Brigades Rouges, la vérité niée
Valerio Lucarelli est l’auteur de Buio Rivoluzione. Sur son site, il examine de nombreux faits obscurs entourant l’histoire des Brigades Rouges. Il y démontre notamment le caractère intenable de la version officielle de l’enlèvement d'Aldo Moro. L’auteur a résumé son propos à travers quinze petits textes éclairants. Certains de ces récits ont été traduits en français. Nous nous sommes contentés de reprendre ici ces traductions, en leur apportant néanmoins quelques indispensables corrections. Nous traduirons nous mêmes les textes restants. Il nous paraîtrait en effet regrettable que le public français ignore ces aperçus démystificateurs à l’heure où divers imposteurs continuent à amuser le tapis sur cette question du terrorisme italien manipulé des années de plomb. C'est ainsi, qu’après tant de révélations, le duo des politiciens naïfs Persichetti et Scalzone pouvait encore écrire, dans La Révolution et l’État, de la thèse d’une manipulation du «parti armé» :
Nous savions depuis longtemps que pour toutes sortes de gens les situationnistes relevaient de la psychiatrie. Mais, à l’heure où Le Monde du 8 novembre présente Scalzone comme un «homme très respecté dans le milieu [autonome]», la lecture des textes de Lucarelli permet incidemment de réfuter la psychologie en toc de ce désinformateur et d’autres individus opérant sous la même livrée.
«[Elle] se fonde sur la conviction d’une “complicité inconsciente”, en particulier des Brigades rouges considérées comme manipulées de l’extérieur par des puissances occultes. Au lecteur qui voudrait se documenter sur certaines formes de psychopathologie du mensonge historique, nous recommandons : Sergio Flamigni, La tela del ragno. Il delitto Moro, Ed. Associate, Rome, 1988. Soutenu par d’obscures commanditaires, le même auteur récidive dix ans plus tard in Convergenze parallele, Kaos edizioni, Milan 1998. La “Préface à la quatrième édition italienne de la Société du Spectacle” de Guy Debord témoigne des effets dévastateurs de ce syndrome d’obsession du complot et du méta-complot (in Commentaires sur la Société du Spectacle, “Folio”, Paris, Gallimard, 1997, pp. 133-147). Voir aussi Gianfranco Sanguinetti, Du terrorisme et de l’État, Paris, 1980 (1re éd. : Milan, 1979). Cf. chap. V et Bibliographie.»
Nous savions depuis longtemps que pour toutes sortes de gens les situationnistes relevaient de la psychiatrie. Mais, à l’heure où Le Monde du 8 novembre présente Scalzone comme un «homme très respecté dans le milieu [autonome]», la lecture des textes de Lucarelli permet incidemment de réfuter la psychologie en toc de ce désinformateur et d’autres individus opérant sous la même livrée.
Jules Bonnot de la Bande, 16 novembre 2009.
1. Frère Mitraillette et les infiltrés des BR
2. Mara Cagol
3. Antonino Archonte, agent G71
4. Mino Pecorelli et l’OP
5. L’escorte d’Aldo Moro
6. Hypérion et le Superclan
7. Le mémorial d’Aldo Moro
8. Le faux communiqué et le lac de la Duchessa
9. Prodi et la séance de spiritisme
10. Mario Moretti et la cache de la via Gradoli
11. Mario Moretti
12. Guido Rossa
13. Via Fracchia
14. Walter Tobagi
15. Marco Biagi