Lons-le-Saunier sous l'œil des caméras
À l’automne, les caméras de surveillance investiront la ville
C’est du sensible, du très sensible et les élus marchent sur des œufs quand ils abordent le sujet… L’installation de caméras a pour objectif avoué la sécurité dans la cité. En même temps, pour beaucoup c’est un œil qui se braque sur eux sans qu’ils le sachent et sans qu’on leur demande leur avis.
Sécurité publique ? Liberté de l’individu ? Le débat est sans fin, mais force est de constater qu’il agite toutes les municipalités. On se souvient de Dole où les caméras ont été acceptées par l’ancienne équipe et refusées par la nouvelle. À Saint-Claude, même topo alors qu’à Morez, elles se multiplient.
À Lons, les élus ont validé le projet cet hiver après un long débat où la gauche s’était abstenue en arguant du fait que les crédits d’État (qui financent en grande partie ce type d’équipement) devaient servir à autre chose. Finalement, il a été décidé d’installer une douzaine de caméras (pardon, le projet parle de vidéosurveillance…) qui devaient entrer en fonction cet été. Il y aura un petit retard, les tranchées destinées à passer les câbles ont été faites, mais la pose des caméras est prévue pour septembre.
Il y en aura trois dans l’impasse Saint-Antoine et la petite place Grancher, là où des vandales avaient coupé un arbre. Deux autres sont prévues dans l’impasse du Moulin, sombre et étroite, qui rejoint la rue Émile-Monnot. Cinq seront installées sur le giratoire Bernard-Sautot, c’est-à-dire vers le centre commercial de la Marjorie, pas destinées à surveiller les habitants du quartier assure-t-on en mairie, mais à repérer les véhicules qui montent vers la Marjorie ou filent aux Mouillères. Deux autres seront placées devant la préfecture… Il y a quelques semaines, les élus ont décidé d’en placer quatre autres aux abords du GES dès le mois d’octobre et d’en remplacer une dans le parking souterrain place de la Liberté (dans ce second vote, une partie de l’opposition s’est prononcée pour).
Et, pour rester dans le débat de fond, Bernard Viret — adjoint à l’urbanisme — ne manque pas de rappeler le principe de base qui veut que personne ne regarde les vidéos exceptées la police municipale et la police d’État en cas de problème nécessitant des recherches. Sinon, les bandes ne sont pas regardées et elles sont effacées automatiquement toutes les semaines…
Le conseil municipal l’a validé cet hiver, il y aura bien une douzaine de caméras de surveillance installées dans des secteurs jugés sensibles. Les premiers travaux sont faits, elles seront installées en septembre. Un sujet délicat.
C’est du sensible, du très sensible et les élus marchent sur des œufs quand ils abordent le sujet… L’installation de caméras a pour objectif avoué la sécurité dans la cité. En même temps, pour beaucoup c’est un œil qui se braque sur eux sans qu’ils le sachent et sans qu’on leur demande leur avis.
Sécurité publique ? Liberté de l’individu ? Le débat est sans fin, mais force est de constater qu’il agite toutes les municipalités. On se souvient de Dole où les caméras ont été acceptées par l’ancienne équipe et refusées par la nouvelle. À Saint-Claude, même topo alors qu’à Morez, elles se multiplient.
À Lons, les élus ont validé le projet cet hiver après un long débat où la gauche s’était abstenue en arguant du fait que les crédits d’État (qui financent en grande partie ce type d’équipement) devaient servir à autre chose. Finalement, il a été décidé d’installer une douzaine de caméras (pardon, le projet parle de vidéosurveillance…) qui devaient entrer en fonction cet été. Il y aura un petit retard, les tranchées destinées à passer les câbles ont été faites, mais la pose des caméras est prévue pour septembre.
Il y en aura trois dans l’impasse Saint-Antoine et la petite place Grancher, là où des vandales avaient coupé un arbre. Deux autres sont prévues dans l’impasse du Moulin, sombre et étroite, qui rejoint la rue Émile-Monnot. Cinq seront installées sur le giratoire Bernard-Sautot, c’est-à-dire vers le centre commercial de la Marjorie, pas destinées à surveiller les habitants du quartier assure-t-on en mairie, mais à repérer les véhicules qui montent vers la Marjorie ou filent aux Mouillères. Deux autres seront placées devant la préfecture… Il y a quelques semaines, les élus ont décidé d’en placer quatre autres aux abords du GES dès le mois d’octobre et d’en remplacer une dans le parking souterrain place de la Liberté (dans ce second vote, une partie de l’opposition s’est prononcée pour).
Un dispositif déjà en service depuis deux ans à la Maison commune et la MJC
Que ce soit en conseil municipal ou plus largement au niveau national, le sujet a beau susciter le débat sur le rôle d'un éventuel «big brother», la vidéosurveillance est une réalité qui fait partie du quotidien de chaque citoyen. Chacun de nous est filmé quand il va à sa banque, quand il franchit un péage d’autoroute, quand il entre dans un magasin, etc.
À Lons, les caméras fleurissent depuis belle lurette et le problème de fond reste le même : la liberté individuelle. Bien entendu, quand c’est la collectivité qui prend cette décision, le sujet devient plus aigu. Pourtant, il faut le savoir, chacun de nous est filmé à longueur de journée sans même qu’il l’imagine.
À Lons, le débat est d’ailleurs tronqué puisque huit caméras ont été installées il y a deux ans autour de la Maison commune et sept autres aux abords de la MJC l’an dernier, avant que le sujet soit abordé de façon globale en conseil municipal.
Leur presse (Armand Spicher, Le Progrès), 11 août 2009.