel, a-t-on appris auprès de la police.
«Cinq jeunes ont été interpellés ce matin (jeudi), principalement pour des jets de projectiles contre les forces de l’ordre lors d’une manifestation dans les rues de Dijon», a indiqué à l’AFP un porte-parole de la DDSP (Direction départementale de la sécurité publique).
Selon lui, «environ 70 lycéens» ont participé à cette manifestation contre la réforme de Luc Chatel. Mercredi, plusieurs dizaines de lycéens dijonnais avaient manifesté sans incident dans les rues de la ville.
De son côté le syndicat Uni-Lycée (droite) a exprimé jeudi dans un communiqué son «inquiétude après des tentatives de blocage de lycées» dans l’académie de Dijon qui, selon lui, «font craindre une reprise des violences (de) l’extrême gauche» de l’année scolaire 2008-2009.
Leur presse (AFP), 19 novembre 2009.
Dijon : Opposition entre lycéens et policiers
Une manifestation de lycéens contre la réforme Chatel a tourné à l’opposition avec les forces de l’ordre.
Au départ, le rassemblement d’environ 200 lycéens à Dijon avait pour but de protester contre la réforme Chatel. Mais la manifestation a tourné à l’opposition entre les jeunes et les forces de l’ordre, un jeu du chat et de la souris qui a duré toute la matinée devant les principaux lycées de la ville.
Tout est parti d’un rassemblement d’environ 200 jeunes, peu après 8 heures, devant le lycée Simone Veil. Une dizaine de poubelles entassées devant le portail, et quelques œufs envoyés dans la cour. Les lycéens protestent contre la réforme Chatel du lycée, mais aussi contre l’attitude des policiers, la veille, lors d’une manifestation similaire. Pour disperser les adolescents, les forces de l’ordre font usage de gaz lacrymogènes. Bilan : 5 interpellations, 2 voitures endommagées, dont une renversée sur un parking. Une matinée d’opposition parfois violente entre lycéens et policiers. Mais sur le fond du problème, aucun message précis n’a pu passer sur la réforme du lycée.
Leur presse (Théo Souman, France 3 BFC), 19 novembre 2009.
Dinard : Les lycéens manifestent aussi
Ce matin, environ 150 élèves ont manifesté aux abords du lycée hôtelier et en centre-ville. Comme à Rennes, où ils étaient environ 400 dans la rue, les lycéens protestent contre le projet de réforme du lycée, porté par le ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, également contre les suppressions de postes. Mardi prochain, le 24 novembre, ils ont prévu de manifester à nouveau, en partant de la rue principale, devant le lycée hôtelier, pour rejoindre Saint-Malo à pied. Ils espèrent ainsi rejoindre d’autres établissements, comme le lycée Jacques-Cartier.
Leur presse (Ouest-France), 17 novembre.
Gelos (64) : Les lycéens en colère contre la réforme
Des élèves du lycée professionnel des métiers de l’habitat de Gelos se sont rassemblés ce matin devant leur établissement. Ils ont installé des palettes devant le lycée et filtré les entrées.
Ces élèves, pour la plupart en deuxième année de BEP, protestent contre leur intégration en classe de première de bac professionnel l’an prochain, avec d’autres élèves qui n’auront pas le même niveau qu’eux.
On sait, depuis la réforme de l’enseignement professionnel, que la filière BEP aura disparu l’an prochain à la rentrée, et les lycéens, qui sont actuellement en terminale BEP rejoindront la filière du bac professionnel en trois ans installée depuis cette année.
Les lycéens grévistes, dont les rangs se sont clairsemés à mesure que la matinée avançait, redoutent pour l’an prochain des classes de 40 élèves suite à l’application de la réforme.
Leur presse (Nicolas Rebière, Sud-Ouest), 17 novembre.
Joigny : Les lycéens reprennent le combat
Ça faisait longtemps. Hier, les lycéens ont repris le chemin de la manifestation. Après Xavier Darcos, c’est au tour de Luc Chatel d’affronter la grogne lycéenne.
Les lycéens ont ressorti les banderoles, les plots de signalisation en guise de porte-voix et ils ont recommencé leurs marches hier matin dans les rues de Joigny. Luc Chatel maintient le cap de ses réformes. Les élèves l’ont entendu et lui répondent, dans la rue.
Une centaine d’élèves de l’établissement Louis-Davier ont battu le pavé sous la pluie automnale. Après s’être rassemblés à l’entrée du lycée, ils ont attendu que les forces de gendarmerie ouvrent le chemin pour s’élancer.
Aux sons du ban bourguignon, des djembés, les manifestants ont tenu à montrer leur détermination face aux réformes avancées par l’administration de Luc Chatel.
Ils ont entonné des classiques slogans : «Chatel, si tu savais ta réforme où on se la met» et affiché des banderoles revendicatives. «Non aux lycées prison» ou bien encore «Non à la réforme et aux suppressions de postes».
Ce sont surtout ces deux derniers points qui inquiètent les lycéens. Laure, Margaux, Anne sont en seconde. Elles ont séché les cours, mais selon elles, «il vaut mieux louper un cours et défendre nos droits. On est là pour que ça bouge. On ne veut pas de suppressions de postes», tonnent-elles au sein du cortège bruyant. «Faire du bruit, c’est le seul moyen de se faire entendre. On n’a pas envie d’être 40 dans une salle de classe.»
Antoine Nau, en première S2 exprime une autre inquiétude. «Les heures d’accompagnement seraient prises sur les heures de cours classiques. Cela risque d’aggraver les inégalités entre les bons et les mauvais élèves.»
Concernant la possible arrivée des policiers dans les lycées, les élèves y voient presque une provocation. «Je n’ai rien à me reprocher mais je n’ai pas envie d’être fliqué quand je suis au lycée. On nous parle d’économies. On nous dit qu’il va y avoir des policiers. Où est la logique ?»
Depuis plusieurs années, les ministres de l’Éducation nationale ont beau changer, les lycéens continuent de refuser leurs réformes. Si Xavier Darcos avait eu maille à partir avec les lycéens, Luc Chatel, en poste depuis juin 2009, commence à se heurter à la même grogne.
Leur presse (Rémy Chinaud, L’Yonne républicaine), 17 novembre.
Lyon : Échec de la manifestation lycéenne…
… mais ce n’est que partie remise !
Dans le cadre de la journée de mobilisation nationale contre les réformes de l’Éducation, une manifestation devait avoir lieu mardi 17 novembre à 14h00. Mais seule une trentaine de lycéens était présente place Bellecour et la manifestation a donc été annulée.
Dans la matinée, des élèves du lycée Chabrière à Oullins ont tenté, malheureusement sans succès, de bloquer l’établissement.
Une nouvelle journée de mobilisation, avec appel syndical et national à la grève dans tous les secteurs de l’Éducation, est organisée mardi prochain 24 novembre.
Histoire de faire passer le temps, voici un lien très intéressant qui présente une carte des universités actuellement bloquées ou occupées en Europe (Allemagne, Autriche, Suisse, Italie…), rapport au mouvement universitaire européen qui s’est amorcé il y a quelques semaines, mais dont les prémices remontent au second mouvement français anti-LRU (premier semestre 2009).
Rebellyon, 18 novembre.
Montreuil : Trois cents élèves du lycée Woillez manifestent dans les rues
Sit-in, blocage et manifestation… Les élèves du lycée Eugène-Woillez avaient décidé, mardi, de se faire entendre. Relayant un appel national, trois cents d’entre eux ont protesté contre les supressions de postes et les réformes à venir dans l’Éducation nationale.
Sur le parvis du lycée Eugène-Woillez, hier midi, les évènements de la veille sont encore sur toutes les lèvres. Elliot, en terminale scientifique, et deux de ses camarades poursuivent le débat. «C’est normal d’être en opposition avec des choses qui auront des conséquences pour les élèves. Les bacs pro, notamment, sont concernés. C’est comme un devoir de citoyen», se défend Elliot. Face à lui, un autre lycéen, plus réservé : «J’ai participé, hier, mais je ne suis pas en accord sur tout. Les équipes mobiles de sécurité, ces policiers qui interviennent dans les établissements, seront là aussi pour les élèves», plaide-t-il. Une mesure jugée «inadmissible» par Grégoire, co-organisateur de la fronde avec un autre Elliot. Les discussions sont passionnées… Mais tous se retrouvent sur un point : les suppressions de postes. «C’est plus d’élèves par classe. On le voit bien, en travaux pratiques. Certains se retrouvent sans matériel», revendiquent les deux militants, qui n’appartiennent à aucun syndicat. Interpellés via Internet, ils ont décidé de se mobiliser localement. «Pour nous, l’objectif est atteint. Entre 400 et 500 lycéens étaient au sit-in, et 350 ont manifesté devant la préfecture et le collège. Le tout, sans débordements, à l’exception de trois œufs lancés contre le lycée», détaillent-ils.
Des chiffres que confirme la gendarmerie, qui parle de 300 manifestants. Soit un quart des 1200 élèves de l’établissement.
Un autre mouvement prévu mardi
Un nouveau rendez-vous a d’ores et déjà été fixé. Les jeunes rejoindront le mouvement des enseignants, mardi prochain. Nadine Grain, professeur de sciences économiques et sociales, sera dans le cortège lillois. «Le mécontentement est profond. Les conditions de travail se dégradent. Les suppressions de postes (80.000 sur quatre ans) gonflent les effectifs, les situations précaires se généralisent… C’est important que les jeunes, mais aussi leurs parents, se mobilisent.» Luc Chatel, ministre de l’Éducation, n’a pas encore détaillé sa réforme, toujours en chantier. Mais d’ici quinze jours, il devrait présenter son projet sur la future formation des enseignants. Et des dents risquent bien de grincer à nouveau…
Leur presse (Élodie Adjoudj, La Voix du Nord), 19 novembre.
Nantes : Deux lycées bloqués contre la suppression des postes
«L’an dernier, on était 24 dans ma classe de seconde. Là, on est 35. On la sent, la suppression de postes.» Thomas, de Vial, est un des lycéens qui bloque l’établissement ce mardi matin. En ligne de mire : les classes surchargées, le CDI qui, pour cause d’un poste en moins, risque de mal fonctionner, la réforme du lycée. Même scénario pas très loin de là, à Guist’hau. «C’est la même réforme que l’an dernier, dénoncent les bloqueurs. Toutes les mesures sont des mesures économiques.» Une manifestation est prévue, place Bretagne, à 15 heures. D’où le blocage, «pour permettre à tous d’aller manifester». Les lycéens se mobiliseront de nouveau pour le 24 novembre.
Environ 120 lycéens manifestent dans les rues de Nantes
Quelque 120 lycéens de plusieurs établissements nantais (Vial, Guist’hau, Livet, etc.) manifestent actuellement Place de Bretagne à Nantes. Ils protestent contre «les suppressions de postes et les classes surchargées».
Pendant l’après-midi, les manifestants comptent faire le tour des lycées de la ville et inciter leurs occupants à débrayer. Première étape prévue : le lycée Jules-Verne.
Leur presse (Ouest-France), 17 novembre.
Quimper : 250 lycéens se rassemblent contre la réforme
Comme un avant-gout de la grève qui se profile le 24 novembre prochain dans l’enseignement, notamment contre la réforme de la formation des enseignants, près de 250 lycéens se sont rassemblés ce matin sur la place de la Résistance à Quimper. Solidaires des enseignants, ils entendaient également dénoncer pêle-mêle la réforme des lycées, la carte scolaire, les CPE ou encore les suppressions de postes. Faute de demande préalable à la préfecture, les manifestants n’ont pas pu défiler en ville. Ils se sont dispersés au bout d’une heure. Dans le calme et sans incident.
Leur presse (Le Télégramme), 17 novembre.
Rennes : 400 lycéens défilent dans le centre-ville
Environ 400 lycéens ont défilé dans le centre-ville de Rennes ce mardi matin. Ils s’opposent au projet de réforme du lycée, porté par le ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, mais aussi aux suppressions de postes et à l’idée d’installer des portiques de sécurité à l’entrée des lycées.
Venus de tous les lycées rennais, ils s’étaient réunis devant la gare à l’appel d’organisations politiques et syndicales (NPA, Jeunes communistes, UNL, Sud lycéen) en fin de matinée, puis ils ont improvisé le parcours du défilé. Ils se sont d’abord dirigés vers les quais. Ils ont marqué une pause devant l’inspection académique. Puis ils ont parcouru le vieux centre. Ils ont notamment descendu la rue Lebastard, avant de revenir vers la gare.
Leur presse (Ouest-France), 17 novembre.
Rouen : Les lycéens contre la réforme Chatel
Quelque 900 lycéens, selon la police, 1000 selon les organisateurs, ont manifesté ce matin dans les rues de Rouen pour dire non au projet de réforme du lycée préparé par le ministre de l’Éducation nationale Luc Chatel.
Les manifestants ont fait un tour de Rouen à partir de l’Hôtel de ville en brandissant des banderoles proclamant : «Non à la réforme Chatel» ou encore «Notre éducation ne doit pas payer la crise». La manifestation a réuni des élèves de plusieurs établissements, notamment Pierre-Corneille, Blaise-Pascal et Camille-Saint-Saëns.
Une première manifestation contre cette réforme avait regroupé le 22 octobre à Rouen quelque 500 lycéens qui avaient par ailleurs bloqué durant toute la matinée les portes du lycée Pierre-Corneille, le plus ancien et le plus prestigieux de cette ville.
Présenté en octobre, ce projet de réforme prévoit notamment une revalorisation des filières technologique et littéraire, généralise le soutien et rend l’orientation «réversible».
Leur presse (AFP), 17 novembre.
Rouen : Les lycéens dans la rue
Hier, plusieurs centaines d’élèves ont manifesté en ville contre la réforme des lycées.
Les lycéens ne veulent pas entendre parler de réforme. Du moins, pas de celle qu’on leur présente. Mais alors pas du tout. Du coup, ils descendent dans la rue. Histoire de se faire entendre, de peser dans les négociations du moment.
Ce n’est pas la première fois que les lycéens rouennais se mobilisent. Au cours de l’année scolaire précédente, ils avaient déjà manifesté leur opposition à la réforme. Mais comme celle-ci est restée d’actualité une fois l’été passé, ils remettent ça. Il y a une quinzaine de jours, plusieurs centaines d’entre eux battaient le pavé. Et hier, rebelote. Une masse, un peu plus nombreuse cette fois (peut-être 1000 personnes), a fait le tour de la ville, avec, comme seules armes, des slogans, des drapeaux et des banderoles.
Une coordination lycéenne efficace
Le rendez-vous était donné à 10 heures place du Général-de-Gaulle. Et visiblement, le mot d’ordre est bien passé. Avant même l’heure dite, les cris résonnaient à 200 mètres à la ronde. La coordination lycéenne, présente dans tous les établissements de la ville, a bien fait son travail. «On s’était bien préparé, confirme Chloé, syndiquée à l’UNL. On a même été rejoints par des élèves de Barentin, d’Yvetot et d’Elbeuf.»
Rassemblé, le cortège pouvait alors entamer son parcours. De façon certes parfois confuse, mais avec envie et en recyclant des slogans déjà bien rodés, du style, «Sarko, t’es foutu, la jeunesse est dans la rue». L’intéressé a-t-il entendu ? Sans doute. Car, hier, des manifestations similaires étaient organisées partout en France. Mais le président accordera-t-il de l’intérêt au message ? On le verra. Dans le doute, une nouvelle série de défilés est prévue pour le 24 novembre, cette fois, en compagnie des enseignants.
Les manifestants se préparent désormais à ce prochain rendez-vous. L’événement est déjà évoqué sur un groupe Facebook dédié à la contestation : «mouvement lycéen Rouen 2009».
Dans un communiqué, les Jeunes communistes dénoncent la présence de policiers à l’heure où les manifestants souhaitaient bloquer les lycées.
À l’inverse, les jeunes UMP, qui râlaient contre ces mêmes blocages à l’occasion de précédentes manifestations, ont dû, cette fois, être satisfaits.
Leur presse (Axel Leclercq, Paris-Normandie), 18 novembre
Villeneuve-sur-Lot : Les lycéens dans la rue
«Non à la loi LRU !» Une centaine de lycéens, selon les organisateurs (cinquante selon la police), ont manifesté, hier matin, dans les rues de la bastide pour dire leur opposition à la loi relative aux libertés et responsabilités des universités. «Cette loi prévue d’ici 2013 vise à donner aux universités une autonomie dans les domaines budgétaires et des ressources humaines ainsi qu’un accès à la propriété des biens immobiliers. Elle aura pour conséquence directe la privatisation des universités et la disparition des bourses», expliquent les lycéens qui ont été reçus en délégation par des représentants de la mairie de Villeneuve. «Seuls ceux qui ont de l’argent pourront aller dans ces établissements.» Les lycéens répondaient ainsi à la journée de manifestation de la Coordination nationale des universités.
Leur presse (La Dépêche du Midi), 18 novembre.