La bataille de Pyeongtaek (Corée du Sud)
En Corée du Sud, la crise économique fait aussi rage. Depuis maintenant deux mois à Pyeongtaek, dans le sud du pays, des salariés de Ssangyong Motor, un constructeur automobile local, occupent leur usine depuis l’annonce de leur licenciement par la direction. La situation semble bloquée et un climat de violence s’est installé.
Lundi, plus de 3000 policiers sont intervenus pour tenter de déloger les 800 salariés. Résultat : des affrontements particulièrement violents. Les forces de l’ordre ont utilisé des canons à eau avant de bombarder les salariés frondeurs de gaz lacrymogène. Pas en reste, les ouvriers ont répondu par des jets de cocktails Molotov et de gros boulons.
Une nouvelle étape dans un conflit qui dure depuis deux mois et ne cesse de s’envenimer. À l’origine : Ssangyong Motor, un constructeur automobile pris dans la tourmente de la crise économique et menacé de liquidation judiciaire. Pour tenter de rétablir la barre, la direction annonce en début d’année qu’elle prévoit de licencier 36% de sa masse salariale.
Pour protester, les salariés se mettent en grève, une première fois, début janvier, avant d’occuper leur entreprise quelques mois plus tard. Depuis la situation n’a fait que s’envenimer.
Dans un premier temps, «la direction de l’entreprise avait fait couper le gaz et l’eau aux salariés retranchés dans l’usine et supprimé les livraisons de nourriture et de médicaments», explique le quotidien de gauche Sud coréen, The Hankyoreh dans son édition en ligne de ce mardi.
En juin, la tension était montée d’un cran. De violents heurts avaient éclaté quand la direction de Ssangyong avait décidé de passer à l’offensive en embauchant des «gros bras» pour déloger les salariés. Les affrontements avaient fait entre 10 et 20 blessés.
La direction n’entend pas se laisser émouvoir et s’estime dans son bon droit. Dans un communiqué de presse, les responsables de l’entreprise annonçaient, lundi, que l’occupation aurait déjà coûté plus de 180 millions de dollars de perte à l’entreprise. En ajoutant que si elle persistait, les pertes continueraient à augmenter.
Des déclarations qui ne semblent pas entamer la motivation des ouvriers. «Nous résisterons jusqu’à la mort», annonçait lundi, au téléphone à l’agence Reuters, un responsable syndical.
Pour The Hankyoreh, les torts sont partagés dans la dégradation de la situation. «Les salariés ne sont pas innocents dans la manière dont on est arrivé à cette situation, mais nous devons dire que la responsabilité du gouvernement et de la compagnie, qui évite le dialogue, est encore plus grande.»
Aujourd’hui la situation semble bloquée. Le climat de violence monte crescendo. Pour sortir de l’impasse le journal The Hankyoreh ne voit qu’une seule solution : la négociation. «Depuis que la grève a commencée, cinq ouvriers sont morts et hier, la femme d’un des meneurs s’est suicidée. Il ne doit plus y avoir de victimes. (…) Le gouvernement et la compagnie doivent arrêter de tenter de résoudre la crise en envoyant aux salariés la police, mais à l’inverse chercher à ouvrir le dialogue.»
Pour protester, les salariés se mettent en grève, une première fois, début janvier, avant d’occuper leur entreprise quelques mois plus tard. Depuis la situation n’a fait que s’envenimer.
Dans un premier temps, «la direction de l’entreprise avait fait couper le gaz et l’eau aux salariés retranchés dans l’usine et supprimé les livraisons de nourriture et de médicaments», explique le quotidien de gauche Sud coréen, The Hankyoreh dans son édition en ligne de ce mardi.
La direction n’entend pas se laisser émouvoir et s’estime dans son bon droit. Dans un communiqué de presse, les responsables de l’entreprise annonçaient, lundi, que l’occupation aurait déjà coûté plus de 180 millions de dollars de perte à l’entreprise. En ajoutant que si elle persistait, les pertes continueraient à augmenter.
Des déclarations qui ne semblent pas entamer la motivation des ouvriers. «Nous résisterons jusqu’à la mort», annonçait lundi, au téléphone à l’agence Reuters, un responsable syndical.
Pour The Hankyoreh, les torts sont partagés dans la dégradation de la situation. «Les salariés ne sont pas innocents dans la manière dont on est arrivé à cette situation, mais nous devons dire que la responsabilité du gouvernement et de la compagnie, qui évite le dialogue, est encore plus grande.»
Aujourd’hui la situation semble bloquée. Le climat de violence monte crescendo. Pour sortir de l’impasse le journal The Hankyoreh ne voit qu’une seule solution : la négociation. «Depuis que la grève a commencée, cinq ouvriers sont morts et hier, la femme d’un des meneurs s’est suicidée. Il ne doit plus y avoir de victimes. (…) Le gouvernement et la compagnie doivent arrêter de tenter de résoudre la crise en envoyant aux salariés la police, mais à l’inverse chercher à ouvrir le dialogue.»
Leur presse (Ouest-France), 21 juillet 2009.