Putain d'ortie, purin d'idées
Savoirs ancestraux bannis !
La loi d’orientation agricole (LOA) de 2006 interdit par son article 70 la mise sur le marché, l’utilisation et la détention de produits phytosanitaires s’ils ne bénéficient pas d’une autorisation de mise sur le marché (coûtant de 30.000 à 100.000 euros). Elle interdit également toute information au sujet de ces mêmes produits. Tout contrevenant s’expose à deux ans de prison et 75.000 euros d’amende.
On pourrait se féliciter d’un peu de vigilance vis à vis des dangereux pesticides, insecticides et engrais de synthèse… Malheureusement ceux-ci ont, malgré leur nocivité reconnue, toutes les homologations nécessaires. Ce sont donc les recettes artisanales (exemple : purins d’ortie, de consoude ou de prêle) qui sont visées par ce texte de loi.
Le 31 août 2006, Éric Petiot, paysagiste, formateur, et coauteur du bouquin Purin d’ortie et compagnie, subit une descente de la répression des fraudes et de la protection des végétaux. Il voit saisir ses cours, ses documents pédagogiques et ses données informatiques. On lui signifie également l’interdiction d’enseigner les recettes de produits naturels non homologués, et de ramasser des plantes sauvages lors de ses stages de formation.
Pourquoi l’État frappe-t-il aussi fort pour aussi peu ? La clef de l’histoire réside-t-elle dans une quelconque toxicité des produits, dans une concurrence aux trusts de l’agrochimie, ou dans la chasse à la gratuité (au profit de la sacro-sainte transaction marchande) ?
Comment l’État pense-t-il mettre en pratique cette interdiction ? Allons-nous être fliqués jusque dans nos jardins par une «police verte» ? Big Brother va-t-il installer une vidéosurveillance potagère?
Tout savoir ancestral populaire risque-t-il d’être censuré et monopolisé par le capital ? Cette répression va-t-elle aboutir à des autodafés ? Où est notre liberté de choix, notre droit de faire autrement ? Quelle liberté d’expression va-t-on conserver demain ?
La mobilisation autour de cette affaire a poussé le ministère de l’agriculture à tenter de calmer les esprits par un communiqué (qui n’a pas valeur de loi) contredisant la LOA, de même un projet d’amendement devrait (sans certitude) être voté en janvier. Aujourd’hui l’article de loi est cependant toujours en vigueur.
Orties et ses copains, collectif sortant du nid, en appel aux soutiens et à la mobilisation, s’engage à ne pas respecter cette loi, à soutenir ceux qui seront poursuivis et à lutter jusqu’à l’abrogation de cet outrage au bon sens.
Le purin d’ortie
Velouté d’ortie
L’ortie n’est pas qu’un bio-stimulant, ni qu’une idée gourmande, elle aurait également comme de nombreuses plantes des propriétés thérapeutiques.
Extrait fermenté de consoude
Extrait fermenté de prêle
Nota bene : En divulguant ces informations nous risquons deux ans de prison et plusieurs milliers d’euros d’amende.
Hier : Gâteaux maison à l’école, interdits !
Aujourd’hui : Eau bouilante & purin d’ortie interdits !
Demain : Taureau reproducteur interdit !
Après demain : Pourquoi pas l’interdiction des compotes de mémé ?
La loi d’orientation agricole (LOA) de 2006 interdit par son article 70 la mise sur le marché, l’utilisation et la détention de produits phytosanitaires s’ils ne bénéficient pas d’une autorisation de mise sur le marché (coûtant de 30.000 à 100.000 euros). Elle interdit également toute information au sujet de ces mêmes produits. Tout contrevenant s’expose à deux ans de prison et 75.000 euros d’amende.
On pourrait se féliciter d’un peu de vigilance vis à vis des dangereux pesticides, insecticides et engrais de synthèse… Malheureusement ceux-ci ont, malgré leur nocivité reconnue, toutes les homologations nécessaires. Ce sont donc les recettes artisanales (exemple : purins d’ortie, de consoude ou de prêle) qui sont visées par ce texte de loi.
Le 31 août 2006, Éric Petiot, paysagiste, formateur, et coauteur du bouquin Purin d’ortie et compagnie, subit une descente de la répression des fraudes et de la protection des végétaux. Il voit saisir ses cours, ses documents pédagogiques et ses données informatiques. On lui signifie également l’interdiction d’enseigner les recettes de produits naturels non homologués, et de ramasser des plantes sauvages lors de ses stages de formation.
Pourquoi l’État frappe-t-il aussi fort pour aussi peu ? La clef de l’histoire réside-t-elle dans une quelconque toxicité des produits, dans une concurrence aux trusts de l’agrochimie, ou dans la chasse à la gratuité (au profit de la sacro-sainte transaction marchande) ?
Comment l’État pense-t-il mettre en pratique cette interdiction ? Allons-nous être fliqués jusque dans nos jardins par une «police verte» ? Big Brother va-t-il installer une vidéosurveillance potagère?
Tout savoir ancestral populaire risque-t-il d’être censuré et monopolisé par le capital ? Cette répression va-t-elle aboutir à des autodafés ? Où est notre liberté de choix, notre droit de faire autrement ? Quelle liberté d’expression va-t-on conserver demain ?
La mobilisation autour de cette affaire a poussé le ministère de l’agriculture à tenter de calmer les esprits par un communiqué (qui n’a pas valeur de loi) contredisant la LOA, de même un projet d’amendement devrait (sans certitude) être voté en janvier. Aujourd’hui l’article de loi est cependant toujours en vigueur.
Orties et ses copains, collectif sortant du nid, en appel aux soutiens et à la mobilisation, s’engage à ne pas respecter cette loi, à soutenir ceux qui seront poursuivis et à lutter jusqu’à l’abrogation de cet outrage au bon sens.
Bataillons pour préserver le sens que l’on veut donner à nos vies, notre liberté ! Rejoignez-nous samedi 16 décembre autour d’une soupe d’ortie, cours Sully à Lons pendant le marché !
Ne pas jeter sur l’agent public - INPS
Le purin d’ortie
Récolter 1 kg de feuilles fraîches d’ortie avant floraison.
Laisser macérer dans l’eau pendant huit jours. La fermentation est alors terminée.
Filtrer avec un tissu, mettre en bouteille, stocker au frais.
Utiliser au fur et à mesure des besoins.
Utilisation :
Dilution à 5% en pulvérisation pour protéger les plantes contre pucerons et maladies.
Dilution à 20% pour un excellent engrais et régénérateur du sol.
Attention :
Ne jamais utiliser pur.
Passé trois semaines de fermentation, le purin dégage une odeur pestilentielle.
Ne pas déverser sur moquettes, costumes et nappes de repas d’affaire.
Velouté d’ortie
Ingrédients :
200 g de feuilles d’ortie sauvage, 30 g de beurre, un oignon blanc, 200 g de pommes de terre, deux gousses d’ail.
Préparation :
Ébouillanter les orties dans un demi litre d’eau.
Les égouter et les faire revenir à la sauteuse avec le beurre et l’oignon.
Mouiller avec l’eau du blanchiment. Ajouter l’ail, assaisonner.
Ajouter les pommes de terre. Faire cuire à feu doux, 12 à 15 minutes.
Mixer et remettre sur le feu une minute. Ajouter quatre cuillières à soupe de crème fraîche.
Servir chaud.
L’ortie n’est pas qu’un bio-stimulant, ni qu’une idée gourmande, elle aurait également comme de nombreuses plantes des propriétés thérapeutiques.
Extrait fermenté de consoude
Faire macérer 1 kg de feuilles fraîches de consoude dans 10 litres d’eau.
Une quinzaine de jours à 18-20°C suffisent pour que le purin soit prêt.
Distribué dilué à 20% à l’arrosoir, au sol ou dilué à 5% en pulvérisation foliaire, comme engrais sur les semis.
Extrait fermenté de prêle
Faire macérer 200 g de feuilles fraîches de consoude dans 10 litres d’eau, après infusion.
Utilisé dilué à 5% en pulvérisation.
Nota bene : En divulguant ces informations nous risquons deux ans de prison et plusieurs milliers d’euros d’amende.
Actions sur le front de l’ortie :
Avec le purin d’ortie le combat continue (Le Progrès, 15 février 2009)
Putain d’ortie, purin d’idées (Lons-le-Saunier, 12 décembre 2006)
Qui sème la censure récolte l’écriture (Oyonnax, 13 octobre 2006)
Appel lyonnais
Appel national