Les Fabris jusqu'au bout... boum-boum !
New Fabris : Les salariés menacent
de faire sauter l’usine au 31 juillet
«Les bouteilles de gaz sont dans l’usine. Tout est prévu pour que ça saute» en l’absence d’accord au 31 juillet stipulant que chaque salarié recevra 30.000 euros de PSA et Renault, a déclaré à l’AFP Guy Eyermann, délégué CGT et secrétaire du CE.
«On ne va pas laisser PSA et Renault attendre août ou septembre pour récupérer les pièces en stock et les machines encore dans l’usine (…) Si, nous, on n’a rien, eux n’auront rien du tout», a poursuivi M. Eyermann.
Pour tenter de négocier l’indemnité, trois cars, soit environ 150 salariés, se sont rendus mardi dernier à la direction de PSA et une délégation similaire se rendra à la direction de Renault jeudi prochain, a dit M. Eyermann.
Les salariés ont également rendez-vous au ministère de l’emploi le 20 juillet. «On va demander au ministère de faire pression sur PSA et Renault qui ont reçu des aides de l’État», a-t-il ajouté.
Pour réclamer l’indemnité de 30.000 euros, les salariés se basent sur les sommes versées selon eux par Renault et PSA à quelque 200 salariés licenciés du groupe Rencast, également spécialiste de la fonderie en aluminium pour l’automobie.
À Chatellerault, la valeur des pièces fabriquées et stockées dans l’usine est estimée par les constructeurs automobiles à 2 millions d’euros. L’usine abrite également une machine neuve de Renault estimée aussi à 2M euros, selon le représentant syndical.
Les salariés de New Fabris occupent en permanence l’usine, qui travaillait à 90% pour Renault et PSA, depuis sa mise en liquidation par le tribunal de commerce de Lyon le 16 juin dernier.
Début 2008, le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) avait ordonné la reprise de la société Fabris par le groupe italien Zen, spécialisé dans la mécanique de précision et l’usinage en sous-traitance automobile. Zen avait repris 380 salariés sur les 416 de Fabris, mis en liquidation judiciaire début août 2007 avec poursuite d’activité.
Zen avait également repris, en juillet 2008, le groupe Rencast mis en liquidation en mars 2009, avant d’être repris jeudi dernier par le groupe stéphanois GMD, spécialisé dans le découpage et l’emboutissage.
Implanté à Padoue dans le nord de l’Italie, le groupe Zen emploie 600 salariés en Italie. Il déclare un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros.
Créée en 1947 par Eugène et Quentin Fabris, l’entreprise New Fabris était au départ un petit atelier de mécanique qui fabriquait des arbres à came de machines à coudre. Elle s’est ensuite développée et diversifiée. Elle a compté jusqu’à 800 salariés au début des années 1990.
New Fabris s’embrase
Le climat devient explosif à New Fabris. Les salariés, qui se relaient désormais pour occuper l’usine, sont prêts à la faire brûler s’ils n’obtiennent pas la prime extra-légale de 30.000 € qu’ils réclament par salarié. Ils ont déjà sortis les bouteilles de gaz…
Ils brûlent une machine
Les ouvriers ont prouvé leur détermination hier en début d’après-midi en incendiant une machine à l’occasion de la venue de Stéphan de Ribou, fraîchement nommé commissaire à la réindustrialisation en Poitou-Charentes, qui souhaitait les rencontrer.
Mercredi, à la demande du liquidateur judiciaire de l’entreprise, Me Walczak, une délégation a été reçue par le Préfet Bernard Tomasini «pour voir s’il y avait des avancées sur la prime» selon le délégué CGT Guy Eyermann. D’après ce dernier, le président du directoire de PSA Philippe Varin aurait répondu au courrier que lui a envoyé la présidente du Conseil régional Ségolène Royal vendredi dernier. «Il serait intéressé par le rachat du stock (NDLR : 50.000 pièces), évalué à 1,2M €», croit savoir Guy Eyermann. Ce qui permettrait de financer une (petite) partie de la fameuse prime.
Selon le délégué CGT, Bernard Tomasini se serait par ailleurs «engagé à ne pas envoyer les forces de l’ordre». «On pourra rester tout le temps qu’il faudra», se félicite Guy Eyermann.
Comme tous les jeudis (et tous les lundis) désormais, les salariés se sont réunis en assemblée générale hier matin. Ils ont notamment décidé d’aller manifester mardi à l’usine PSA de Poissy, un des centres de décision du groupe.
de faire sauter l’usine au 31 juillet
Les 366 salariés de New Fabris à Chatellerault, en liquidation juidiciaire, réclament 30.000 euros d’indemnité par employé à leur principaux clients, PSA et Renault, sous peine de faire sauter l’usine au 31 juillet, a-t-on appris dimanche de source syndicale.
«Les bouteilles de gaz sont dans l’usine. Tout est prévu pour que ça saute» en l’absence d’accord au 31 juillet stipulant que chaque salarié recevra 30.000 euros de PSA et Renault, a déclaré à l’AFP Guy Eyermann, délégué CGT et secrétaire du CE.
«On ne va pas laisser PSA et Renault attendre août ou septembre pour récupérer les pièces en stock et les machines encore dans l’usine (…) Si, nous, on n’a rien, eux n’auront rien du tout», a poursuivi M. Eyermann.
Les salariés ont également rendez-vous au ministère de l’emploi le 20 juillet. «On va demander au ministère de faire pression sur PSA et Renault qui ont reçu des aides de l’État», a-t-il ajouté.
Pour réclamer l’indemnité de 30.000 euros, les salariés se basent sur les sommes versées selon eux par Renault et PSA à quelque 200 salariés licenciés du groupe Rencast, également spécialiste de la fonderie en aluminium pour l’automobie.
À Chatellerault, la valeur des pièces fabriquées et stockées dans l’usine est estimée par les constructeurs automobiles à 2 millions d’euros. L’usine abrite également une machine neuve de Renault estimée aussi à 2M euros, selon le représentant syndical.
Les salariés de New Fabris occupent en permanence l’usine, qui travaillait à 90% pour Renault et PSA, depuis sa mise en liquidation par le tribunal de commerce de Lyon le 16 juin dernier.
Zen avait également repris, en juillet 2008, le groupe Rencast mis en liquidation en mars 2009, avant d’être repris jeudi dernier par le groupe stéphanois GMD, spécialisé dans le découpage et l’emboutissage.
Implanté à Padoue dans le nord de l’Italie, le groupe Zen emploie 600 salariés en Italie. Il déclare un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros.
Créée en 1947 par Eugène et Quentin Fabris, l’entreprise New Fabris était au départ un petit atelier de mécanique qui fabriquait des arbres à came de machines à coudre. Elle s’est ensuite développée et diversifiée. Elle a compté jusqu’à 800 salariés au début des années 1990.
Leur presse (AFP), 12 juillet 2009.
New Fabris s’embrase
Les salariés ont fait brûler une machine hier. Ils menacent : s’ils n’obtiennent pas la prime qu’ils réclament, après, ça sera au tour de l’usine.
Le climat devient explosif à New Fabris. Les salariés, qui se relaient désormais pour occuper l’usine, sont prêts à la faire brûler s’ils n’obtiennent pas la prime extra-légale de 30.000 € qu’ils réclament par salarié. Ils ont déjà sortis les bouteilles de gaz…
Ils brûlent une machine
Les ouvriers ont prouvé leur détermination hier en début d’après-midi en incendiant une machine à l’occasion de la venue de Stéphan de Ribou, fraîchement nommé commissaire à la réindustrialisation en Poitou-Charentes, qui souhaitait les rencontrer.
Selon le délégué CGT, Bernard Tomasini se serait par ailleurs «engagé à ne pas envoyer les forces de l’ordre». «On pourra rester tout le temps qu’il faudra», se félicite Guy Eyermann.
Comme tous les jeudis (et tous les lundis) désormais, les salariés se sont réunis en assemblée générale hier matin. Ils ont notamment décidé d’aller manifester mardi à l’usine PSA de Poissy, un des centres de décision du groupe.
Leur presse (Alain Grimperelle, Centre Presse), 3 juillet.