Tous avec Erwan ! Plus que jamais, résistons !
Communiqué du comité de soutien à Erwan
Reste à l’Inspecteur d’Académie à annoncer sa décision finale, puisque la commission n’est que consultative. Erwan pourra donc se retrouver muté n’importe où dans le département.
Le comité de soutien dénonce les conditions dans lesquelles s’est tenue la commission disciplinaire, convoquée à 15 heures alors qu’on n'ignorait pas que le dossier nécessiterait une dizaine d’heures pour être traité sérieusement. Il déplore le peu de respect qui a été montré envers les témoins, les défenseurs et l’accusé. Il regrette particulièrement que dans une commission où siègent 10 délégués du personnel élus, seulement 8 voix se sont élevées contre la sanction proposée par l'Inspection d'Académie.
Le comité remercie les défenseurs, qui se sont battus avec une ténacité et une énergie formidable, les témoins, tout aussi engagés malgré la pression d’une commission marathon. Le travail, la tension, le temps consacré ont été énorme.
Le comité se retrouve plus que jamais aux côtés d’Erwan qui subira seul, in fine, ou plutôt avec sa famille entière, ce jugement.
Communiqué de presse des défenseurs d’Erwan Redon
Les droits de la défense, compte tenu notamment de la capacité des membres du conseil de discipline à statuer dans les conditions normales, ont été mis à mal par les horaires de la séance, imposés par l’inspecteur d’académie :
Cette situation, exceptionnelle et lamentable, n’a pas empêché l’Inspecteur d’Académie d’ouvrir la délibération et de faire mettre au vote la proposition de sanction de déplacement d’office à l’égard d’Erwan Redon.
La décision de l’autorité administrative est attendue. Mais d’ores et déjà Erwan Redon et ses défenseurs craignent que dans la logique de déni de justice où il s’est placé, l’Inspecteur d’Académie n’hésite pas à prononcer cette sanction lourde de déplacement d’office. Si tel était le cas, le fonctionnaire ainsi sanctionné pour simple délit d’opinion n’aura d’autre recours que ceux de l’appel devant le Conseil Supérieur de la Fonction Publique d’Etat et le Tribunal administratif pour obtenir justice et faire valoir ses droits.
Erwan Redon, «déplacé d'office». Notre arme, c'est la grève !
Grève en juin, manifestation en juillet à Marseille, rassemblements devant les inspections académiques, devant le ministère à Paris, Lyon, Toulouse, Montpellier..., Erwan Redon a pu compter sur la solidarité de nombreux parents et collègues enseignants.
La multiplication des commissions disciplinaires nous révèle une administration qui légifère par abus de pouvoir, organisant des mascarades de procès en des réunions sans fin ou syndicalistes élus et administrateurs désignés par le seul juge et parti, l'Inspecteur d'Académie, se retrouvent à disserter sur le bien fondé d'une pratique professionnelle. In fine, c'est la mise au pas de toute la profession et l'autoritarisme du ministère qui s'en trouvent légitimés.
La CNT-FTE dénonce ce jeu de dupes et revendique l'annulation de la sanction. Ces conseils de discipline à répétition rappellent crûment que la solidarité des travailleurs ne saurait faire l'économie de la grève pour imposer une autre école, celle de la fraternité, de l'égalité et de la liberté.
Erwan Redon déplacé d'office !
La sanction est tombée à 4 heures du matin, après treize heures de commission, sanction votée (à bulletin secret) sur proposition de l’IA, alors qu’Erwan et ses défenseurs étaient sortis pour dénoncer les conditions kafkaïennes de ce «procès» : une partie de l’assistance dormait , la défense n’a pu faire son plaidoyer.
10 pour, 8 contre, 2 abstentions : Erwan est déplacé d’office !
Reste à l’Inspecteur d’Académie à annoncer sa décision finale, puisque la commission n’est que consultative. Erwan pourra donc se retrouver muté n’importe où dans le département.
Le comité de soutien dénonce les conditions dans lesquelles s’est tenue la commission disciplinaire, convoquée à 15 heures alors qu’on n'ignorait pas que le dossier nécessiterait une dizaine d’heures pour être traité sérieusement. Il déplore le peu de respect qui a été montré envers les témoins, les défenseurs et l’accusé. Il regrette particulièrement que dans une commission où siègent 10 délégués du personnel élus, seulement 8 voix se sont élevées contre la sanction proposée par l'Inspection d'Académie.
Le comité remercie les défenseurs, qui se sont battus avec une ténacité et une énergie formidable, les témoins, tout aussi engagés malgré la pression d’une commission marathon. Le travail, la tension, le temps consacré ont été énorme.
Le comité se retrouve plus que jamais aux côtés d’Erwan qui subira seul, in fine, ou plutôt avec sa famille entière, ce jugement.
Tous avec Erwan, plus que jamais résistons !
Le 18 septembre 2009.
Communiqué de presse des défenseurs d’Erwan Redon
Les défenseurs d’Erwan Redon, professeur des écoles à Marseille, convoqué le 17 septembre 2009, devant le conseil de discipline de l’Inspection d’Académie des Bouches du Rhône, dénoncent les conditions dans lesquelles s’est tenue cette instance, présidée par l’Inspecteur d’Académie, à la fois président de la Commission Administrative Paritaire et autorité disciplinaire, qui a manqué de bout en bout à son devoir d’impartialité et qui a violé ouvertement les règles de la procédure disciplinaire, comme il l’avait déjà fait le 7 juillet dernier.
Les droits de la défense, compte tenu notamment de la capacité des membres du conseil de discipline à statuer dans les conditions normales, ont été mis à mal par les horaires de la séance, imposés par l’inspecteur d’académie :
- La séance a débuté à 15h. L’audition des témoins de l’administration a succédé à de longs et rudes débats sur des questions de forme. Ainsi l’audition des témoins de la défense n’a pu démarrer qu’à 22h ( !) et a duré jusqu’à 1h45.
- La parole a été finalement donnée aux défenseurs pour les plaidoiries sur le fond, à 2h30, le 18 septembre 2009, dans des conditions d’écoute déplorables, la plupart des participants étant gagnés par le sommeil.
- A 3h15, alors que seul les tous premiers éléments de la défense avaient été abordés, l’ensemble des défenseurs conduit par maître Sémeriva, du barreau de Marseille, a dû considéré que la dignité due à la procédure n’était plus assurée, et que le débat contradictoire était devenu impossible. Les défenseurs ont donc quitté la séance.
Cette situation, exceptionnelle et lamentable, n’a pas empêché l’Inspecteur d’Académie d’ouvrir la délibération et de faire mettre au vote la proposition de sanction de déplacement d’office à l’égard d’Erwan Redon.
La décision de l’autorité administrative est attendue. Mais d’ores et déjà Erwan Redon et ses défenseurs craignent que dans la logique de déni de justice où il s’est placé, l’Inspecteur d’Académie n’hésite pas à prononcer cette sanction lourde de déplacement d’office. Si tel était le cas, le fonctionnaire ainsi sanctionné pour simple délit d’opinion n’aura d’autre recours que ceux de l’appel devant le Conseil Supérieur de la Fonction Publique d’Etat et le Tribunal administratif pour obtenir justice et faire valoir ses droits.
Marseille, le 18 septembre.
Erwan Redon, «déplacé d'office». Notre arme, c'est la grève !
Militant pédagogique, « désobéisseur », en refus d'inspection, pour ces raisons, notre collègue, Erwan Redon a été sanctionné ! Après treize heures de réunion, la commission disciplinaire, réunie à Marseille, jeudi 17 septembre, a voté une sanction : «déplacement d'office».
Grève en juin, manifestation en juillet à Marseille, rassemblements devant les inspections académiques, devant le ministère à Paris, Lyon, Toulouse, Montpellier..., Erwan Redon a pu compter sur la solidarité de nombreux parents et collègues enseignants.
La multiplication des commissions disciplinaires nous révèle une administration qui légifère par abus de pouvoir, organisant des mascarades de procès en des réunions sans fin ou syndicalistes élus et administrateurs désignés par le seul juge et parti, l'Inspecteur d'Académie, se retrouvent à disserter sur le bien fondé d'une pratique professionnelle. In fine, c'est la mise au pas de toute la profession et l'autoritarisme du ministère qui s'en trouvent légitimés.
La CNT-FTE dénonce ce jeu de dupes et revendique l'annulation de la sanction. Ces conseils de discipline à répétition rappellent crûment que la solidarité des travailleurs ne saurait faire l'économie de la grève pour imposer une autre école, celle de la fraternité, de l'égalité et de la liberté.
Paris, le 19 septembre.