Tous au camp No Border à Calais du 23 au 29 juin 2009 !
Pas de frontières entre les travailleurs !
En réalité, par la répression anti-syndicale dans les entreprises, et l’intervention policière systématique et massive lors de toute révolte sociale, l’État et le patronat cherchent à faire de tous les travailleurs, chômeurs, ou précaires, des sans-papiers, c’est-à-dire des sans-droits, des sans-voix, exploitables en silence.
La chasse à l’étranger à Calais est une illustration particulièrement violente de cette politique de terreur. C’est là que depuis la fermeture de Sangatte en 2002 errent les migrants cherchant à rejoindre l’Angleterre, traqués par les CRS jusque dans les bois où ils se réfugient. C’est là aussi que des militants associatifs tentent de leur porter assistance et sont arrêtés régulièrement pour délit de solidarité. Donner un repas et une couverture à un migrant qui dort dehors, c’est ce que le ministère de l’Immigration appelle «l’aide au séjour irrégulier».
Alors que les requins de la finance parcourent la planète librement en classe affaire ou jet privé, ici pour armer une «rébellion» qui va protéger les mines de diamant, là pour faire pression sur un gouvernement endetté afin qu’il privatise son réseau de distribution de l’eau … les travailleurs devraient s’arrêter devant les frontières que les États dressent entre eux afin des les diviser et de les mettre en concurrence ? L’ouvrière licenciée du nord de la France, le paysan chinois surexploité sur les chantiers de «Pékin 2008», ou le Malien nettoyant de nuit les restaurants parisiens, ont en commun la peur du patron, de la misère et du flic quand ils sont obligés de migrer ou se révoltent face à la pauvreté qui les menace. Pour éviter que cela ne les unisse, l’État et le patronat tentent de terroriser les travailleurs : délocalisations, peur de l’immigration, enfermement des migrants sont autant de murs que l’on construit dans nos têtes que de centres de rétention à nos frontières, de contrôles au faciès, de déportations violentes…
En réalité, par la répression anti-syndicale dans les entreprises, et l’intervention policière systématique et massive lors de toute révolte sociale, l’État et le patronat cherchent à faire de tous les travailleurs, chômeurs, ou précaires, des sans-papiers, c’est-à-dire des sans-droits, des sans-voix, exploitables en silence.
La chasse à l’étranger à Calais est une illustration particulièrement violente de cette politique de terreur. C’est là que depuis la fermeture de Sangatte en 2002 errent les migrants cherchant à rejoindre l’Angleterre, traqués par les CRS jusque dans les bois où ils se réfugient. C’est là aussi que des militants associatifs tentent de leur porter assistance et sont arrêtés régulièrement pour délit de solidarité. Donner un repas et une couverture à un migrant qui dort dehors, c’est ce que le ministère de l’Immigration appelle «l’aide au séjour irrégulier».
Alors que la crise économique a révélé aux yeux de tous les vrais responsables des licenciements, et de la précarité du travail,
Alors que Besson, Sarkozy et consorts continuent d’agiter l’épouvantail xénophobe de la lutte contre l’immigration, et de nous diviser entre travailleurs français et étrangers,
Alors qu’une véritable chasse à l’homme s’intensifie dans nos rues, nos écoles, nos gares, et s’étend jusque dans les pays pauvres pour traquer les migrants,
La CNT appelle tous et toutes à participer au camp «No Border» de Calais du 23 au 29 juin 2009 pour échanger, créer des liens, et agir pour la liberté de circulation, et pour faire tomber les murs qu’on dresse entre travailleurs français et étrangers, avec ou sans papiers.
Manifestation internationale pour la liberté de circulation le samedi 27 juin
Rendez-vous à 10 heures au Phare de Calais, boulevard des Alliés
Rendez-vous à 10 heures au Phare de Calais, boulevard des Alliés