Austerlitz n'est pas Waterloo... mais pourrait en préparer un...

Publié le par la Rédaction

Comme les commentaires sont stupidement limités à 1000 signes, ces quelques mots pour revenir sur l’action d’hier à Gare d’Austerlitz et l’insignifiance qui nous guette.

 

Ce qui emmerde le pouvoir et les dominants c’est que la grève s’étende (par d’innombrables actions d’innombrables nous en constitution), que le mouvement s’approfondisse.

 

De ce point de vue «l’erreur stratégique» évoquée par le récit publié ici, ne réside pas le choix de tel ou tel point de passage, de telle ou telle rue, affaire tactique tout au plus, comme il est tactique de chercher à savoir quels sont les points forts de la lutte actuelle :

 

— La reconduction de la grève dans les transports, cela veut dire une gare déjà en grève ! Donc partir de là et aussi, plus fondamentalement le prendre en compte : la responsabilité politique de ces salariés en lutte n’ira sans doute pas cette fois jusqu’à en faire aller des acteurs parfaitement centraux, aussi décisifs soient-ils, à l’inverse de ce qui fut le cas en 1995, où l’on a pu parler de «grève par procuration». Et, chers camarades, ce n’est pas, ce n’est plus le CPE… par delà tout atavisme expérientiel, la question se posait alors d’aller bloquer autre chose que des facs (dont les gares), elle se pose évidement aujourd’hui pour les diants diants qui commencent à entrer en lutte (à suivre les lycéens), mais il s’agit de parier sur autre chose : quelles autres entreprises peuvent être bloquées dès maintenant par les salariés qui y taffent, à part des raffineries et des trains ?

 

— L’entrée en lice des scolarisés, c’est-à-dire de la population de la plus grande usine capitaliste, l’école (voir L’école, atelier de la société-usine, Dix Thèses sur l’Université Productive).

 

— La disponibilité à la lutte d’innombrables précaires et chômeurs, qui ont cette particularité d’être déjà «exclus du droit à la retraite», comme le sont d’office les générations d’entrants dans le salariat, et d’avoir à trouver une manière de s’associer à une lutte dont les bases officielles nient leur existence.

 

Il me semble que les franciliens, comme d’autres, pourraient s’inspirer de : Précaires et scolarisés en action : Rues marchandes et centre commercial bloqués à Rennes et de toute initiative qui cherche avec sérieux à tirer parti de la logique de la situation.

 

À part ça, il n’y a pas, à ma connaissance, de nouvelles des deux (?) arrêtés d’hier (je ne compte pas ceux de Bastille dont je ne sais rien non plus), le risque de comparutions immédiates n’est pas à exclure, si quelqu’un peut donner des infos…

 

À tout bientôt.

 

Indymedia Paris, 13 octobre 2010.

 


Publié dans Colère ouvrière

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