Chronique du désordre en Grèce
Treize policiers blessés dans des heurts à Athènes
Les heurts ont éclaté à l’issue d’une manifestation pour le 36e anniversaire du soulèvement étudiant de 1973, durement réprimé par la junte militaire alors au pouvoir.
Quelque 12.000 personnes avaient auparavant défilé dans le calme en direction de l’ambassade des États-Unis pour marquer cet anniversaire.
Les émeutiers, entre 200 et 400 jeunes se réclamant de la mouvance anarchiste, ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre, mis le feu à des poubelles et endommagé plusieurs voitures sur l’avenue Alexandras, dans le centre de la capitale.
«Pendant les affrontements, 13 policiers ont été blessés, l’un grièvement, et des centaines de jeunes ont été interpellés», a déclaré un responsable de la police qui n’a pas fait état de blessés parmi les manifestants.
La répression qui avait suivi en 1973 le soulèvement de l’université polytechnique d’Athènes avait fait des dizaines de morts, le régime des colonels ayant envoyé les chars dans les rues.
Athènes sous surveillance pour commémorer la révolte de 1973
Quelque 6.500 policiers avaient été mobilisés pour encadrer cette marche qui a lieu chaque année et pour empêcher les incidents fréquemment provoqués en marge du défilé par la mouvance anarchiste locale.
Des échauffourées se sont produites à la fin de la manifestation sur une grande avenue de la capitale entre groupes de jeunes qui jetaient des pierres et forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène. La police a procédé à plus de 200 interpellations. Trois policiers ont été blessés.
Cette commémoration constituait un test avant le premier anniversaire le 6 décembre de la mort d’un adolescent tué par la police, qui avait déclenché une vague de violences urbaines dans le pays.
Le défilé a commencé en fin d’après-midi devant l’École polytechnique, théâtre de la révolte de 1973, où au moins 44 personnes furent tuées au moment de l’entrée de l’armée dans l’école, marquant le début de la chute de la dictature et le retour de la démocratie dans le pays.
«Policiers traîtres, assassins, tortionnaires !», «les Américains dehors !», scandaient des jeunes dont certains tenaient une pancarte sur laquelle était inscrit en anglais «Remember December, the 6th December» (rappelle-toi de décembre, le 6 décembre).
«Aucun soldat en dehors des frontières, dissolution immédiate de l’Otan», indiquait une banderole du syndicat des militaires de carrière. Plusieurs soldats et marins en uniforme défilaient derrière la banderole.
Une personne a été arrêtée au début de la manifestation car elle était en possession d’une bouteille d’essence, et une dizaine de jeunes ont été interpellés à ce moment-là, selon une source policière.
Escortés par les forces antiémeutes, les milliers de manifestants, jeunes, élèves et étudiants, mais aussi membres de partis de gauche et d’organisations antiracistes, ont marché jusqu’à l’ambassade des États-Unis, à 3 km du centre-ville, pour rappeler le soutien américain à la junte des colonels.
Le gouvernement socialiste, qui a chassé la droite aux législatives du 4 octobre, a choisi d’éviter la démonstration de force, avec 1500 policiers de moins que l’année dernière, mais avait proclamé sa détermination à faire intervenir la police au premier écart.
Ambassades, ministères, sièges de compagnies étrangères et banques étaient particulièrement surveillés pendant toute la journée tandis que le centre d’Athènes a été interdit à la circulation pendant plusieurs heures.
Jour férié pour les écoles et les universités, le 17 novembre voit défiler chaque année des dizaines de milliers d’Athéniens.
Une manifestation similaire réunissant plus de 5000 personnes s'est aussi déroulée à Salonique, la capitale de la Grèce du nord. Des échauffourées se sont également produites entre jeunes et les forces antiémeutes dans le centre-ville.
Des sex-shops attaqués en Grèce
De petites cartouches de gaz placées devant l’entrée des boutiques, dans le centre-ville, ont été mises à feu vendredi et mardi à l’aube, provoquant des dégâts limités.
Ce mode opératoire est utilisé depuis des années en Grèce par des groupes anarchistes pour des actions contre des cibles publiques, financières et diplomatiques.
La police assurait attendre une éventuelle revendication émanant de ces groupes, et écartait l’hypothèse d’un règlement de comptes du milieu des sex-shops, selon la même source.
Greek anarchist group claims sex shop blasts
A group of self-identified anarchists said the blasts were aimed at drawing attention to the sex industry’s role in capitalist power structures. It posted the claim online on Thursday.
Greek anarchists frequently target symbols of wealth and state power in overnight arson attacks, but this is the first known case of an attack on sex shops.
It comes at a time when the country has seen a spike in anarchist and far left violence, following last December’s fatal police shooting of a teenager.
Arrestation en Grèce d’une membre présumée d’un groupe extrémiste
La jeune femme est selon la police l’une des membres présumés de ce groupe, «Conspiration des cellules de feu», qui étaient recherchés depuis l’arrestation fin septembre de quatre premiers suspects, âgés de 20 à 21 ans. Ces derniers ont été inculpés depuis pour «appartenance à une organisation criminelle».
Selon une source policière, la police a émis au total 11 mandats d'arrêt contre des complices présumés du noyau des quatre.
Les empreintes digitales de la jeune femme ont été trouvées dans un appartement de la banlieue nord d’Athènes utilisé par ces derniers, dont trois hommes placés en détention provisoire et une jeune femme relachée sous conditions.
La police a indiqué dans un communiqué que la nouvelle suspecte est soupçonnée «d’appartenir à une organisation terroriste», et de détention et usage d’explosifs pour commettre des attentats.
Elle a été interpellée à l’aube dans le quartier contestaire athénien d’Exarchia, après une attaque à la bouteille incendiaire déclenchée par un groupe de jeunes contre une patrouille des forces anti-émeutes, a précisé la source policière.
Issu de la mouvance anarchiste, selon la police, la «Conspiration des cellules de feu» a revendiqué une vague d’attentats à l’aide d’engins incendiaires et explosifs contre des domiciles et bureaux de personnalités et quatre églises orthodoxes, dans le sillage des troubles urbains déclenchés par la mort d’un adolescent tué le 6 décembre 2008 à Exarchia par un policier.
Le groupe a notamment revendiqué un attentat à l’explosif le 30 octobre contre le domicile athénien de l’eurodéputée et ex-ministre conservatrice Marietta Giannakou.
Une attaque similaire provoquant des dégats matériels et utilisant une charge explosive placée dans une casserole a visé vendredi l’immeuble où réside un député du parti socialiste au pouvoir, dans la banlieue est d’Athènes.
La «Conspiration» avait aussi signé le 3 décembre 2008 une action à l’engin incendiaire contre le bureau de l’Agence France-Presse à Athènes, en «solidarité» avec les neuf membres du «groupe de Tarnac», alors inculpés pour des dégradations contre des lignes TGV en France.
Grèce : attentat contre un député
Quinze minutes avant l’explosion, produite à 12h02 GMT (14h02 locales), un inconnu avait prévenu de son imminence dans un appel téléphonique au centre d’urgence de l’organisme grec des télécommunications (Ote).
L’explosion a endommagé la façade de l’immeuble où habite le député Dimitris Androulakis, 58 ans, dans la banlieue de Karéas.
Le service antiterroriste de la police a ouvert une enquête.
Journaliste et auteur, M. Androulakis a été élu initialement député en 1989 et 1990 sur une liste du petit parti de la gauche radicale (Synaspismos) avant de se rallier au parti socialiste panhellénique, le Pasok, et d’être élu député en 2004, 2007 et 2009.
La police a découvert sur place un sac de voyage noir où se trouvait l’engin explosif, qui comprenait un mécanisme d’horlogerie de mise à feu et était placé dans une casserole. Cet élément renvoie, selon les estimations policières, au groupe extrémiste «Conspiration des cellules de feu».
Ce groupe a multiplié des attentats de ce genre ces derniers mois, jusque là sans victime, contre des ministères et domiciles de personnalités.
Le dernier en date avait eu lieu le 30 octobre et visé l’eurodéputé et ex-ministre conservateur, Marietta Giannakou. Un petit engin artisanal avait alors explosé devant son domicile provoquant des dégâts matériels.
Les attentats à l’explosif ont augmenté en Grèce depuis décembre 2008, après la mort d’un adolescent à Athènes au cours d’une bavure policière.
Attentat contre une eurodéputé de droite en Grèce : dégâts matériels
L’organisation «Conspiration des cellules de feu» a indiqué dans un communiqué publié sur internet avoir commis cet attentat pour protester contre le rôle de Mme Giannakou comme ministre de l’Éducation (2004-2007) lorsqu’elle avait conduit une série de réformes impopulaires à l’origine de mouvements de protestation des étudiants.
Vingt minutes avant l’explosion, qui s’est produite à 02H32 GMT (04H32 locales) vendredi dans le quartier de Patissia près du centre-ville, un inconnu avait prévenu de son imminence dans des appels téléphoniques auprès de deux quotidiens grecs, selon la même source.
Le service antiterroriste est arrivé sur place et a ouvert une enquête.
L’engin explosif de «petite puissance» comprenant un mécanisme d’horlogerie de mise à feu dans une casserole, a endommagé la façade de l’immeuble et une voiture, garée à proximité.
Mme Giannakou a été élue eurodéputé aux élections européennes de juin dernier.
«Je regrette ce qui se passe dans mon pays, je regrette car ils sont devenus nombreux ceux, qui sans raison valable (…) n’hésitent pas à attaquer n’importe qui», a déploré sur la radio Flash, Mme Giannakou, cinq heures après l’attentat.
Cet acte intervient trois jours après des tirs sanglants contre un poste de police dans la banlieue nord d’Athènes, qui a blessé six policiers, dont deux grièvement. L’attaque était le premier acte extrémiste d’ampleur depuis l’arrivée au pouvoir du PASOK (socialistes), vainqueur des législatives du 4 octobre.
Le groupe extrémiste «Conspiration des cellules de feu» avait multiplié des attentats de ce genre ces derniers mois, jusque là sans victime, contre des ministères et domiciles de personnalités.
Fin septembre, la brigade antiterroriste avait découvert dans la banlieue nord d’Athènes, à Halandri, «une cache» dans un appartement, et la police avait alors arrêté quatre jeunes, suspectés d’appartenir à la «Conspiration des cellules de feu».
La police avait découvert dans cet appartement «des pièces à conviction» dont un mécanisme horloger de mise à feu dans un autocuiseur, de même conception et fabrication que l’engin explosif qui avait explosé le 23 septembre, devant le domicile de Louka Katséli, cadre socialiste à l’époque, et actuellement ministre de l’Économie et de la Marine marchande.
Les groupes extrémistes ont multiplié leurs actions depuis décembre 2008, après la mort d’un adolescent à Athènes au cours d’une bavure policière.
Treize policiers ont été blessés dans des affrontements avec des centaines de jeunes manifestants mardi à Athènes, annonce la police grecque. Plus de 200 manifestants ont été interpellés.
Les heurts ont éclaté à l’issue d’une manifestation pour le 36e anniversaire du soulèvement étudiant de 1973, durement réprimé par la junte militaire alors au pouvoir.
Quelque 12.000 personnes avaient auparavant défilé dans le calme en direction de l’ambassade des États-Unis pour marquer cet anniversaire.
Les émeutiers, entre 200 et 400 jeunes se réclamant de la mouvance anarchiste, ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre, mis le feu à des poubelles et endommagé plusieurs voitures sur l’avenue Alexandras, dans le centre de la capitale.
«Pendant les affrontements, 13 policiers ont été blessés, l’un grièvement, et des centaines de jeunes ont été interpellés», a déclaré un responsable de la police qui n’a pas fait état de blessés parmi les manifestants.
La répression qui avait suivi en 1973 le soulèvement de l’université polytechnique d’Athènes avait fait des dizaines de morts, le régime des colonels ayant envoyé les chars dans les rues.
Leur presse (Reuters), 17 novembre 2009.
Athènes sous surveillance pour commémorer la révolte de 1973
Des dizaines de milliers de manifestants ont marché mardi dans le centre d’Athènes jusqu’à l’ambassade des États-Unis pour marquer le 36e anniversaire du soulèvement des étudiants contre la dictature des colonels (1967-74), soutenue par les Américains.
Quelque 6.500 policiers avaient été mobilisés pour encadrer cette marche qui a lieu chaque année et pour empêcher les incidents fréquemment provoqués en marge du défilé par la mouvance anarchiste locale.
Des échauffourées se sont produites à la fin de la manifestation sur une grande avenue de la capitale entre groupes de jeunes qui jetaient des pierres et forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène. La police a procédé à plus de 200 interpellations. Trois policiers ont été blessés.
Cette commémoration constituait un test avant le premier anniversaire le 6 décembre de la mort d’un adolescent tué par la police, qui avait déclenché une vague de violences urbaines dans le pays.
Le défilé a commencé en fin d’après-midi devant l’École polytechnique, théâtre de la révolte de 1973, où au moins 44 personnes furent tuées au moment de l’entrée de l’armée dans l’école, marquant le début de la chute de la dictature et le retour de la démocratie dans le pays.
«Policiers traîtres, assassins, tortionnaires !», «les Américains dehors !», scandaient des jeunes dont certains tenaient une pancarte sur laquelle était inscrit en anglais «Remember December, the 6th December» (rappelle-toi de décembre, le 6 décembre).
«Aucun soldat en dehors des frontières, dissolution immédiate de l’Otan», indiquait une banderole du syndicat des militaires de carrière. Plusieurs soldats et marins en uniforme défilaient derrière la banderole.
Une personne a été arrêtée au début de la manifestation car elle était en possession d’une bouteille d’essence, et une dizaine de jeunes ont été interpellés à ce moment-là, selon une source policière.
Escortés par les forces antiémeutes, les milliers de manifestants, jeunes, élèves et étudiants, mais aussi membres de partis de gauche et d’organisations antiracistes, ont marché jusqu’à l’ambassade des États-Unis, à 3 km du centre-ville, pour rappeler le soutien américain à la junte des colonels.
Le gouvernement socialiste, qui a chassé la droite aux législatives du 4 octobre, a choisi d’éviter la démonstration de force, avec 1500 policiers de moins que l’année dernière, mais avait proclamé sa détermination à faire intervenir la police au premier écart.
Ambassades, ministères, sièges de compagnies étrangères et banques étaient particulièrement surveillés pendant toute la journée tandis que le centre d’Athènes a été interdit à la circulation pendant plusieurs heures.
Jour férié pour les écoles et les universités, le 17 novembre voit défiler chaque année des dizaines de milliers d’Athéniens.
Une manifestation similaire réunissant plus de 5000 personnes s'est aussi déroulée à Salonique, la capitale de la Grèce du nord. Des échauffourées se sont également produites entre jeunes et les forces antiémeutes dans le centre-ville.
Leur presse (AFP), 17 novembre.
Des sex-shops attaqués en Grèce
Deux sex-shops ont été endommagés à Salonique, dans le nord de la Grèce, par des attentats à l’engin incendiaire, du même type que ceux fréquemment commis par la mouvance contestataire locale, a indiqué aujourd’hui une source policière.
De petites cartouches de gaz placées devant l’entrée des boutiques, dans le centre-ville, ont été mises à feu vendredi et mardi à l’aube, provoquant des dégâts limités.
Ce mode opératoire est utilisé depuis des années en Grèce par des groupes anarchistes pour des actions contre des cibles publiques, financières et diplomatiques.
La police assurait attendre une éventuelle revendication émanant de ces groupes, et écartait l’hypothèse d’un règlement de comptes du milieu des sex-shops, selon la même source.
Leur presse (AFP), 17 novembre.
Greek anarchist group claims sex shop blasts
An anarchist group has claimed responsibility for two small bomb attacks on sex shops over the past week in Greece’s northern port city of Thessaloniki that caused no injuries.
A group of self-identified anarchists said the blasts were aimed at drawing attention to the sex industry’s role in capitalist power structures. It posted the claim online on Thursday.
Greek anarchists frequently target symbols of wealth and state power in overnight arson attacks, but this is the first known case of an attack on sex shops.
It comes at a time when the country has seen a spike in anarchist and far left violence, following last December’s fatal police shooting of a teenager.
Their press (Sapa-AP), November 19th.
Arrestation en Grèce d’une membre présumée d’un groupe extrémiste
La police grecque a annoncé samedi l’arrestation d’une Grecque de 22 ans pour son appartenance présumée à un groupe issu de la mouvance anarchiste et auteur d’attentats sans victimes.
La jeune femme est selon la police l’une des membres présumés de ce groupe, «Conspiration des cellules de feu», qui étaient recherchés depuis l’arrestation fin septembre de quatre premiers suspects, âgés de 20 à 21 ans. Ces derniers ont été inculpés depuis pour «appartenance à une organisation criminelle».
Selon une source policière, la police a émis au total 11 mandats d'arrêt contre des complices présumés du noyau des quatre.
Les empreintes digitales de la jeune femme ont été trouvées dans un appartement de la banlieue nord d’Athènes utilisé par ces derniers, dont trois hommes placés en détention provisoire et une jeune femme relachée sous conditions.
La police a indiqué dans un communiqué que la nouvelle suspecte est soupçonnée «d’appartenir à une organisation terroriste», et de détention et usage d’explosifs pour commettre des attentats.
Elle a été interpellée à l’aube dans le quartier contestaire athénien d’Exarchia, après une attaque à la bouteille incendiaire déclenchée par un groupe de jeunes contre une patrouille des forces anti-émeutes, a précisé la source policière.
Issu de la mouvance anarchiste, selon la police, la «Conspiration des cellules de feu» a revendiqué une vague d’attentats à l’aide d’engins incendiaires et explosifs contre des domiciles et bureaux de personnalités et quatre églises orthodoxes, dans le sillage des troubles urbains déclenchés par la mort d’un adolescent tué le 6 décembre 2008 à Exarchia par un policier.
Le groupe a notamment revendiqué un attentat à l’explosif le 30 octobre contre le domicile athénien de l’eurodéputée et ex-ministre conservatrice Marietta Giannakou.
Une attaque similaire provoquant des dégats matériels et utilisant une charge explosive placée dans une casserole a visé vendredi l’immeuble où réside un député du parti socialiste au pouvoir, dans la banlieue est d’Athènes.
La «Conspiration» avait aussi signé le 3 décembre 2008 une action à l’engin incendiaire contre le bureau de l’Agence France-Presse à Athènes, en «solidarité» avec les neuf membres du «groupe de Tarnac», alors inculpés pour des dégradations contre des lignes TGV en France.
Leur presse (AFP), 14 novembre.
Grèce : attentat contre un député
Une bombe a explosé ce midi dans le parking de l’immeuble où habite un député du parti socialiste au pouvoir, dans la banlieue est d’Athènes, provoquant de légers dégâts matériels, a-t-on appris de source policière.
Quinze minutes avant l’explosion, produite à 12h02 GMT (14h02 locales), un inconnu avait prévenu de son imminence dans un appel téléphonique au centre d’urgence de l’organisme grec des télécommunications (Ote).
L’explosion a endommagé la façade de l’immeuble où habite le député Dimitris Androulakis, 58 ans, dans la banlieue de Karéas.
Le service antiterroriste de la police a ouvert une enquête.
Journaliste et auteur, M. Androulakis a été élu initialement député en 1989 et 1990 sur une liste du petit parti de la gauche radicale (Synaspismos) avant de se rallier au parti socialiste panhellénique, le Pasok, et d’être élu député en 2004, 2007 et 2009.
La police a découvert sur place un sac de voyage noir où se trouvait l’engin explosif, qui comprenait un mécanisme d’horlogerie de mise à feu et était placé dans une casserole. Cet élément renvoie, selon les estimations policières, au groupe extrémiste «Conspiration des cellules de feu».
Ce groupe a multiplié des attentats de ce genre ces derniers mois, jusque là sans victime, contre des ministères et domiciles de personnalités.
Le dernier en date avait eu lieu le 30 octobre et visé l’eurodéputé et ex-ministre conservateur, Marietta Giannakou. Un petit engin artisanal avait alors explosé devant son domicile provoquant des dégâts matériels.
Les attentats à l’explosif ont augmenté en Grèce depuis décembre 2008, après la mort d’un adolescent à Athènes au cours d’une bavure policière.
Leur presse (AFP), 13 novembre.
Attentat contre une eurodéputé de droite en Grèce : dégâts matériels
Une organisation grecque d’extrême-gauche a revendiqué vendredi l’explosion d’un petit engin artisanal devant le domicile de l’eurodéputé et ex-ministre conservateur, Marietta Giannakou, qui a provoqué des dégâts matériels.
L’organisation «Conspiration des cellules de feu» a indiqué dans un communiqué publié sur internet avoir commis cet attentat pour protester contre le rôle de Mme Giannakou comme ministre de l’Éducation (2004-2007) lorsqu’elle avait conduit une série de réformes impopulaires à l’origine de mouvements de protestation des étudiants.
Vingt minutes avant l’explosion, qui s’est produite à 02H32 GMT (04H32 locales) vendredi dans le quartier de Patissia près du centre-ville, un inconnu avait prévenu de son imminence dans des appels téléphoniques auprès de deux quotidiens grecs, selon la même source.
Le service antiterroriste est arrivé sur place et a ouvert une enquête.
L’engin explosif de «petite puissance» comprenant un mécanisme d’horlogerie de mise à feu dans une casserole, a endommagé la façade de l’immeuble et une voiture, garée à proximité.
Mme Giannakou a été élue eurodéputé aux élections européennes de juin dernier.
«Je regrette ce qui se passe dans mon pays, je regrette car ils sont devenus nombreux ceux, qui sans raison valable (…) n’hésitent pas à attaquer n’importe qui», a déploré sur la radio Flash, Mme Giannakou, cinq heures après l’attentat.
Cet acte intervient trois jours après des tirs sanglants contre un poste de police dans la banlieue nord d’Athènes, qui a blessé six policiers, dont deux grièvement. L’attaque était le premier acte extrémiste d’ampleur depuis l’arrivée au pouvoir du PASOK (socialistes), vainqueur des législatives du 4 octobre.
Le groupe extrémiste «Conspiration des cellules de feu» avait multiplié des attentats de ce genre ces derniers mois, jusque là sans victime, contre des ministères et domiciles de personnalités.
Fin septembre, la brigade antiterroriste avait découvert dans la banlieue nord d’Athènes, à Halandri, «une cache» dans un appartement, et la police avait alors arrêté quatre jeunes, suspectés d’appartenir à la «Conspiration des cellules de feu».
La police avait découvert dans cet appartement «des pièces à conviction» dont un mécanisme horloger de mise à feu dans un autocuiseur, de même conception et fabrication que l’engin explosif qui avait explosé le 23 septembre, devant le domicile de Louka Katséli, cadre socialiste à l’époque, et actuellement ministre de l’Économie et de la Marine marchande.
Les groupes extrémistes ont multiplié leurs actions depuis décembre 2008, après la mort d’un adolescent à Athènes au cours d’une bavure policière.
Leur presse (AFP), 31 octobre.