Blocage économique de rues marchandes et d'un centre commercial à Rennes, ce mardi 12 octobre
Blocage économique de rues marchandes et d'un centre commercial à Rennes, ce mardi 12 octobre par des lycéens de Zola, J. Macé, Robidou, des étudiants de Rennes II, des chômeurs et précaires et quelques salariés
Ce matin vers 9h30, environ 80 étudiants et précaires sont allés à la rencontre des lycéens de Jean Macé qui sortaient de leur établissement. Le groupe ainsi constitué de plusieurs centaines d'individus s'est alors dirigé vers le lycée Zola, situé avenue Janvier qu'ils ont joyeusement débrayé.
Les étudiants et précaires ont invité les lycéens à poursuivre en direction des ateliers du lycée professionnel Robidou-Laënnec et leur ont indiqué d'emblée qu'il allait s'agir par la suite de procéder à une action de blocage économique non-violente pour d'une part, faire pression sur le patronat en lui faisant perdre de l'argent et pour d'autre part, permettre aux salariés du privé qui ont bien souvent des difficultés à défendre leurs droits les plus élémentaires notamment celui de pouvoir cesser le travail au moins pendant quelques temps (alors qu'ils font bien souvent l'objet de harcèlement patronal s'ils se syndiquent ou veulent défendre leurs droits). Rappelons que le droit à une section syndicale d'entreprise est pourtant un droit acquis depuis mai 1968.
Après avoir débrayé les lycéen-ne-s de Robidou, nous sommes environ 1000 voire 1200 et nous remontons les quais en direction du centre. Il y avait un point de rendez-vous à l'inspection académique. À ce moment, il y a eu un petit peu de confusion et une petite altercation mais sans gravité : une poignée insistant pour rejoindre la manifestation immédiatement, d'autres plus nombreux insistant pour réaliser une action de blocage économique et rejoindre la manifestation dans un second temps.
Vers 11h15, nous avons atteint République et sommes entre 800 et 1000. Nous proposons de réaliser un piquet mobile entre la rue d'Orléans et le haut de la rue Le Bastard. Nous rappelons les consignes : «exigence déterminée mais non-violente de fermeture des magasins ce jour de grève générale».
Nous remontons lentement ces deux rues et faisons fermer la plupart des commerces (plusieurs dizaines dont Eurodif, Virgin, Crédit agricole, etc.) dans de bonnes conditions. L'accueil des patrons est plutôt frais, celui des salariés est lui plutôt bon.
Par exemple : une salariée d'un magasin ferme et en profite pour faire une pause cigarette et nous remercie de notre initiative. Elle insiste devant un photographe de presse pour qu'on ne la prenne pas en photo afin que son patron ne puisse pas l'accuser de sympathie avec l'action.
Nous redescendons les deux rues lentement pour vérifier la fermeture et faire fermer les magasins qui auraient réouvert entre-temps.
Nous sommes encore 3 à 400 lorsque nous nous dirigeons vers le centre commercial «Columbia» que nous faisons également fermer pendant quelques dizaines de minutes. Il est autour de 13h30 et nous rejoignons le cortège principal au niveau de l'avenue Janvier.
D'autres fermetures auront lieu sur les quais un peu plus loin et dans la rue d'Isly, nous ne sommes là qu'une petite centaine.
Ces actions appelés par l'AG de Rennes II, le MCPL, le SLB et des adhérents de Sud-Rail se sont déroulées dans de bonnes conditions. Les lycéens comme les autres qui y ont pris part l'ont réalisé dans le calme et avec bonne humeur.
Cependant, il m'apparaît qu'il serait plus opportun de réaliser de nouvelles actions de ce type en insistant davantage sur les grands centres commerciaux, plus faciles à bloquer et à l'impact économique plus grand.
Il n'y a pas à choisir entre la mobilisation et l'action. Ce sont les deux qu'il nous faut pour «mettre à genoux Sarkozy», selon l'expression d'un manifestant CGT.
POUR LE BLOCAGE DE L'ÉCONOMIE
PAR LA GRÈVE GÉNÉRALE ET L'ACTION COLLECTIVE !
RETRAIT DE LA CONTRE-RÉFORME DES RETRAITES !
ABROGATION DES LOIS RACISTES
ET RÉGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS !
Indymedia Nantes, 12 octobre 2010.
Manif : Une soixantaine de jeunes bloquent l’entrée de la Fnac de Nantes
«Réforme des retraites, casse de l’éducation, précarité… L’heure de la révolte a sonné, grève générale.» C’est ce qu’on peut lire sur la banderole qu’arborent actuellement une soixantaine de jeunes qui bloquent l’entrée principale de la Fnac, place du Commerce à Nantes. Ils sont arrivés ce mardi à 18 heures, et ont pris place en haut des marches. Le magasin a dû fermer ses grilles. Aucune tension n'a été constatée.
Leur presse (Ouest-France), 12 octobre 2010.