Police partout
Le Courrier, 19 janvier 2007.
Réunion publique avec Maurice RAJSFUS :
Auteur d’une trentaine d’ouvrages à caractère historique, politique ou polémique, Maurice Rajsfus s’intéresse en particulier à la Seconde Guerre mondiale et au rôle des forces répressives, hier comme aujourd’hui.
Né en 1928 à Aubervilliers de parents juifs polonais, il a été arrêté avec sa sœur et ses parents par la police française le 16 juillet 1942, lors de la rafle du Vel d’Hiv.
Il a été Jeune Communiste à 16 ans, exclu à 18 pour «hitléro-trotskisme», militant de la IVe Internationale avant 1950, puis du groupe Socialisme ou Barbarie, co-fondateur en 1955 du Comité des mouvements de jeunes contre le départ des soldats du contingent en Algérie et président de Ras l’Front de 1991 à 1999.
En 1994, Maurice Rajsfus fonde avec Alexis Violet l’Observatoire des libertés publiques, qui relève les bavures policières dans son bulletin mensuel Que fait la police?.
À l’occasion de la sortie de son livre La France bleu marine. De Marcellin à Sarkozy (mai 1968 - octobre 2005), aux Éditions l’Esprit frappeur :
Depuis mai 1968, les ministres de l’Intérieur qui se sont succédé n’ont cessé de perfectionner les mécanismes de la répression. De Raymond Marcellin à Nicolas Sarkozy, l’approche n’a guère varié : considérer comme globalement contestataire la population du pays dit «des Droits de l’homme». Un fil conducteur entre les deux hommes : la suspicion. Le premier dénonçait le complot international menaçant la France, tandis que le second est surtout préoccupé par l’ennemi intérieur. Dans le même temps, le syndicalisme policier n’a cessé d’infléchir son discours, qui va peu à peu devenir complémentaire de celui du ministre de l’Intérieur en fonction.
Intervention de Maurice RAJSFUS lors du meeting «Répression partout,
justice sociale nulle part» à Rennes, le 20 janvier 2006.