Jean-Claude Michéa et le Jura Libertaire vus par des maoïstes
Après la censure de la Voix du Nord et un clin d’œil appuyé de Centre Presse [ainsi que de la Nouvelle République du Centre-Ouest], c’est au tour du site «Contre-Informations» de s’intéresser au Jura Libertaire.
Alors que les dignes organes du Parti de la presse et de l’argent (PPA) étaient intervenus sur le plan concret de la répression, le Parti communiste marxiste léniniste maoïste (PCMLM) se devait pour sa part de nous délivrer un sermon stalinien :
Comme on le voit, le cadavre idéologique maoïste fait encore mine de bouger.
Quant à nous, on laisse les morts enterrer les morts, et les plaindre. Notre sort — comme celui de nos camarades — sera d’être les premiers à entrer vivants dans la vie nouvelle.
Post scriptum : Au courriel de notre part leur signalant l’article ci-dessus, les auteurs du site «Contre-Informations» nous ont répondu directement :
La dialectique ou la calomnie
Avant Jean-Claude Michéa, un autre auteur, qui s’est engagé en son temps sur le front de la guerre sociale, a bien montré comment le parti du mensonge se heurtait désormais partout à celui de la vérité.
Le prolétariat d’Espagne montait à l’assaut de la société de classes ; George Orwell avait choisi le camp de l’autonomie ouvrière en armes contre Franco.
Aujourd’hui comme alors, c’est le travail des staliniens de dénoncer ce «genre de sinistre individu que met en avant le site “Jura libertaire”».
Après MAM, les MLM contre l’«ultra-gauche»
Dans une troisième tartine, «Contre-Informations» nous enseigne que «le site “Jura Libertaire”, en mettant en avant Michéa, contribue à [la] destruction du patrimoine révolutionnaire» de mai 1968. Selon ces savants ès révolutions, «le Jura Libertaire n’est en effet pas un site libertaire, mais un site d’ultra-gauche, ce qui est bien différent (…)» C’est que le Jura Libertaire «résume mai 1968 à l’activité des situationnistes et des enragés, c’est-à-dire des activistes d’ultra-gauche.»
Évidemment. Les situationnistes, révélant les premiers à l’été de 1967 l’essentiel de ce qui se passait en Chine, ont mérité la haine éternelle — et post mortem — de toutes les armées rouges du sang des masses et du schématisme intangible.
Alors que les dignes organes du Parti de la presse et de l’argent (PPA) étaient intervenus sur le plan concret de la répression, le Parti communiste marxiste léniniste maoïste (PCMLM) se devait pour sa part de nous délivrer un sermon stalinien :
La figure française du «rebelle»
De plus en plus, avec la crise générale du capitalisme, l’irrationalisme se renforce et s’étale de plus en plus brutalement — d’où la nécessité absolue d’avoir un style de travail scientifique. Contre-Informations est le pôle de la science MLM, tel un phare dans une tempête.
Et la tempête grandit chaque jour. Jamais les Inrockuptibles n’auraient osé auparavant se lancer dans une grande défense du rappeur Orelsan, sur un ton ultra populiste prétendant saluer la culture de la jeunesse qui serait «sans tabou» et par conséquent prétexte à un «dialogue social et générationnel».
Ici, on a en quelque sorte le personnage typique du dandy journaliste saluant la décadence dont il se nourrit. Pas fou, l’auteur de l’article dit même : «Si Orelsan est ce monstre, alors il faudra rayer de notre bibliothèque les Céline, les Aragon et les Houellebecq.»
Aragon, on voit pas trop pourquoi, mais effectivement la littérature s’appuie sur le peuple et si elle n’est pas portée par lui, elle n’est que ratures au service du capitalisme et du fascisme… Céline et Drieu La Rochelle témoignent du gâchis fasciste, leurs œuvres mutilées se confinant dans le narcissisme fat et le glauque !
De la même manière, jamais un site anarchiste (en l’occurence celui du «Jura Libertaire») n’aurait osé, avant le développement de la crise, publier une très longue interview à Jean-Claude Michéa. Michéa est un intellectuel bourgeois (agrégé de philo) qui, issu d’une famille communiste, est totalement passé à côté de mai-juin 1968 et dans le prolongement de sa culture P «C» F révisionniste, combat ardemment la prétendue décadence culturelle du peuple.
Bref, un intellectuel bourgeois français de plus expliquant que le peuple est de plus en plus idiot, sans culture, qu’avant c’était différent, que le libéralisme serait une sorte de totalitarisme, etc. Une figure de ces nouveaux réactionnaires qui se parent d’un masque de gauche, comme Alain Soral notamment.
Contre-informations, 5 juillet 2009.
Comme on le voit, le cadavre idéologique maoïste fait encore mine de bouger.
Quant à nous, on laisse les morts enterrer les morts, et les plaindre. Notre sort — comme celui de nos camarades — sera d’être les premiers à entrer vivants dans la vie nouvelle.
Le Jura Libertaire
Post scriptum : Au courriel de notre part leur signalant l’article ci-dessus, les auteurs du site «Contre-Informations» nous ont répondu directement :
«La “vie nouvelle” avec les fascistes ? Que du bonheur !
Ceci dit c’est logique : qui se ressemble s’assemble !»
18 juillet.
La dialectique ou la calomnie
Ce 19 juillet, «Contre-Informations» a développé publiquement son attaque contre Michéa et les anarchistes.
Avant Jean-Claude Michéa, un autre auteur, qui s’est engagé en son temps sur le front de la guerre sociale, a bien montré comment le parti du mensonge se heurtait désormais partout à celui de la vérité.
Le prolétariat d’Espagne montait à l’assaut de la société de classes ; George Orwell avait choisi le camp de l’autonomie ouvrière en armes contre Franco.
Aujourd’hui comme alors, c’est le travail des staliniens de dénoncer ce «genre de sinistre individu que met en avant le site “Jura libertaire”».
19 juillet.
Après MAM, les MLM contre l’«ultra-gauche»
Dans une troisième tartine, «Contre-Informations» nous enseigne que «le site “Jura Libertaire”, en mettant en avant Michéa, contribue à [la] destruction du patrimoine révolutionnaire» de mai 1968. Selon ces savants ès révolutions, «le Jura Libertaire n’est en effet pas un site libertaire, mais un site d’ultra-gauche, ce qui est bien différent (…)» C’est que le Jura Libertaire «résume mai 1968 à l’activité des situationnistes et des enragés, c’est-à-dire des activistes d’ultra-gauche.»
Évidemment. Les situationnistes, révélant les premiers à l’été de 1967 l’essentiel de ce qui se passait en Chine, ont mérité la haine éternelle — et post mortem — de toutes les armées rouges du sang des masses et du schématisme intangible.
20 juillet.