À quelques jours de la décision vitale pour Jean-Marc Rouillan, une campagne de manipulation de l'opinion est engagée

Publié le par la Rédaction

 

À quelques jours de la décision vitale pour Jean-Marc Rouillan, une campagne de grande envergure est engagée. 
Dépôt de lettres signées soi-disant Action directe et reprise immédiate et sans recul de l’information et des déclarations policières dans tous les médias.

 

Campagne de presse

 

La presse montre là à nouveau son manque de professionnalisme et son instrumentalisation.

 

Grands titres sécuritaires.

 

Aucun «étonnement» sur cette renaissance soudaine après 25 ans.

 

Aucune analyse du document pourtant bien loin de ceux de l’organisation Action directe et qui n’a jamais appelé à exécuter des policiers.

 

Et surtout, aucune réflexion sur la coïncidence des faits entre cette annonce et les risques que cela représente pour Jean-Marc Rouillan.

 

Qui et pourquoi

 

En effet, à qui et à quoi servent ces lettres ?

 

Notons que depuis des mois par exemple, chaque allusion à Action directe et à Jean-Marc Rouillan, chaque décision concernant la libération de ces militants donne lieu à des avalanches de messages sur tout type de forum et sites, comme s’ils étaient savamment orchestrées : injures en série qui vont jusqu’aux appels au meurtre.

 

C’était grave mais cela restait encore dans le domaine du net et des discussions.

 

On se retrouve avec le dépôt de ces lettres à un tout autre niveau.

 

Et cette nouvelle campagne nationale par l’intermédiaire des médias rejoint celle lors de la remise en cause de la semi-liberté.

 

C’est dans quelques jours que sera prise la décision en appel pour la libération de Jean-Marc Rouillan. Nous lui adressons toute notre solidarité pour cette nouvelle épreuve alors même que l’attente était déjà si longue et si tendue.

 

Linter, 26 février 2011.

 

Sur la campagne de 2008 : La campagne médiatique a puissamment aidé le parquet à réemprisonner Jean-Marc Rouillan

 

 

Enquête antiterroriste ouverte après l'annonce de la réactivation d'Action Directe selon des proches de l'enquête

 

Une enquête a été ouverte par le parquet antiterroriste de Paris après l'envoi vendredi de tracts signés Action Directe dans cinq commissariats des Hauts-de-Seine annonçant la réactivation de groupuscule armé d'extrême-gauche, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.

 

La section antiterroriste de la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne a été saisie de cette affaire, a précisé l'une de ces sources.

 

Les tracts portent en haut à gauche l'étoile d'Action Directe et en haut à droite «à la mémoire de», avec les noms des dirigeants du groupe Jean-Marc Rouillan, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron, décédée en 2006. Ils mentionnent notamment les phrases suivantes : «À bas la dictature capitaliste. Flics, vos jours sont comptés. Nous commencerons l'extermination par le 92.»

 

«Dans des tracts reçus vendredi matin, Action Directe annonce qu'il va “se réactiver” et parmi ces cibles, figurent notamment les forces de police des Hauts-de-Seine», a indiqué une source proche de l'enquête.

 

Ces tracts ont été envoyés neuf jours après l'appel par le parquet de la mesure de semi-liberté accordée à l'ancien leader d'Action Directe, Jean-Marc Rouillan. Il est le dernier membre du groupuscule à passer ses jours et ses nuits en prison pour les assassinats du PDG de Renault, Georges Besse, en 1986, et d'un ingénieur général de l'armement, René Audran, en 1985.

 

«Action Directe n'existe plus. Ce qui est difficile c'est de savoir si c'est une résurgence de l'extrême-gauche ou si c'est un acte isolé», a assuré un enquêteur à l'AFP. «Les tracts sont actuellement examinés», a-t-il ajouté.

 

Le groupe terroriste d'extrême-gauche Action directe (AD) a revendiqué ou s'est vu attribuer près de 80 attentats, dont plusieurs meurtriers, entre sa création en 1979 et son démantèlement en 1987.

 

Leur presse (Agence Faut Payer), 26 février.

 


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