Ils construisent des EPM ? Construisons la résistance !
La création des EPM (établissements pénitentiaires pour mineurs) s’inscrit dans la logique d’ensemble visant à réprimer et contrôler une jeunesse que l’État cherche à faire passer pour principale responsable de l’insécurité qu’il a lui-même créée par ses choix de politiques sociales. Après la loi sur la prévention de la délinquance récemment adoptée, nous voyons aujourd’hui l’application des lois Perben avec des centres fermés qui continuent d’ouvrir et la mise en place des EPM. Pascal Clément, ministre de la justice, inaugurait le 9 mars 2007 à Meyzieu le premier EPM qui ouvrira ses portes dès juin 2007. Au total, ce sont 7 EPM qui devraient voir le jour dans les deux années à venir pour un coût de 90 millions d’euros.
L’apparition prochaine de ces structures d’enfermement signifie clairement que le répressif prend une nouvelle fois le pas sur l’éducatif. La vocation éducative des EPM affichée par le gouvernement n’est qu’un camouflage destiné à ne pas désigner par le terme «prison» ce qui n’est rien d’autre… que des prisons. Et pour cela, il se donne les moyens : pas moins de 40 éducateurs de la PJJ seront présents au sein de chacun de ces EPM alors que les centres éducatifs en milieu ouverts et les hébergements non fermés, souffrent d’un manque considérable de moyens. Ainsi, l’enfermement de mineurs en pleine construction de leur identité devient aux yeux de la société acceptable et tend à devenir le mode de traitement normal d’une jeunesse déstructurée par la relégation sociale qu’elle subit.
Pourtant, quel travail éducatif peut être mené dans un contexte d’enfermement ? Aucun ! Car la seule éducation possible en prison, c’est l’éducation à la soumission, la coercition et la normalisation par la force. L’apprentissage de la liberté ne peut en aucun cas se faire derrière des barreaux. En réalité, l’unique vocation des EPM, comme toute prison, est l’éloignement de la vie en société par l’incarcération, le tout revêtu d’une vague prise en compte de l’âge des détenus.
Mais la création des EPM ne concerne pas seulement l’orientation du travail éducatif auprès des jeunes. Elle incarne aussi un véritable projet de société et une idéologie. Un projet de société où la répression serait la réponse systématique à tous les maux et toutes les difficultés générées par le système en place. Une idéologie, celle de l’ordre sécuritaire et de la mise au pas par la trique.
L’apparition prochaine de ces structures d’enfermement signifie clairement que le répressif prend une nouvelle fois le pas sur l’éducatif. La vocation éducative des EPM affichée par le gouvernement n’est qu’un camouflage destiné à ne pas désigner par le terme «prison» ce qui n’est rien d’autre… que des prisons. Et pour cela, il se donne les moyens : pas moins de 40 éducateurs de la PJJ seront présents au sein de chacun de ces EPM alors que les centres éducatifs en milieu ouverts et les hébergements non fermés, souffrent d’un manque considérable de moyens. Ainsi, l’enfermement de mineurs en pleine construction de leur identité devient aux yeux de la société acceptable et tend à devenir le mode de traitement normal d’une jeunesse déstructurée par la relégation sociale qu’elle subit.
Pourtant, quel travail éducatif peut être mené dans un contexte d’enfermement ? Aucun ! Car la seule éducation possible en prison, c’est l’éducation à la soumission, la coercition et la normalisation par la force. L’apprentissage de la liberté ne peut en aucun cas se faire derrière des barreaux. En réalité, l’unique vocation des EPM, comme toute prison, est l’éloignement de la vie en société par l’incarcération, le tout revêtu d’une vague prise en compte de l’âge des détenus.
Mais la création des EPM ne concerne pas seulement l’orientation du travail éducatif auprès des jeunes. Elle incarne aussi un véritable projet de société et une idéologie. Un projet de société où la répression serait la réponse systématique à tous les maux et toutes les difficultés générées par le système en place. Une idéologie, celle de l’ordre sécuritaire et de la mise au pas par la trique.
Le syndicat CNT santé social & FPT région parisienne appelle à se rassembler le 24 mars 2007 devant l’EPM en construction de Porcheville afin de protester contre ces lieux d’enfermement de la jeunesse mais aussi pour demander la fermeture immédiate des lieux d’enfermement et l’abandon des constructions d’EPM en cours.
N’ENFERMONS PAS LA JEUNESSE
AIDONS-LA À S’ÉMANCIPER
Car derrière les barreaux, la jeunesse n’est l’avenir de rien
AIDONS-LA À S’ÉMANCIPER
Car derrière les barreaux, la jeunesse n’est l’avenir de rien
RDV à 11h30 devant l’EPM de Porcheville