"Comment être antinucléaire sans devenir pro-éolien"

Publié le par la Rédaction

Le développement de l’éolien industriel en France, laboratoire mondial de la saloperie nucléaire, ne manque pas de sel. Il dévoile le mobile de la marchandise renouvelable et de ses défenseurs : la poursuite de notre asservissement industriel par d’autres moyens. Le pouvoir d’État ne s’en cache même pas : vous voulez du renouvelable, vous allez en bouffer ; mais vous continuerez à bouffer tout le reste. Les organisations autoproclamées «antinucléaires», quant à elles, ménagent et aménagent : elles prétendent vouloir sortir du nucléaire mais défendent la société qui le produit ; des grands groupes pétroliers et nucléaires, seuls à même de prendre en charge les infrastructures gigantesques que réclame l’éolien industriel, elles attendent davantage d’investissements ; de la technoscience, qui nous régale chaque jour de ses prouesses, elles espèrent davantage d’innovations. Dans le meilleur des mondes électrifié, l’heure est au «mix énergétique» : l’éolien ne remplace pas le nucléaire, il vient s’y ajouter et couvrir opportunément de vert les pollutions quotidiennes et les déchets éternels. Le renouvelable industriel tant prisé par l’écologisme ne sauvera pas «la planète», il ne fera qu’assurer le développement durable du capitalisme mondial.

Pour la société industrielle, produire de plus en plus d’énergie est une nécessité vitale. L’administration totale de l’existence à laquelle elle nous condamne pourrait cependant s’enrayer si on lui opposait énergiquement la question des besoins : les siens ne sont pas les nôtres.

La Coordination contre la société nucléaire vous invite à ce débat public le samedi 26 septembre 2009 à 19 heures, au CICP, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris (métro Rue des Boulets ou Nation).


Collectif libertaire anti-nucléaire amiénois :
CNT-AIT - 8, rue des Cordeliers – 80000 AMIENS
Courriel du 16 septembre 2009.
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