Grèce : Les facs partent en guerre
Après le mouvement étudiant de l’été dernier et l’énorme grève interprofessionelle (enseignants et élèves) dans les collèges et les lycées, les étudiants entrent de nouveau dans un bras de fer avec le ministère de l’Éducation et des religions.
La poursuite de la colère étudiante
Tout d’abord, le projet de loi de l’année dernière est maintenu. Il s’agit d’une loi fixant le maximum d’années d’études pour obtenir un diplôme (impossibilité de redoubler plusieurs fois).
De plus, depuis la chute de la dictature en 1974, la police n’a pas le droit de pénétrer sur les campus. C’est désormais le cas avec la suppression de l’«asile universitaire». On peut donc imaginer qu’elle pourra librement étouffer toute activité contestataire.
Enfin, les étudiants s’opposent à la volonté des deux grands partis au pouvoir de réviser l’article 16 de la Constitution interdisant la création d’universités privées.
Une contestation plus générale
La communauté estudiantine élargit ses revendications en s’attaquant au système éducatif dans son sensemble. Elle lutte en effet contre l’ensemble des directives imposées par l’Union européenne (réforme LMD/ECTS, système de sélection dès le lycée, division entre étudiants manuels et intellectuels, etc.).
Comme lors du mouvement de l’année dernière, on voit des lieux d’occupation très vivants, des assemblées générales gigantesques, des manifestations et des actions coup de poing dans plus de 320 départements académiques (facs et IUT) dans tout le pays.
Répression féroce contre mobilisation massive
La manifestation du 9 mars à Athènes a rassemblé plus de 35.000 personnes, des étudiants, des lycéens, des enseignants et quelques travailleurs. Ceux-ci, bien que solidaires, ont des difficultés à se mettre en grève en raison de la timidité des grosses centrales syndicales.
En même temps, des manifestations avaient lieu dans d’autres villes (Thessaloniki, Patra, Karditsa, Giannena, etc.).
Ce mouvement fait face à une répression policière continue : lors de la manifestation du vendredi 9 mars à Athènes, des dizaines de personnes ont été envoyées aux urgences ; des dizaines de manifestants ont été arrêtés, 62 ont été inculpés.
CONTRE L’ÉCOLE DU FRIC ET DES FLICS :
NOUS SOMMES À LEURS CÔTÉS !
SOLIDARITÉ INTERNATIONALE !
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