Communiqué de La Clinique expulsée (Montreuil, 93)
Ce matin, à 6 heures tapantes, un dispositif de plus d’une centaine de flics accompagnés d’un huissier, ont délogé les habitants de la Clinique occupée.
Nous avons à peine eu le temps de monter sur le toit que la porte du bas était défoncée au bélier. Quelques feux d’artifice tirés et le RAID, l’unité d’élite de la police, nous encerclait déjà sur le toit, nous visant avec leurs fusils à pompe. Ils nous ont fait descendre après nous avoir donné quelques coups. Il y avait un flic par marche sur les trois étages, ils nous filmaient, nous insultaient et nous menaçaient avec des Tasers.
En une demi-heure nous étions sur le trottoir avec des bleus et quelques affaires qu’ils ont consenti à nous laisser. Après un contrôle d’identité, ils ont commencé à murer les fenêtres et les portes et ont confié à trois vigiles le gardiennage de l’immeuble, qui redeviendra vide encore longtemps. Nous sommes nombreux à la rue car il faut débourser deux tiers de son salaire, prendre un crédit sur 25 ans ou attendre 6501 dossiers de HLM pour avoir un chez soi. Nous sommes nombreux à la rue car les spéculateurs immobiliers qui achètent et vendent des immeubles qu’ils laissent vides pour faire du profit, nous expulsent quand nous les occupons.
Si nous vous informons sur cette expulsion, c’est pour dire qu’on ne part pas d’ici, que cette expulsion musclée ne nous séparera pas et que nous continuerons à habiter la rue. Ou d’occuper d’autres lieux…
RDV ce soir, mercredi 8 juillet, à partir de 19 heures, à l’entrée de la rue piétonne pour un repas dans la rue. Faut pas oublier l’Assemblée générale de la Clinique en exil ce dimanche à 15 heures au marché de Croix de Chavaux.
Faut pas oublier non plus que les Demi-lunes sont expulsables immédiatement. C’est au 66 rue de la Demi-Lune et on appelle à un rassemblement le jour de l’expulsion devant le lieu occupé.
Le collectif de la Clinique en exil, 8 juillet 2009 - 15h40.