Ça pue à Strasbourg
Colloque «Guy Debord et La société du spectacle», 22-24 février 2007
Organisé par Jacob Rogozinski & le Parlement des Philosophes
Voilà 40 ans qu’éclatait le scandale de Strasbourg : la «conquête» de l’AFGES par un groupe d’étudiants radicaux proches de l’Internationale Situationniste. Cet événement qui allait faire connaître très largement l’existence et les positions de l’IS. Nous voulons, à l’occasion de cet anniversaire, amorcer une véritable réflexion collective sur la pensée de Guy Debord, toujours victime du discrédit et de la censure qui continuent de peser sur la «pensée-68» — et de la réappropriation spectaculaire qui a transformé la notion de «société du spectacle» en lieu-commun du prêt-à-penser médiatique. Le moment est venu de s’interroger sur la portée de sa théorie. Qu’en est-il de sa lecture de Marx? Comment ses déclarations sur la «mort de l’art» s’articulent-elle à la pratique politique et artistique de l’IS et à ses propres films? Qu’en est-il, aujourd’hui, de la critique du spectacle et de la vie quotidienne, alors que s’est dissipé le mythe de la «révolution prolétarienne» qui la sous-tendait? Quel pourrait être l’apport de Debord à l’élaboration d’une nouvelle théorie critique?
Ce sont ces questions —et d’autres encore— dont nous voulons discuter.
PROGRAMME :
Toutes les séances ont lieu à l’auditorium du Musée d’Art moderne (MAMCS), 1 place Hans-Jean Arp à Strasbourg - Entrée libre dans la mesure des places disponibles
PROGRAMME :
Jeudi 22 février - Debord politique
14h30-17h30 | - Gérard Briche (Tourcoing) Le spectacle comme illusion et comme réalité - Jörn Etzold (Erfurt) Debord et la mélancolie révolutionnaire - Ciprian Mihali (Cluj) La société postcommuniste : triomphe ou échec du spectaculaire intégré? |
18h-18h30 | Projection du film de Debord : Critique de la séparation |
19h-21h | Débat : Strasbourg 1966-2006 avec Jean-Marie Brohm (Montpellier), PK (bref compagnon de route de Debord) & des étudiants du mouvement anti-CPE |
Vendredi 23 février - Debord et la fin de l’art
9h-13h | - David Vivarès (Strasbourg) Traces d’une amitié : Jorn-Debord - Céline Flécheux (Nancy) Debord et la question de la peinture - Helga Finter (Giessen) Debord, le spectacle et la théâtralité : politiques du sujet - Corine Pencenat (Strasbourg) Automatisme et situationnisme |
14h30-18h30 | - Frédéric Neyrat (Lyon) Sur le passage de quelques images à travers une assez courte unité de temps - David Zerbib (Paris) Performance : le spectacle et son double - Jean-Christophe Valtat (Clermont-Ferrand) Les arts de la mort de l’art - Yan Ciret (Paris) L’autodafé de Guy Debord : une esthétique du dépassement de l’art |
19h-19h30 | Poésie sonore/action par Jean-François Robic & Germain Rœsz (groupe L’épongistes) & la Chorale de Poésie Sonore des étudiants de l’UFR Arts de Strasbourg |
19h30-21h30 | Débat : L’art est mort Yan Ciret, Vincent Kaufmann, Olivier Neveux, Germain Rœsz |
Samedi 24 février - Debord : écriture, théorie
9h-13h | - Anne Léon-Miehe (Paris) L’écriture de Debord - Eszter Horvath (Budapest) Philosophie du spectacle / spectacle de la philosophie - Sandrine Israël-Jost (Strasbourg) L’apparaître : Debord, Gracian, Machiavel - Vincent Kaufmann (Saint-Gall) Théorie, singularité |
14h30-17h30 | - Jacob Rogozinski (Strasbourg) «La vérité peut se voir aussi dans les images» - Jean-Philippe Milet (Paris) La praxis aveugle : Debord, Marx, Henry -Anselm Jappe Debord et la philosophie allemande |
18h-19h30 | Projection du film de Debord : In girum imus nocti et consumimur igni |
Toutes les séances ont lieu à l’auditorium du Musée d’Art moderne (MAMCS), 1 place Hans-Jean Arp à Strasbourg - Entrée libre dans la mesure des places disponibles