Actions No Border contre les responsables officiels à Calais
Avant la destruction de la jungle, nous savions que les policiers arrêteraient les Afghans présents. Nous, No border et réfugiés, avions donc décidé de défendre la place contre l’afflux de policiers et la médiatisation choquante qui en était faite.
Jeudi 24 septembre, une quinzaine de militants du mouvement ont investi la salle d’accueil de la sous-préfecture de Calais et réclamé l’arrêt des persécutions envers les réfugiés.
Ce dimanche 27 septembre, c’était la commémoration de la libération de Calais datant de 1945. Commémoration menée par la maire de Calais et le Sous-Préfet. Un policier municipal m’a arraché la petite affichette sur laquelle j’avais écrit «Vive Calais libérée du fascisme et du nazisme». Ensuite, nous avons participé avec des réfugiés à la cérémonie, silencieusement, et avons attendu la fin des discours sur la Résistance (!) Au moment où nous avons sorti les banderoles qui faisaient le lien entre la destruction, l’expulsion et les discours sur la Résistance, une dizaine de policiers ont saisi aussitôt la banderole de papier qui fut arrachée. Puis nous dûmes défendre une autre banderole de tissu : «Human Rights have no borders». Malgré la poussée vers le trottoir, nous avons pu avec les réfugiés lever la banderole et marcher sur 5 mètres en criant «No Border, Stop deportation».
Aucune arrestation n’a pu se réaliser. Jackye Hénin, l’ancien maire communiste, est venu défendre notre droit de porter une banderole. La journaliste de Calais TV a été empêchée de filmer. Les CRS ont été appelés mais nous partions.
27 septembre 2009.