De l’autodéfense

Publié le par la Rédaction

En guise de réponse aux manœuvres orchestrées par 24 Heures (articles en fin de message).
    À propos des méchant·e·s squatters irresponsables de l’Espace autogéré et des attaques désintéressées de gentils journalistes d’Edipresse qui ne font que leur travail.


Jamais nous ne demanderons l’autorisation de vivre !

Le scoop qui avait 14 ans de retard
Lorsqu’il n’y a pas d’actualité, il faut l’inventer. C’est ainsi que nous pourrions interpréter l’article du grand reporter Laurent Antonoff paru dans 24 à l’heure le 13 mars 2007. Sous le titre de «Les concerts ont repris dans les murs de l’ancienne Dolce» l’article essaie de faire croire «qu’une véritable scène alternative voit le jour ce printemps dans l’Espace autogéré». Si véritable scène alternative il y a effectivement, M. Antonoff a juste 6 ans et demi de retard s’il veut parler du bâtiment de César-Roux 30 et 14 ans si l’on prend en considération les trois lieux qui l’ont précédé (Primerose, Colline, Prélaz). S’il veut traiter d’actualité, il a donc juste plus d’une décennie de retard et nous pourrions en rire.
   
Nous pensons cependant que le grand reporter Antonoff n’est pas un crétin et que c’est à dessein qu’il manœuvre de la sorte. Il intrigue et défend — en utilisant sa position de journaliste — des intérêts dont il se garde bien de parler à «ses» lecteurs/trices. Ainsi, il prétend avoir contacté l’Espace autogéré. En effet, il a envoyé un e-mail sibyllin le vendredi 9 mars au matin pour un article à paraître le lendemain ! N’ayant pas de permanent·e chargé·e de gérer les relations publiques (la comm’ pour les branchés du bulbe), nous n’avons découvert l’e-mail que samedi. Ce jour-là, précisément, il se pointe au concert du soir, incognito, ne cherchant aucunement à prendre contact avec les gens du lieu. Il s’en est paraît-il allé en catimini, lorsqu’il a été demandé à son photographe de ne pas prendre de photo à l’intérieur puisque telle est la politique de la maison. Ben oui, on est pas des stars, même à deux balles et on ne souhaite pas vivre une vie virtuelle sous les flashes. Mais à quoi bon parler cartes sur table avec les membres de l’Espace autogéré puisque le grand reporter Antonoff savait d’ores et déjà ce qu’il allait écrire.
   
Nous faire le coup de la «surprise» est grotesque. Tout le monde est au courant de nos activités à commencer par la police judiciaire dont on suppose mal qu’elle ait subitement cessé son travail de fichage politique, la police du commerce qui nous envoie des formulaires de demande d’autorisation dès qu’une manif est annoncée sur notre site. Quant à 24 Heures plusieurs journalistes sont abonnés depuis des années à l’e-mail hebdomadaire annonçant les activités du lieu, activités qui figurent par ailleurs dans l’agenda de 24 Heures. Et puisqu’on y est, on va pas résister au plaisir d’évoquer un certain article de 24 Heures paru le 7 décembre 2001. Il y était question d’un certain E. Gétaz, futur ex-manager des Docks qui entendait s’installer dans les locaux de César-Roux 30 que nous occupions déjà à l’époque au prétexte que le lieu était «squatté sans dynamisme». Il n’y avait pourtant pas plus ni moins de concerts et autres activités à l’Espace autogéré qu’aujourd’hui où le grand reporter Antonoff essaie de faire lui aussi de la désinformation mais en sens inverse. Le prochain slogan publicitaire du journal pourrait être : «24 Heures – le journal qui n’est pas lu par celles et ceux qui le font». Enfin, les instances politiques de la ville, quelles qu’elles soient et tout parti confondu ne sauraient ignorer notre existence et ce que nous faisons même si elles ont aussi d’autres préoccupations.
    Pour rafraîchir les mémoires courtes ou rongées par le surmenage, nos activités ne se réduisent de loin pas à la musique et ce depuis toujours. Nous organisons encore des débats, des projections, des repas, des ateliers de sérigraphie, des échanges de savoirs (plomberie, électricité, plâtrerie, peinture, jardinage…). Nous considérons l’Espace autogéré comme un lieu culturel et politique au sens large, un lieu convivial de rencontre et de réunion. Nous ne sommes ni une boîte ni un club de plus sur le marché «dédié aux musiques actuelles», terme bâtard dont nous n’avons que foutre. Personne ne vit, en terme pécunier, des activités organisées à l’Espace autogéré. C’est pour toutes ces raisons et bien d’autres encore que c’est un lieu de vie et d’expérimentation auquel tant de gens tiennent depuis tant d’années. Nous nous refusons à faire de la culture une marchandise et de la politique un sacerdoce dévolu à quelques spécialistes. C’est ainsi, collectivement, que nous tentons de vivre ce lieu et il ne viendrait à l’idée de personne de demander une autorisation de vivre. Même les municipalités successives ont fini par l’admettre, bon gré mal gré, qu’elles soient de droite ou de gauche.

À chaque concert nous mourons et à l’aube nous ressuscitons !
Un scoop bidon ne venant jamais seul, c’est ensuite au grand reporter Philippe Maspoli de verser dans le sensationnalisme pathétique. Les mesures de soi-disant sécurité n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. La raison principale en est la volonté de contraindre les petites structures à investir, les contraignant à entrer dans une pure logique capitaliste ou à disparaître. La force de travail Maspoli ferait mieux de s’inquiéter des effets de l’amiante que contenait, jusque récemment, le bâtiment dans lequel ses patrons le font trimer. Il s’agit là d’un danger qui lui est bien réel. Mais nous savons aussi toutes et tous qu’à chaque fois que l’on veut nous voir partir d’un lieu de vie autogéré, on nous refait le coup éculé de la maison qui va s’effondrer. Ça en devient lassant !
    Le côté autoréférentiel de la presse est quelque chose de merveilleux. Comme si nous ne vivions que parce qu’un journaliste parle de nous. De même, si danger il y avait réellement dans nos locaux celui-ci serait forcément antérieur à l’article du 24 Heures alors que le titre annonce : «Dans l’ancienne Dolce Vita, le public prend désormais des risques». Pourquoi «désormais» ? Parce que 24 Heures en a décidé ainsi ? Est-ce un aveu de la cabale montée contre nous à moins que ça ne soit contre la municipalité ou les deux à la fois ? Nous prenons note que 24 Heures se prévaut du pouvoir de créer le danger. On peut aussi se demander pourquoi les risques, tant valorisés dans certains cas par le modèle capitaliste (en affaire, à la bourse, centrales nucléaires…), deviennent selon les cas subitement insupportables. Il y a là une véritable schizophrénie du système.
    Mais que nous dit le grand reporter Maspoli ? Il fait allusion à la dernière inspection en profondeur des lieux qui remonterait à «l’intermède qui sépare la mort de la Dolce Vita, en été 1999, et l’arrivée de “squatters” évacués des halles de Prélaz en juillet 2000». S’en suit une description apocalyptique édifiante sur l’état du bâtiment. Cela aurait eu pour conséquence que le lieu n’ait pas été retenu pour «le nouveau temple des musiques actuelles» (tant mieux on aime pas les temples !). On se demande dès lors pourquoi fin 2001, E. Gétaz, futur ex-directeur des Docks, affirmait dans les colonnes du 24 Heures vouloir installer la nouvelle salle dans les murs de César-Roux 30 que nous occupions.
    Ph. Maspoli sous-entend que rien n’aurait été entrepris depuis notre installation à César-Roux. Il n’imagine visiblement pas qu’un collectif puisse prendre en charge la gestion d’un lieu et ce que cela suppose sans la tutelle de l’État ou d’un proprio. C’est pourtant ce que nous démontrons depuis 14 ans, modestement, sans sensationnalisme et avec peu de moyens, au travers de notre fonctionnement autogéré. Et si après nos travaux d’entretien, le lieu est encore aussi dangereux que le prétend 24 Heures, on se demande comment il n’y a pas eu de mort·e·s à l’époque de la Dolce.

Le marché c’est la mort !
Nous ne sommes pas un lieu de plus. Nous ne sommes pas une offre. Nous ne sommes pas une concurrence. Le marché que constitue les nuits lausannoises nous débecte. Nous nous bornerons donc à dire qu’en ce qui concerne les Docks, nous n’avons jamais compris pourquoi la municipalité a préféré donner sa confiance à des personnes ne connaissant rien au rock’n’roll plutôt qu’à l’association … E la nave va. Peut-être parce que J.-J. Schilt n’y connaissait rien non plus et qu’un technocrate borné se sent plus proche d’un manager borné. Nous n’entendons cependant pas nous laisser instrumentaliser dans une affaire qui nous dépasse largement.
    Si tenter d’organiser des activités, telles que par exemple des concerts en dehors des lois du marché et de ce qu’elles impliquent est illégal, alors oui, nous organisons des concerts illégaux depuis 14 ans et nous le revendiquons. Nous avouons ne pas considérer les personnes qui fréquentent le lieu comme des «clients» ou des «artistes», mais comme des personnes avec qui nous avons envie d’échanger, de tisser des liens, de vivre des choses que le commerce ne pourra jamais ni nous offrir, ni nous vendre.

Avec tou·te·s nos ami·e·s «des États-Unis, de France, de Pologne et du Brésil»… et de partout ailleurs,
Avec toutes celles et tous ceux qui ici comme ailleurs, de Coppet à Medellìn, de Boston à Jaipur, des Pouilles à Copenhague, … ne se considèrent pas comme une marchandise

Nous disons Ungdomshuset est partout !!!



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RUBRIQUE : nous aussi on peut écrire des articles de presse
Grâce à la solidarité qui nous unit, à l’autogestion, à la débrouille, aux échanges de savoirs, le plus cancre d’entre nous, Pierre Bunk, est lui aussi parvenu à écrire un article. Il cherche par ailleurs du travail et vous pouvez lui en proposer (si ça n’est pas trop fatigant tout de même et bien payé). Nous vous le recommandons chaudement, un véritable talent sommeille en lui ! Mais attention, il est très à cheval sur la déontologie.

Lôzane
L’édition a repris chez Edipresse
PIERRE BUNK
Publié le 13 mars 2007

SURPRISE - De véritables journalistes écrivent des articles dans 24 Heures depuis ce printemps dans la tour d’Edipresse.
    Il y a de quoi en perdre son latin. Ou pour le moins son latin. À une époque où le Temps cherche un nouveau souffle, où le Courrier assied son aura et n’entend pas déménager, un nouveau journal dédié aux scoops passés de date émerge à Lausanne. Là où on ne l’attendait plus vraiment : dans les murs «privés» d’Edipresse, transformé en temple du journalisme depuis toujours.
    Typique et sensationnel - Samedi dernier, des milliers de lecteurs ont lu des articles sur le M2 (Lausanne), sur un chien écrasé (Morrens) et les élections françaises (Paris). «On se serait cru revenu au temps du journalisme de boulevard. La désinformation était excellente», reconnaît P.Q., porte-parole de Reporters plein de frontières dans la tête, présent au café du commerce samedi soir. À la police du commerce, on ne s’étonne pas : une autorisation a été demandée, la licence d’exploitation ayant été accordée en échange d’argent.
    Un article sur l’Espace autogéré (Lôzane) le 13 mars, un autre (Lôzane) le 15 mars, infos reprises par Le Matin le 16 mars, 24 Heures ressemble fort à un journal à sensation orchestrant une cabale. «Avec ce genre d’articles, les journalistes de 24 Heures ne font de concurrence à personne à Lausanne. C’est vraiment très typique. Très sensationnel», se félicite P.Q. qui n’hésite pas à comparer ce journalisme «à sensation», unique en ville, à celui pas encore démoli du Blick.
    «En remettant les clés de la tour d’Edipresse au rédac chef de 24 Heures, en juillet 2000, le but n’était pas qu’on y sniffe à nouveau de l’amiante», confie un magna de la presse. Ce dernier avoue d’ailleurs n’avoir jamais mis les pieds à Edipresse. Dans la pratique, c’est P.Q., le porte-parole de Reporters plein de frontières dans la tête, qui entretient des contacts avec les anciens journalistes qui s’y Prélazent. Combien sont-ils ? Qui sont les répondants du conseil d’administration ? Que se passe-t-il à cet endroit ? «Ils sont une vingtaine. Ils dorment sur place tellement ils ont de travail. Quand je veux entrer en contact avec eux, je dois souvent les réveiller. Ensuite, ils lèvent une paupière. Ils cultivent un certain sensationnalisme.» L’immeuble appartenant au privé, la dernière visite de l’inspection du travail n’a pas eu lieu.
    Contactés, les journalistes de 24 Heures, morts des suites de leurs conditions de travail n’ont pas donné suite à nos questions.

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ARTICLE 1 paru dans 24 HEURES

Les concerts ont repris dans les murs de l’ancienne Dolce
LAURENT ANTONOFF Publié le 13 mars 2007

SURPRISE - Une véritable scène alternative voit le jour ce printemps dans l’Espace autogéré, occupé par d’anciens squatters au bénéfice d’un contrat de confiance avec Lausanne.
    Il y a de quoi en perdre son latin. Ou pour le moins son solfège. À une époque où la salle des Docks cherche un nouveau souffle, où le Romandie assied son aura rock et où le club sous les arches du Grand-Pont pointe le bout de son nez, une nouvelle salle dédiée aux musiques actuelles émerge à Lausanne. Là où on ne l’attendait plus vraiment : dans les murs «communaux» de l’ancienne Dolce Vita, transformé en Espace autogéré depuis sept ans.
    Typique et alternatif - Samedi dernier, une centaine de personnes ont assisté aux concerts des groupes Gerbophilia (Lausanne), Desecrator (Paris) et Disaster (Paris). «On se serait cru revenu au temps de la Dolce Vita. L’atmosphère était excellente», reconnaît Claude Joyet, délégué à la Jeunesse de la Ville de Lausanne, présent aux concerts samedi soir. À la police du commerce, on s’étonne : aucune autorisation n’a été demandée, la licence de discothèque ayant été annulée dès la fermeture de la Dolce Vita.
    Les groupes Plunge into Death (Etats-Unis) le 30 mars, One Second Riot (France) le 5 avril, Laghetto et Agata (Italie) le 13 avril, Alienacja (Pologne) le 30 avril, Insurrection Down (Brésil) et Indyus (Autriche) le 7 mai, la programmation de l’Espace autogéré ressemble fort à un agenda de salle punk-rock. «Avec ce genre de formations, les membres de l’Espace autogéré ne font de concurrence à personne à Lausanne. C’est vraiment très typique. Très alternatif», se félicite Claude Joyet qui n’hésite pas à comparer cet espace «différent», unique en ville, à celui récemment démoli à Copenhague.
    «En remettant les clés de l’ancienne Dolce Vita aux squatters de Prélaz, en juillet 2000, le but n’était pas qu’on y organise à nouveau des concerts», confie Silvia Zamora, la directrice de la Culture. Cette dernière avoue d’ailleurs n’avoir jamais mis les pieds à l’Espace autogéré. Dans la pratique, c’est Claude Joyet, le délégué à la Jeunesse, qui entretient des contacts avec les anciens squatters de Prélaz. Combien sont-ils ? Qui sont les répondants de la Ville ? Que se passe-t-il à cet endroit ? «Ils sont une vingtaine. Ils ne dorment pas sur place. Quand je veux entrer en contact avec eux, je glisse un mot dans la boîte aux lettres. Ensuite, ils me contactent. Ils cultivent une certaine discrétion.» La dernière visite de la gérance de la Ville, l’immeuble appartenant à Lausanne, date d’avril 2006.
    Contactés, les membres de l’Espace autogéré n’ont pas donné suite à nos questions.

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ARTICLE 2 paru dans 24 HEURES

Dans l’ancienne Dolce Vita, le public prend désormais des risques
SÉCURITÉ Révélations inquiétantes sur l’état des locaux de l’Espace autogéré, rue du Dr César-Roux 30, propriété de la Ville de Lausanne.
PHILIPPE MASPOLI Publié le 15 mars 2007

Des groupes de punk-rock en provenance des États-Unis, de France, de Pologne et du Brésil. Le programme printanier de l’Espace autogéré, dans les locaux de la mythique Dolce Vita fermée en 1999, s’annonce copieux. Une première soirée a rassemblé une centaine de personnes samedi dernier dans une atmosphère rappelant le bon vieux temps (voir 24 heures de mardi).
    Mais personne ne garantit la sécurité du public et des musiciens. La dernière inspection en profondeur des lieux remonte à l’intermède qui sépare la mort de la Dolce Vita, en été 1999, et l’arrivée des «squatters» évacués des halles de Prélaz (avenue de Morges à Lausanne), en juillet 2000. Les créateurs de l’actuelle salle des Docks, aujourd’hui en pleine restructuration, s’étaient intéressés aux lieux.
    Ce qu’ils y ont découvert fait froid dans le dos : structure du bâtiment «pourrie», système électrique obsolète et présentant un risque d’incendie, sorties de secours non conformes. Ces faits sont soulignés alors par un responsable technique de la Ville… Le coût d’une remise à niveau est évalué à un million de francs. Un montant jugé exorbitant par l’équipe chargée d’ouvrir un nouveau temple des musiques actuelles. Qui renonce aux locaux de César-Roux 30.
    Après avoir signé un contrat de confiance avec les «alternatifs» de l’Espace autogéré, la Ville n’a rien investi pour ce bâtiment, admet Claude Joyet, délégué à la Jeunesse, qui assure le contact avec ce centre autonome : «Ce n’est pas la première fois que des événements ont lieu à l’Espace autogéré. Du point de vue de l’électricité, c’est plus sûr qu’avant. Ils ont amélioré les choses. En outre, à l’époque de la Dolce Vita, c’était surbondé. On comptait 200 à 300 personnes, contre une centaine pour le concert de samedi dernier». Un avis de technicien ? «Non, mais ça se voit. Avant, il y avait des câbles partout», répond Claude Joyet.
    «Il faut investiguer» - Un responsable technique de la commune, justement, est passé à César-Roux 30 en avril 2006. Pour un simple recensement des locaux. «À son retour, il a déclaré qu’une deuxième visite approfondie était nécessaire, qu’il fallait investiguer», déclare Elinora Krebs, cheffe du Service du logement et des gérances. Mais rien n’a été fait : «Nous n’agissons qu’à la demande du délégué à la Jeunesse», ajoute Elinora Krebs.
    «Un concert avec 100 personnes à l’Espace autogéré, ah bon ?» s'étonne le capitaine Michel Girod, inspecteur de la police du feu. «Ça me fâche presque, les gens qu’on accueille méritent qu’on assure leur sécurité. Les lieux à forte fréquentation, comme le MAD ou les Docks, ont fait de gros efforts. Les normes ont maintenant changé. Nous allons nous occuper des endroits plus petits.» Les pompiers travaillent en étroite collaboration avec la police du commerce qui confirme un hic : l’Espace autogéré n’a demandé aucune autorisation.
    La décision d’effectuer des contrôles de sécurité est donc politique. Et là, l’embarras est manifeste, à entendre Marc Vuilleumier, municipal de la sécurité publique : «J’ignorais qu’ils organisaient des concerts, je l’ai découvert dans le journal. Je ne suis jamais allé dans ces locaux. Nous devons évaluer ce qui s’y passe, mesurer notre marge de tolérance si l’on veut respecter quelque chose d’autogéré, et voir les gens… Encore faut-il qu’ils en aient envie !»

Publié dans Camarades

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