Si voter changeait quelque chose
J’ai envoyé Putain d’ortie à mon carnet d’adresses. Ceci est la réponse de mon oncle, 85 ans aux cerises, ancien maquis et libre penseur :
’lut mon n’veu,
Y a pas de quoi en faire un bouillon !!
T’as l’air vachement informé par tes potes qui par définition ne supportent pas l’organisation de quoi que ce soit. Que veulent-ils ou peuvent-ils faire ? Rien ! Ne pas voter c’est donner une voix aux fascistes, ça s’est déjà vu, non ? En 33 ! Tu connais la suite. Alors allez voter, les enfants, mais surtout PAS BLANC, tant que ces bulletins ne seront pas comptés comme valides.
Sans rancune ? ’lut m’n’veu,
T’as l’air vachement informé par tes potes qui par définition ne supportent pas l’organisation de quoi que ce soit. Que veulent-ils ou peuvent-ils faire ? Rien ! Ne pas voter c’est donner une voix aux fascistes, ça s’est déjà vu, non ? En 33 ! Tu connais la suite. Alors allez voter, les enfants, mais surtout PAS BLANC, tant que ces bulletins ne seront pas comptés comme valides.
Sans rancune ? ’lut m’n’veu,
Tonton
Mon Oncle,
Si voter changeait quelque chose,
Y a longtemps qu’ce s’rait interdit…
Si voter changeait quelque chose,
Y a longtemps qu’ce s’rait interdit…
(air connu)
Un fasciste aux manœuvres ! Et alors ?
Hitler est arrivé démocratiquement au pouvoir grâce au tiers des votants. Des gens comme toi et moi je suppose. Pas des extraterrestres. La sociale-démocratie allemande de l’époque et le grand capital, touchés dans la chair de leur porte-monnaie par le crack de 29 ont voulu une représentation forte du pouvoir. Ils l’ont incarnée à travers un obscur et médiocre ex caporal de la boucherie estampillée 14-18 au catalogue des turpitudes étatiques.
Mais c’est une autre histoire.
Donc, les boursicoteurs mettent au pouvoir un vague tyranneau de province (même pas allemande !) avec la certitude de le maîtriser et de le manipuler à loisir. La bonne blague quand on est du mauvais côté du fusil !
Fin du premier acte.
Je te rappelle, et c’est le lien entre 14-18 et 39-45, que le traité de Versailles qui dit en gros : «Merde, ça suffit tout c’boxon ; maintenant faisons le ménage : Messieurs les Teutons, voici la facture !» Eh bien, ce traité est une des causes profondes de 39-45. En lui faisant porter seul le poids de la responsabilité de cette tuerie, il avilissait le peuple allemand qui ne rêva dès lors que d’une revanche. Hitler en est la résultante. C’est l’épilogue de 14-18 !
Bilan : 12 ans d’un joyeux massacre planétaire avec pour l’équipe des Bruns, 60 millions de morts. Battue à plate couture par celle des Rouges avec 85 millions de macchabées. Pas mal ! Eux l’ont fait, il est vrai, sur 72 ans. Et avec de l’avance au compteur.
À l'actif des gens élus, mandatés par nous, ne pas oublier :
— la conquête spatiale et la guerre des étoiles nées des inénarrables V1 et V2 de ce bon Herr Doktor Werner Von (justement) Braun. Toutes les démocraties sont allées faire leurs emplettes de ce qui restait de «cerveaux» et de spécialistes en manipulation de masse dans l’Allemagne de 45 !
— la bombe atomique qu’un président et un congrès élus ont mise en œuvre sous prétexte que les abominables chleux étaient à deux doigts d’appuyer sur le bouton du feu de l’enfer alors qu’ils n’en étaient encore qu’à se chauffer au juif ;
— les camps de concentration qui ont égayé ce paisible XXe siècle ;
— les massacres endémiques perpétuels pour faire tourner les industries d’armement et/ou chimiques afin de garantir les marges de leurs actionnaires et nos sacro-saints emplois.
Je ne vais pas t’énumérer toutes les joyeusetés qui rendent l’homme si humain et la femme nettement moins baisable depuis la parité ; elle veut tellement ressembler à son homme !
À ces irremplaçables profits et avantages qui ont éclairé nos cœurs démocratiques depuis 60 ans, nous devons afficher au passif de ce bilan : la Sécu, les retraites, l’éducation nationale, la séparation de l’église et de l’état. Grosso-modo le résultat général de VOS luttes sociales passées. L’ensemble remis en cause par vos gouvernements successifs de gauche comme de droite. Gouvernements élus et sensés vous représenter. N’oublions jamais que les coups les plus durs portés contre la loi de 1905, l’ont été par Jospin et sa clique de démocrates. Que ce même Jospin (rassure-moi : socialiste ?) a privatisé plus que le gouvernement libéral qui l’a précédé. Que les Restos du cœur n’avaient pas d’avenir avec une sociale-démocratie aux manettes…
L’élection est un leurre. Notre grande fripouille, élue à la tête de l’état sous prétexte d’en interdire l’accès à Le Pen il y a cinq ans, n’a jamais tenu compte de ce résultat ni des signes que les électeurs lui renvoyaient. Rien n’a changé après les législatives qui ont suivi la dissolution de 97 sinon l’avènement des socialos avec les résultats décrits plus haut. Ni les régionales où on a parlé dans les deux cas de vague rose. Ni le NON à la constitution européenne…
Crois-moi, mon oncle, c’est pour tout cela que nous aurons le portrait de Le Pen dans nos mairies en 2007 ! Parce que vos «maîtres», une fois élus «démocratiquement», se foutent «royalement» de votre vote. Ils ne sont pas soumis à résultats sauf à être sanctionnés par le prochain scrutin. Et, cerise sur le gâteau, un des précédents premiers sinistres a dit : «Ce n’est pas la rue qui gouverne…» Alors ! Que vous reste-t-il, bande… d’électeurs ?
Le premier acte fondateur du pouvoir de ce guignol sera le rétablissement de la peine de mort et l’interdiction de l’IVG. Le sceau de la magnificence de l’état sur ses assujettis : on coupe ce qui dépasse ou dérange mais on dispose du ventre des femmes pour fournir la viande de la prochaine saloperie planétaire, forcément justifiée par le vote d’un électorat, imbu de sa prérogative et fier de faire son devoir de citoyen responsable.
Une fois encore, le bordel pour une dizaine ou douzaine d’années. La preuve sera faite que vous avez la mémoire courte. Après, les survivants se remettront à la tâche. J’espère que nous aurons semé suffisamment de graines d’anar. Ce qui ouvrira quelques belles années d’autogestion ; et évitera les rayures que les élus d’avant, à dents longues, grandes poches et petites cervelles, ont laissées sur les parquets nationaux depuis la révolution françouaize…
La liberté ne se donne pas ! Elle se prend ! Pas d’exemples connus par les urnes !
@+ et sans rancune ! Vos vieux réflexes du «devoir» dit «démocratique» me hérissent. Vos élus jouent avec votre culpabilité depuis des siècles ! Ils se rendent de ce fait, indispensables.
Mais c’est une autre histoire.
Donc, les boursicoteurs mettent au pouvoir un vague tyranneau de province (même pas allemande !) avec la certitude de le maîtriser et de le manipuler à loisir. La bonne blague quand on est du mauvais côté du fusil !
Fin du premier acte.
Je te rappelle, et c’est le lien entre 14-18 et 39-45, que le traité de Versailles qui dit en gros : «Merde, ça suffit tout c’boxon ; maintenant faisons le ménage : Messieurs les Teutons, voici la facture !» Eh bien, ce traité est une des causes profondes de 39-45. En lui faisant porter seul le poids de la responsabilité de cette tuerie, il avilissait le peuple allemand qui ne rêva dès lors que d’une revanche. Hitler en est la résultante. C’est l’épilogue de 14-18 !
Bilan : 12 ans d’un joyeux massacre planétaire avec pour l’équipe des Bruns, 60 millions de morts. Battue à plate couture par celle des Rouges avec 85 millions de macchabées. Pas mal ! Eux l’ont fait, il est vrai, sur 72 ans. Et avec de l’avance au compteur.
À l'actif des gens élus, mandatés par nous, ne pas oublier :
— la conquête spatiale et la guerre des étoiles nées des inénarrables V1 et V2 de ce bon Herr Doktor Werner Von (justement) Braun. Toutes les démocraties sont allées faire leurs emplettes de ce qui restait de «cerveaux» et de spécialistes en manipulation de masse dans l’Allemagne de 45 !
— la bombe atomique qu’un président et un congrès élus ont mise en œuvre sous prétexte que les abominables chleux étaient à deux doigts d’appuyer sur le bouton du feu de l’enfer alors qu’ils n’en étaient encore qu’à se chauffer au juif ;
— les camps de concentration qui ont égayé ce paisible XXe siècle ;
— les massacres endémiques perpétuels pour faire tourner les industries d’armement et/ou chimiques afin de garantir les marges de leurs actionnaires et nos sacro-saints emplois.
Je ne vais pas t’énumérer toutes les joyeusetés qui rendent l’homme si humain et la femme nettement moins baisable depuis la parité ; elle veut tellement ressembler à son homme !
À ces irremplaçables profits et avantages qui ont éclairé nos cœurs démocratiques depuis 60 ans, nous devons afficher au passif de ce bilan : la Sécu, les retraites, l’éducation nationale, la séparation de l’église et de l’état. Grosso-modo le résultat général de VOS luttes sociales passées. L’ensemble remis en cause par vos gouvernements successifs de gauche comme de droite. Gouvernements élus et sensés vous représenter. N’oublions jamais que les coups les plus durs portés contre la loi de 1905, l’ont été par Jospin et sa clique de démocrates. Que ce même Jospin (rassure-moi : socialiste ?) a privatisé plus que le gouvernement libéral qui l’a précédé. Que les Restos du cœur n’avaient pas d’avenir avec une sociale-démocratie aux manettes…
L’élection est un leurre. Notre grande fripouille, élue à la tête de l’état sous prétexte d’en interdire l’accès à Le Pen il y a cinq ans, n’a jamais tenu compte de ce résultat ni des signes que les électeurs lui renvoyaient. Rien n’a changé après les législatives qui ont suivi la dissolution de 97 sinon l’avènement des socialos avec les résultats décrits plus haut. Ni les régionales où on a parlé dans les deux cas de vague rose. Ni le NON à la constitution européenne…
Crois-moi, mon oncle, c’est pour tout cela que nous aurons le portrait de Le Pen dans nos mairies en 2007 ! Parce que vos «maîtres», une fois élus «démocratiquement», se foutent «royalement» de votre vote. Ils ne sont pas soumis à résultats sauf à être sanctionnés par le prochain scrutin. Et, cerise sur le gâteau, un des précédents premiers sinistres a dit : «Ce n’est pas la rue qui gouverne…» Alors ! Que vous reste-t-il, bande… d’électeurs ?
Le premier acte fondateur du pouvoir de ce guignol sera le rétablissement de la peine de mort et l’interdiction de l’IVG. Le sceau de la magnificence de l’état sur ses assujettis : on coupe ce qui dépasse ou dérange mais on dispose du ventre des femmes pour fournir la viande de la prochaine saloperie planétaire, forcément justifiée par le vote d’un électorat, imbu de sa prérogative et fier de faire son devoir de citoyen responsable.
Une fois encore, le bordel pour une dizaine ou douzaine d’années. La preuve sera faite que vous avez la mémoire courte. Après, les survivants se remettront à la tâche. J’espère que nous aurons semé suffisamment de graines d’anar. Ce qui ouvrira quelques belles années d’autogestion ; et évitera les rayures que les élus d’avant, à dents longues, grandes poches et petites cervelles, ont laissées sur les parquets nationaux depuis la révolution françouaize…
La liberté ne se donne pas ! Elle se prend ! Pas d’exemples connus par les urnes !
@+ et sans rancune ! Vos vieux réflexes du «devoir» dit «démocratique» me hérissent. Vos élus jouent avec votre culpabilité depuis des siècles ! Ils se rendent de ce fait, indispensables.
Ton neveu, pL
Ah ! Une dernière chose : l’anarchie est le plus haut degré de l’ordre. Chacun est responsable de ses actes. Il ne délègue rien. Il assume ses choix. Il agit d’abord et avant tout, de façon solidaire. Il refuse qu’on fasse son bonheur contre son gré. Il n’y a guère qu’un élu ou éligible pour dire que l’Anarchie, c’est le bordel ! Non ?
Ah ! Une dernière chose : l’anarchie est le plus haut degré de l’ordre. Chacun est responsable de ses actes. Il ne délègue rien. Il assume ses choix. Il agit d’abord et avant tout, de façon solidaire. Il refuse qu’on fasse son bonheur contre son gré. Il n’y a guère qu’un élu ou éligible pour dire que l’Anarchie, c’est le bordel ! Non ?