Contrôle ouvrier chez Philips EGP Dreux
Philips EGP à Dreux : Les salariés licenciés prennent le contrôle
«Nous avons pris le contrôle de l’entreprise depuis deux jours sous forme de SCOP (Société Coopérative de Production) sous le contrôle des ouvriers. Nous voulons ainsi montrer que le site de Dreux est viable économiquement», a déclaré à l’AFP, Manuel Georget, délégué CGT. «Sur les 217 salariés restant, toujours en attente de leur lettre de licenciement, 147 ouvriers, cadres, ingénieurs etc. ont accepté de travailler en autogestion, lors d’une assemblée générale, et ainsi montrer que l’usine est rentable, si l’on n’engraisse pas financièrement les actionnaires», a indiqué M. Georget. Depuis la prise de contrôle en autogestion, les salariés ont repris des cadences plus importantes. «Chacun sait ce qu’il a à faire. On connaît notre métier. Nous venons de passer des commandes de matière première qui nous ont été livrées. Nous avons produit 300 téléviseurs hier alors que la direction ne nous en faisait produire qu’une dizaine par jour depuis quelques temps, en attendant la fermeture du site», selon M. Georget.
Une rencontre concernant le PSE doit avoir lieu vendredi entre les membres du CE et la direction qui, contactée par l’AFP, n’a pas souhaité s’exprimer «pour le moment». La direction de Philips EGP avait confirmé en octobre la fermeture programmée du site de Dreux produisant des téléviseurs à écran plasma, expliquant que «ce site dédié à la fabrication de modèles à écran plat LCD de grande taille, affichait des résultats fortement négatifs». La direction estimait alors les pertes à «413 millions d’euros en 2008» et à 182 millions d’euros au premier semestre 2009. Pourtant le groupe Philips fait des bénéfices, à hauteur de 176 millions d’euros au 2e semestre 2009, ce qui ne l’empêche pas de mener depuis des années une politique de destruction systématique de l’emploi, générant chômage et misère pour les salariés licenciés et leurs familles. L’entreprise spécialisée dans la fabrication de téléviseurs à écran plasma avait déjà supprimé 350 emplois en 2005 et 279 l’an passé. Une autre filiale du groupe, Philips LG, spécialisée dans la fabrication de tubes cathodiques avait fermé ses portes en 2006 à Dreux. 1300 emplois entre 2004 et 2006 avaient été supprimés.
Contrôle ouvrier chez Philips EGP Dreux
Le groupe Philips annonce un bénéfice record au 3e trimestre 2009 de 176 millions d’euros soit trois fois celui du 3e trimestre 2008. Quant au bénéfice d’exploitation, ce dernier a été multiplié par six et s’élève à 344 millions d’euros.
Aujourd’hui depuis 9H00, les travailleurs du site de Dreux ont pris le contrôle de l’usine et de l’organisation des productions afin de dénoncer la fermeture de celui-ci et de démontrer que l’activité TV est toujours possible à Dreux.
À Philips-Dreux : l’autogestion contre les licenciements
Alternative libertaire salue avec enthousiasme cette initiative exemplaire et assure les salariés de Philips de son total soutien à l’expérience autogestionnaire qu’ils sont en train de mener. Les «Philips» de Dreux démontrent qu’une boîte peut tourner sans patron. Ils et elles témoignent ainsi, dans les faits, de la capacité autonome de la classe ouvrière à trouver ses propres solutions à la crise du capitalisme. Non, les pertes d’emplois ne sont pas des fatalités. Oui il est possible d’occuper, de réquisitionner et d’autogérer les entreprises qui licencient ! Le groupe Philips a annoncé un bénéfice record au troisième trimestre 2009 de 176 millions d’euros. Cette richesse, Philips l’a accumulé sur le dos des travailleurs et des travailleuses qu’il licencie aujourd’hui. Il est juste et légitime que ceux-ci reprennent leur dû.
En 1973, les LIP accrochaient une banderole sur le mur d’enceinte de leur usine. Il y était fièrement proclamé : «On fabrique, on vend, on se paie». 37 ans plus tard, les «Philips» leur emboîtent le pas. Alternative libertaire appelle toutes et tous les salarié-e-s à lutter contre les licenciements en suivant leurs exemples.
147 salariés de l’entreprise Philips EGP de Dreux (Eure-et-Loir) ont «pris le contrôle de production» de leur usine afin de «dénoncer la fermeture programmée de site en janvier par la direction», a-t-on appris jeudi de sources syndicales.
«Nous avons pris le contrôle de l’entreprise depuis deux jours sous forme de SCOP (Société Coopérative de Production) sous le contrôle des ouvriers. Nous voulons ainsi montrer que le site de Dreux est viable économiquement», a déclaré à l’AFP, Manuel Georget, délégué CGT. «Sur les 217 salariés restant, toujours en attente de leur lettre de licenciement, 147 ouvriers, cadres, ingénieurs etc. ont accepté de travailler en autogestion, lors d’une assemblée générale, et ainsi montrer que l’usine est rentable, si l’on n’engraisse pas financièrement les actionnaires», a indiqué M. Georget. Depuis la prise de contrôle en autogestion, les salariés ont repris des cadences plus importantes. «Chacun sait ce qu’il a à faire. On connaît notre métier. Nous venons de passer des commandes de matière première qui nous ont été livrées. Nous avons produit 300 téléviseurs hier alors que la direction ne nous en faisait produire qu’une dizaine par jour depuis quelques temps, en attendant la fermeture du site», selon M. Georget.
Une rencontre concernant le PSE doit avoir lieu vendredi entre les membres du CE et la direction qui, contactée par l’AFP, n’a pas souhaité s’exprimer «pour le moment». La direction de Philips EGP avait confirmé en octobre la fermeture programmée du site de Dreux produisant des téléviseurs à écran plasma, expliquant que «ce site dédié à la fabrication de modèles à écran plat LCD de grande taille, affichait des résultats fortement négatifs». La direction estimait alors les pertes à «413 millions d’euros en 2008» et à 182 millions d’euros au premier semestre 2009. Pourtant le groupe Philips fait des bénéfices, à hauteur de 176 millions d’euros au 2e semestre 2009, ce qui ne l’empêche pas de mener depuis des années une politique de destruction systématique de l’emploi, générant chômage et misère pour les salariés licenciés et leurs familles. L’entreprise spécialisée dans la fabrication de téléviseurs à écran plasma avait déjà supprimé 350 emplois en 2005 et 279 l’an passé. Une autre filiale du groupe, Philips LG, spécialisée dans la fabrication de tubes cathodiques avait fermé ses portes en 2006 à Dreux. 1300 emplois entre 2004 et 2006 avaient été supprimés.
Leur presse (AFP), 7 janvier 2010.
Contrôle ouvrier chez Philips EGP Dreux
Pour le maintien de production de télévision de Philips EGP Dreux, les salariés du site depuis des années ont organisé grèves, mobilisations régionales, batailles juridiques … tout a été tenté pour bloquer la machine destructrice de l’emploi. La CGT Philips EGP Dreux s’est battue sans relâche pour la mobilisation massive des salariés de Philips. Car comme partout, derrière ces emplois directs supprimés, ce sont des milliers d’autres qui ont été liquidés avec l’installation dans le chômage et la misère de milliers de familles.
Le groupe Philips annonce un bénéfice record au 3e trimestre 2009 de 176 millions d’euros soit trois fois celui du 3e trimestre 2008. Quant au bénéfice d’exploitation, ce dernier a été multiplié par six et s’élève à 344 millions d’euros.
Aujourd’hui depuis 9H00, les travailleurs du site de Dreux ont pris le contrôle de l’usine et de l’organisation des productions afin de dénoncer la fermeture de celui-ci et de démontrer que l’activité TV est toujours possible à Dreux.
CGT Philips EGP Dreux, 5 janvier.
À Philips-Dreux : l’autogestion contre les licenciements
Mardi 5 janvier à 9 heures du matin près de 150 salarié-e-s de Philips EGP de Dreux prennent le contrôle de leur entreprise, l’occupent et décident en assemblée générale de relancer la production sous contrôle ouvrier. L’usine produit des téléviseurs et la marchandise est stockée. Les travailleurs et travailleuses se sont attaqués aux divisions hiérarchiques dans l’entreprise et les ont abolies.
Alternative libertaire salue avec enthousiasme cette initiative exemplaire et assure les salariés de Philips de son total soutien à l’expérience autogestionnaire qu’ils sont en train de mener. Les «Philips» de Dreux démontrent qu’une boîte peut tourner sans patron. Ils et elles témoignent ainsi, dans les faits, de la capacité autonome de la classe ouvrière à trouver ses propres solutions à la crise du capitalisme. Non, les pertes d’emplois ne sont pas des fatalités. Oui il est possible d’occuper, de réquisitionner et d’autogérer les entreprises qui licencient ! Le groupe Philips a annoncé un bénéfice record au troisième trimestre 2009 de 176 millions d’euros. Cette richesse, Philips l’a accumulé sur le dos des travailleurs et des travailleuses qu’il licencie aujourd’hui. Il est juste et légitime que ceux-ci reprennent leur dû.
En 1973, les LIP accrochaient une banderole sur le mur d’enceinte de leur usine. Il y était fièrement proclamé : «On fabrique, on vend, on se paie». 37 ans plus tard, les «Philips» leur emboîtent le pas. Alternative libertaire appelle toutes et tous les salarié-e-s à lutter contre les licenciements en suivant leurs exemples.
Droit de veto des travailleurs
sur les licenciements !
Réquisition et autogestion
des entreprises qui licencient !
Alternative libertaire, 7 janvier.