Montreuil, avant la manif
Actions contre des agences immobilières à Montreuil
De nombreux tags ont aussi été vus dans Montreuil ce week end, sur la place de la Fraternité ou dans le métro Robespierre, appelant à la manif anti-flic de lundi soir (Rdv 19 heures, métro Croix de Chavaux, entrée de la rue piétonne). On pouvait lire : «Les porcs expulsent, les porcs tirent au flashball, crève les porcs» ou «Face aux expulsions de logement, ripostons».
Après l’agression policière de Montreuil…
Situation très tendue à Montreuil, alourdie encore par l’absence de l’un des nôtres, Joachim, défiguré sciemment par les mercenaires du pouvoir, et qui transparaissait dans l’AG tenue hier à la Parole errante car la présence policière était palpable aux alentours (et on s’en doute dans la salle) d’une vingtaine de baqueux mais l’enjeu est d’importance :
La marge de manœuvre est étroite ; le pouvoir mise sur une stratégie de tension sécuritaire et saisit la moindre occasion pour déclencher les violences et les exactions de la police ; au besoin, comme l’autre jour nul besoin de prétexte pour tirer dans le tas.
Les organisateurs ont pris les précautions qui s’imposent pour protéger la manifestation mais une présence massive de la population non seulement de Montreuil mais de toute l’Île-de-France reste encore la meilleure des protections contre la spirale de violence déchaînée par l’État partout en France.
Manif de lundi 19h à Montreuil : Casquons-nous
Si comme nous le pensons — partant du constat de la multiplication des mutilations au flashball — la tendance générale des pratiques policières de gestion de foule est à la banalisation de l’usage des armes «non-létales», il nous faut en prendre acte. Et cela passe d’abord par la réappropriation de pratiques aujourd’hui perdues, notamment en manif. En 68 les CAL (comités d’action lycéenne) avaient pour mot d’ordre de se munir de bâtons et de casques de mobylettes, alors que les flics de l’époque étaient sous-équipés comparés aux BAC et autres Robocop de 2009. Aujourd’hui il est nécessaire de reprendre la main dans le rapport de force, ne serait-ce que pour ne pas voir se multiplier les blessés graves dans nos rangs.
Ne pas se laisser gangréner par la peur de la violence policière, se donner les moyens de continuer à lutter, c’est déjà se prémunir des conséquences de ce genre d’attaques sauvages. Nous ne pensons pas qu’il y ait de «bon» ou de «mauvais» usage du flash-ball. Le fait est qu’ils en sont équipés, et qu’ils l’utilisent contre nous.
Témoignage des exactions policières du 8 juillet,
reçu par le Jura Libertaire
Le 8 juillet 2009, vers 22h30 je me suis retrouvé par hasard au milieu du rassemblement. Je circulais rue de Paris en direction de la Croix de Chavaux en scooter et j’ai vu des feux d’artifice tirés au niveau de la place du Marché. Arrivé devant la place du Marché une cinquantaine de personnes étaient rassemblées sur la rue de Paris au niveau de la place du Marché.
Ils marchaient en direction de la Croix de Chavaux, au début j’ai cru qu’ils scandaient : «Rendez-nous la Mairie», mais après réflexion, c’était «Rendez-nous la Clinique».
Je suis passé en scooter, trente secondes plus tard, je me trouvais sur le rond-point de la Croix de Chavaux au feu. J’ai entendu des cannettes de bière exploser au sol, les gens couraient vers la rue piétonne et des gros coups de pétard qui étaient des coups de Flash-ball. En fait les policiers faisaient avancer les manifestants vers la Croix de Chavaux. Il y avait une Ford Mondeo avec des flics en civil qui tournait à toute vitesse.
C’était un tel bazar que je suis parti vers la mairie, j’ai attendu quelques minutes, les voitures de flics passaient à toute vitesse, puis je suis retourné vers la Croix de Chavaux, une femme se faisait interpeller et les pompiers étaient devant la place du Marché.
Mon témoignage ne sert peut-être à rien, néanmoins j’y étais, et je peux vous dire que j’ai rarement vu des flics autant stressés.
Pour répondre à l’expulsion du squat de la Klinik mercredi dernier, plusieurs agences immobilières sur Montreuil ont été attaquées ce week-end, notamment dans le Bas-Montreuil, des vitrines ont été défoncées et des tags laissés sur place dénonçant les expulsions de logement et la boboïsation des quartiers.
De nombreux tags ont aussi été vus dans Montreuil ce week end, sur la place de la Fraternité ou dans le métro Robespierre, appelant à la manif anti-flic de lundi soir (Rdv 19 heures, métro Croix de Chavaux, entrée de la rue piétonne). On pouvait lire : «Les porcs expulsent, les porcs tirent au flashball, crève les porcs» ou «Face aux expulsions de logement, ripostons».
Organisons-nous pour ne plus subir les attaques de la police, solidarité avec les expulsés en lutte, à Montreuil ou ailleurs.
Indymedia Nantes, 13 juillet 2009.
Après l’agression policière de Montreuil…
Manifestation lundi 13 juillet à 19 heures
Rendez-vous à l’entrée de la rue piétonne
(rue du capitaine Dreyfus), Métro Croix de Chavaux
Situation très tendue à Montreuil, alourdie encore par l’absence de l’un des nôtres, Joachim, défiguré sciemment par les mercenaires du pouvoir, et qui transparaissait dans l’AG tenue hier à la Parole errante car la présence policière était palpable aux alentours (et on s’en doute dans la salle) d’une vingtaine de baqueux mais l’enjeu est d’importance :
— [Ne pas] céder au terrorisme institutionnel de la police qui bafoue constamment l’état de droit ;
— Montrer que, malgré la peur et la menace, l’arbitraire et les agressions, la rue reste un espace qui appartient à la population.
La marge de manœuvre est étroite ; le pouvoir mise sur une stratégie de tension sécuritaire et saisit la moindre occasion pour déclencher les violences et les exactions de la police ; au besoin, comme l’autre jour nul besoin de prétexte pour tirer dans le tas.
Les organisateurs ont pris les précautions qui s’imposent pour protéger la manifestation mais une présence massive de la population non seulement de Montreuil mais de toute l’Île-de-France reste encore la meilleure des protections contre la spirale de violence déchaînée par l’État partout en France.
13 juillet.
Manif de lundi 19h à Montreuil : Casquons-nous
«Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.» — Proverbe BACqueux.
Si comme nous le pensons — partant du constat de la multiplication des mutilations au flashball — la tendance générale des pratiques policières de gestion de foule est à la banalisation de l’usage des armes «non-létales», il nous faut en prendre acte. Et cela passe d’abord par la réappropriation de pratiques aujourd’hui perdues, notamment en manif. En 68 les CAL (comités d’action lycéenne) avaient pour mot d’ordre de se munir de bâtons et de casques de mobylettes, alors que les flics de l’époque étaient sous-équipés comparés aux BAC et autres Robocop de 2009. Aujourd’hui il est nécessaire de reprendre la main dans le rapport de force, ne serait-ce que pour ne pas voir se multiplier les blessés graves dans nos rangs.
Ne pas se laisser gangréner par la peur de la violence policière, se donner les moyens de continuer à lutter, c’est déjà se prémunir des conséquences de ce genre d’attaques sauvages. Nous ne pensons pas qu’il y ait de «bon» ou de «mauvais» usage du flash-ball. Le fait est qu’ils en sont équipés, et qu’ils l’utilisent contre nous.
Lundi, ramenez des casques, de hockey, de moto, de soudure.
Indymedia Nantes, 11 juillet.
Témoignage des exactions policières du 8 juillet,
reçu par le Jura Libertaire
Le 8 juillet 2009, vers 22h30 je me suis retrouvé par hasard au milieu du rassemblement. Je circulais rue de Paris en direction de la Croix de Chavaux en scooter et j’ai vu des feux d’artifice tirés au niveau de la place du Marché. Arrivé devant la place du Marché une cinquantaine de personnes étaient rassemblées sur la rue de Paris au niveau de la place du Marché.
Ils marchaient en direction de la Croix de Chavaux, au début j’ai cru qu’ils scandaient : «Rendez-nous la Mairie», mais après réflexion, c’était «Rendez-nous la Clinique».
Je suis passé en scooter, trente secondes plus tard, je me trouvais sur le rond-point de la Croix de Chavaux au feu. J’ai entendu des cannettes de bière exploser au sol, les gens couraient vers la rue piétonne et des gros coups de pétard qui étaient des coups de Flash-ball. En fait les policiers faisaient avancer les manifestants vers la Croix de Chavaux. Il y avait une Ford Mondeo avec des flics en civil qui tournait à toute vitesse.
C’était un tel bazar que je suis parti vers la mairie, j’ai attendu quelques minutes, les voitures de flics passaient à toute vitesse, puis je suis retourné vers la Croix de Chavaux, une femme se faisait interpeller et les pompiers étaient devant la place du Marché.
Mon témoignage ne sert peut-être à rien, néanmoins j’y étais, et je peux vous dire que j’ai rarement vu des flics autant stressés.
A.R., 13 juillet.
L’économie et la police (ou : Ce qu’il faut détruire)
Appel à manifester…