Contre les expulsions, pour la régularisation des sans-papiers
Manifestation régionale le 27 janvier à Vesoul
Le 6 décembre 2006, la famille Raba, qui vivait depuis de nombreuses années à Gray, a été expulsée vers le Kosovo, où cette famille est en danger. Refusant de rejoindre les milices nationalistes de l’UCK, Monsieur Jusuf Raba avait en effet dû fuir cette région où Sphresa, son épouse, a subi les pires violences par la police kosovare. Quant à leurs trois enfants, ils ont commencé leurs vies en Haute-Saône et ne parlent même pas l’albanais. Qerim, l’aîné, est arrivé en France alors qu’il n’avait pas deux ans. Dashnor et Dashroje sont nés en Haute-Saône, où ils y étaient tous les trois scolarisés. L’expulsion de cette famille, après plusieurs semaines d’enfermement en camp de rétention, montre toute la barbarie des circulaires Sarkozy et de la chasse aux étrangers menée par l’État français. Tout comme les grands groupes capitalistes se fixent des objectifs quant aux dividendes à verser aux actionnaires, le ministère de l’Intérieur a fixé à 24.000 le nombre de personnes à expulser en 2007. Et pour atteindre cet objectif, les préfectures cherchent à transformer les personnels de l’Éducation nationale voire des hôpitaux ou des services sociaux en collaborateurs de la Police des Airs et des Frontières.
Qu’importe pour la bureaucratie d’État que les enfants Raba avaient leurs copains et copines à Gray ! Qu’importe que les agresseurs de Sphresa Raba soient toujours en liberté au Kosovo ! Qu’importent les drames humains, les tragédies, les risques… la machine à expulser marche à plein régime pour atteindre les «objectifs» des préfets et du ministère de l’Intérieur. Incapables de s’en prendre aux problèmes que sont la misère, le chômage et les licenciements parce qu’ils refusent de s’en prendre aux intérêts des riches, les politiciens transforment nos frères et sœurs de classe étrangers en bouc-émissaires. Pourtant, ce ne sont pas des ouvriers sans-papiers qui licencient ! Ce ne sont pas des travailleurs immigrés qui réduisent des régions entières à la misère en fermant nos usines ! Par contre, ce sont bien des grands patrons bien français, qui, comme chez Bourgeois à Besançon, cherchent à utiliser la menace des licenciements pour réduire nos salaires et augmenter le temps de travail !
Et bien des patrons, en particulier dans des secteurs comme le bâtiment, la confection, l’agriculture ou le nettoyage, profitent des ouvriers sans papiers, donc sans droits, pour les sur-exploiter, comme le montre l’exemple de la blanchisserie industrielle Modeluxe en région parisienne. Comme témoigne un ouvrier sans-papier de cette usine de 160 salariés : «Comme par hasard, nous étions sollicités pour les week-ends, les jours fériés, les nuits et, lorsqu’on travaillait le week-end, il ne fallait pas pointer». Grâce à la solidarité de l’ensemble des travailleurs de cette boîte, qui se sont mis en grève et ont occupé l’usine en octobre, ces ouvriers sans-papiers ont été régularisés. On ne peut que saluer cette lutte des ouvriers de Modeluxe, tout comme les mobilisations des enseignants et parents d’élèves dans les écoles contre les expulsions et pour la régularisation des sans-papiers. Le racisme et la machine à expulser du gouvernement ne sont pas seulement inacceptables humainement mais sont un véritable poison pour les salariés et les chômeurs. Divisés par le racisme et le nationalisme, nous sommes faibles face à nos patrons. Dans la lutte, contre les licenciements, pour des augmentations de salaire, pour nos revendications, notre collègue, quelles que soient ses origines, est notre allié et notre camarade. Les ennemis, ce ne sont pas nos collègues et nos voisins d’une autre origine, mais ceux qui nous licencient, ceux qui baissent nos salaires et qui cherchent à nous diviser : notre ennemi c’est le patronat et les gouvernements à son service. Face à l’arrogance du patronat et à l’inhumanité de la machine à expulser, notre force, notre meilleure arme, ce qui nous rend forts, c’est notre solidarité !
Le 6 décembre 2006, la famille Raba, qui vivait depuis de nombreuses années à Gray, a été expulsée vers le Kosovo, où cette famille est en danger. Refusant de rejoindre les milices nationalistes de l’UCK, Monsieur Jusuf Raba avait en effet dû fuir cette région où Sphresa, son épouse, a subi les pires violences par la police kosovare. Quant à leurs trois enfants, ils ont commencé leurs vies en Haute-Saône et ne parlent même pas l’albanais. Qerim, l’aîné, est arrivé en France alors qu’il n’avait pas deux ans. Dashnor et Dashroje sont nés en Haute-Saône, où ils y étaient tous les trois scolarisés. L’expulsion de cette famille, après plusieurs semaines d’enfermement en camp de rétention, montre toute la barbarie des circulaires Sarkozy et de la chasse aux étrangers menée par l’État français. Tout comme les grands groupes capitalistes se fixent des objectifs quant aux dividendes à verser aux actionnaires, le ministère de l’Intérieur a fixé à 24.000 le nombre de personnes à expulser en 2007. Et pour atteindre cet objectif, les préfectures cherchent à transformer les personnels de l’Éducation nationale voire des hôpitaux ou des services sociaux en collaborateurs de la Police des Airs et des Frontières.
Qu’importe pour la bureaucratie d’État que les enfants Raba avaient leurs copains et copines à Gray ! Qu’importe que les agresseurs de Sphresa Raba soient toujours en liberté au Kosovo ! Qu’importent les drames humains, les tragédies, les risques… la machine à expulser marche à plein régime pour atteindre les «objectifs» des préfets et du ministère de l’Intérieur. Incapables de s’en prendre aux problèmes que sont la misère, le chômage et les licenciements parce qu’ils refusent de s’en prendre aux intérêts des riches, les politiciens transforment nos frères et sœurs de classe étrangers en bouc-émissaires. Pourtant, ce ne sont pas des ouvriers sans-papiers qui licencient ! Ce ne sont pas des travailleurs immigrés qui réduisent des régions entières à la misère en fermant nos usines ! Par contre, ce sont bien des grands patrons bien français, qui, comme chez Bourgeois à Besançon, cherchent à utiliser la menace des licenciements pour réduire nos salaires et augmenter le temps de travail !
Français ou immigrés, avec ou sans papiers, une seule classe ouvrière !
Et bien des patrons, en particulier dans des secteurs comme le bâtiment, la confection, l’agriculture ou le nettoyage, profitent des ouvriers sans papiers, donc sans droits, pour les sur-exploiter, comme le montre l’exemple de la blanchisserie industrielle Modeluxe en région parisienne. Comme témoigne un ouvrier sans-papier de cette usine de 160 salariés : «Comme par hasard, nous étions sollicités pour les week-ends, les jours fériés, les nuits et, lorsqu’on travaillait le week-end, il ne fallait pas pointer». Grâce à la solidarité de l’ensemble des travailleurs de cette boîte, qui se sont mis en grève et ont occupé l’usine en octobre, ces ouvriers sans-papiers ont été régularisés. On ne peut que saluer cette lutte des ouvriers de Modeluxe, tout comme les mobilisations des enseignants et parents d’élèves dans les écoles contre les expulsions et pour la régularisation des sans-papiers. Le racisme et la machine à expulser du gouvernement ne sont pas seulement inacceptables humainement mais sont un véritable poison pour les salariés et les chômeurs. Divisés par le racisme et le nationalisme, nous sommes faibles face à nos patrons. Dans la lutte, contre les licenciements, pour des augmentations de salaire, pour nos revendications, notre collègue, quelles que soient ses origines, est notre allié et notre camarade. Les ennemis, ce ne sont pas nos collègues et nos voisins d’une autre origine, mais ceux qui nous licencient, ceux qui baissent nos salaires et qui cherchent à nous diviser : notre ennemi c’est le patronat et les gouvernements à son service. Face à l’arrogance du patronat et à l’inhumanité de la machine à expulser, notre force, notre meilleure arme, ce qui nous rend forts, c’est notre solidarité !
Alors oui, nous devons lutter contre les expulsions
et pour la régularisation des sans-papiers !Manifestation régionale contre les expulsions
à l’appel des collectifs Raba de Gray et de Vesoul :
à l’appel des collectifs Raba de Gray et de Vesoul :
Samedi 27 janvier à Vesoul, 14h30, place Rénet (place du marché)