Une watrinade à Tonghua (Chine)
Quelque 30.000 ouvriers protestant contre le rachat de leur usine sidérurgique dans le nord-est de la Chine se sont battu avec la police et ont frappé à mort le directeur général de l’entreprise qui doit les reprendre, a affirmé samedi le Centre d’information pour les droits de l’Homme et la démocratie à Hong Kong.
Des amis du directeur général de Jianlong, Chen Guojun, ont confirmé son décès, selon un communiqué de l’organisation. Les affrontements, qui se sont produits vendredi dans la ville Tonghua, auraient fait plusieurs centaines de blessés.
D’après la même source, les employés du Tonghua Iron and Steel Group s’opposent à leur cession à Jianlong Steel, basée à Pékin, car ils lui imputent les problèmes financiers qu’a connus leur entreprise lorsqu’elle est temporairement passée sous le contrôle de Jianlong l’an dernier. Après la chute des prix, Jianlong a annulé la reprise, revenue à l’ordre du jour avec le rebond de l’acier cette année.
Les salariés auraient reproché au directeur général d’avoir perçu environ trois millions de yuans (environ 309.135 euros ; 438.000 dollars) l’an dernier alors que certains retraités ne touchaient que 200 yuans (21 euros ; 29 dollars) par mois.
La Chine essaie de rationaliser son industrie sidérurgique, la première du monde, par des fusions en série destinées à donner naissance à des producteurs d’acier compétitifs à l’échelle internationale. Ces rapprochements sont souvent accompagnés de licenciements dont certains déclenchent la colère des salariés jugeant l’indemnisation trop faible.
Au bureau du gouvernement du district de Tonghua, une femme qui a refusé de décliner son identité au téléphone a confirmé qu’une manifestation avait eu lieu vendredi mais affirmé qu’elle ne disposait d’aucun détail concernant des morts ou des arrestations.
Leur presse (AP), 25 juillet 2009.
Affrontements entre des ouvriers chinois et la police
Des affrontements ont opposé quelque 30.000 ouvriers chinois à la police anti-émeute vendredi lors d’une manifestation contre un rachat d’entreprise qui a fait un mort, rapporte dimanche une organisation de défense des droits de l’Homme.
Les ouvriers manifestaient dans la province de Jilin (Nord-Est) contre le rachat de Tonghua Iron Steel par le groupe sidérurgique Jianlong Steel, a précisé le Centre d’information pour les droits de l’Homme basé à Hong-Kong.
Le directeur général de Jianlong, qui avait gagné trois millions de yuans l’année dernière quand les retraités du groupe n’avaient droit qu’à 200 yuans par mois, a été battu à mort par des ouvriers, dont la colère est nourrie dans tout le pays par les inégalités et le chômage croissants, a précisé le Centre.
Selon un policier cité par le South China Morning Post, ils ont ensuite empêché les services de secours de lui venir en aide. Des heurts ont éclaté entre les manifestants et les forces de sécurité, faisant une centaine de blessés.
Leur presse (Reuters), 26 juillet.