No Border Calais : Terre d'errance, C'SUR et Salam vs LDH
Terre d’errance s’associe à No Border
Terre d’errance Norrent-Fontes s’associe au camp No Border, qui se tiendra à Calais du 23 au 29 juin.
Nous appelons particulièrement à participer à la manifestation du samedi 27 juin (rendez-vous à partir de 10h au Phare de Calais, boulevard des Alliés, départ prévu vers 11h30).
Pour plus d’informations : http://calaisnoborder.eu.org/
Nous nous inquiétons cependant du climat de peur que sont en train d’instaurer les force de l’ordre et certains médias.
Le camp No Border n’est pas un rassemblement de casseurs venus de toute l’Europe, mais une occasion de plus de poser la question des migrations internationales et de l’inacceptable politique européenne en la matière. Réfléchir et échanger : cela semble suffisamment effrayant pour que soit orchestrée la campagne de désinformation en cours.
Vous trouverez ci-après le texte diffusé par No Border à ce propos.
Venez nombreux pour démontrer que ceux que scandalise la politique européenne d’immigration et d’asile sont bien différents des «casseurs» fantasmés par l’État et les médias.
Le camp No Border expliqué par le collectif No Border
Qui on est et qu’est-ce qu’on veut ?
Le collectif No Border est avant tout un groupe de personnes indignées par l’injustice sociale généralisée qui pousse des millions d’êtres humains sur le chemin de l’exil. Indignées par la manière dont ces exiléEs sont géréEs, répriméEs, persécutéEs, enferméEs, pour finalement être jetéEs ou exploitéEs par des patrons bien heureux de trouver une main d’œuvre corvéable à merci.
Le traitement de la question des migrations s’est cantonné jusque-là à des politiques européennes installant une répression et un contrôle toujours plus féroces d’un côté, et une infantilisation et une victimisation des migrantEs de l’autre. Nous rejetons en bloc cette vision sécuritaire et misérabiliste. La justice sociale, la liberté de se déplacer et de s’installer où bon nous semble ne doivent pas être réservées à une élite.
Pourquoi Calais ?
Nous n’avons pas choisi Calais par hasard. Cette ville incarne toutes les conséquences d’une politique axée depuis des années sur le «tout sécuritaire» : souffrances des populations migrantes, malaise au sein de la population locale, enlisement de la situation. Nous voulons que ça change !
Concrètement, il s’y passe quoi ?
Pendant une semaine, un camp sera installé sur un terrain dans le centre de Calais et s’y tiendront des ateliers-discussions, des soirées d’information sur des sujets tels que «Migrations et changements climatiques», «Frontex : l’agence européenne de contrôle aux frontières», ou encore «Le droit d’asile». Des ateliers plus concrets seront mis en place, permettant par exemple un échange de savoirs avec les migrantEs sur l’auto-construction. Par ailleurs, des projections de films sur les pays d’origine des migrantEs de Calais donneront l’occasion de mieux discuter avec les personnes concernées des raisons de leur exil. Un journal spécialement réalisé pour le camp sera distribué quotidiennement. Enfin, une grande manifestation réunira le samedi 27 toutes celles et ceux qui refusent la résignation, dénoncent la persécution de nos frères et sœurs étrangerEs et souhaitent construire ensemble une Europe ouverte où chacun a sa place et le droit de vivre dignement quelle que soit son origine.
Et la répression ?
Nos revendications dérangent les autorités : parce qu’elles ouvrent les perspectives d’un monde de justice sociale et d’équité entre les peuples dont ne veulent pas les personnes au pouvoir, trop attachées au maintien de leurs privilèges.
C’est pourquoi notre mouvement sera sans doute réprimé. C’est pourquoi l’État est en train de mettre en place un énorme dispositif policier avec escadrons de CRS, flics en civil, fouilles, arrestations arbitraires… Des méthodes que beaucoup de gens connaissent déjà et que beaucoup d’autres subissent au quotidien. Le but de cette rencontre n’est pas d’aller se battre contre la police. Cependant nous serons solidaires les uns des autres en cas de provocations ou d’attaques policières.
Si cette rencontre ne sera pas exempte de tensions et d’arrestations, les habitantes et les habitants de la région n’ont rien à craindre des participantEs du camp No Border : la lutte n’est d’aucune façon dirigée contre eux, et c’est aussi l’objectif que d’aller à leur rencontre pour échanger sur la situation à Calais. Il n’est pas nécessaire d’être d’accord pour discuter : la contradiction est bienvenue.
Nous montrerons qu’il est possible de construire un mouvement de résistance et de solidarité dans lequel les migrantEs, leurs soutiens ainsi que toutes celles et ceux qui défendent la dignité pour toutes et tous pourront se retrouver. La contestation et la dissidence ne sont pas des crimes ni des actes de «terrorisme», mais bien une manière de garantir nos libertés, de garder nos espoirs en vie, dans le souci de toutes et de tous, au-delà des questions de race, de nationalité, de frontières, de religion, de sexe, d’âge ou d’origine.
Communiqué de soutien à No Border
Tout est fait pour inquiéter la population calaisienne. Nous assistons à une véritable campagne de désinformation. Dans quel but est-elle orchestrée ? Le désir des autorités n’est-il pas de créer un climat propre à déclencher des débordements qui seront l’excuse à une répression violente et à une criminalisation de ce mouvement ?
En vérité, la violence se trouve dans la manière dont les États traitent ces hommes, femmes et enfants qui fuient la misère et la guerre. Traque, gazage, persécutions, arrestations devant les écoles, rétention, expulsions en sont l’expression insoutenable et inacceptable.
Sans oublier les centaines de migrants qui meurent chaque année en tentant de rejoindre clandestinement notre Europe forteresse.
En conséquence, nous soutenons la démarche de ce mouvement qui se bat pour le respect de la condition humaine.
Communiqué de presse relatif à la tenue à Calais du camp No Border
Citoyens, organisations associatives, syndicales et politiques auront donc la possibilité de débattre sur le fond sur la question de l’immigration.
Si l’association Salam Nord/Pas-de-Calais ne cautionne aucune forme de violence, elle ne comprend pas la campagne de dénigrement menée a priori à l’encontre des militants No Border. Comme les organisateurs du campement No Border eux-mêmes, l’association Salam Nord/Pas-de-Calais souhaite que ce forum se déroule dans un climat pacifique et n’acceptera pas que la tenue de ce rassemblement puisse servir d’alibi à une répression accrue vis-à-vis des migrants ni à une destruction de la Jungle.
Respectant ses objectifs essentiellement humanitaires, et attentive au respect des droits fondamentaux de l’être humain, l’association Salam Nord/Pas-de-Calais laisse à ses adhérents le libre choix de prendre part ou non au campement No Border.
Lettre ouverte à la Ligue des droits de l’Homme
SôS Soutien ô Sans-Papiers déplore des prises de positions irresponsables à la veille d’un rassemblement majeur à Calais en faveur de l’ouverture des frontières.
Alors qu’une campagne de peur et de criminalisation d’un mouvement pacifique est lancée par le pouvoir contre un mouvement «clandestin, qu’il ne connaît pas» (dixit Bousquet), la LDH et les siens décident de s’exprimer pour alimenter la psychose.
Belle initiative courageuse que de hurler avec les loups ! Gageons que cela n’a rien à voir avec les subventions allouées par le ministère du racisme d’État à la Ligue qui de toute facon representent largement moins de la moitié de son budget.
Les revendications de fermeture des camps pour étrangers, d’ouverture des frontières et de régularisation des sans-papiers ne sont pas des revendications radicales mais de raison élémentaire au regard des droits de l’Homme.
SôS Soutien ô Sans-Papiers dénonce ceux qui gouvernent par la peur et tous les va-t-en-guerre.
Nous réaffirmons notre soutien à l’installation et la tenue du camp No Border, qui depuis dix ans organise ces rencontres et échanges solidaires.
Chers amis,
Terre d’errance Norrent-Fontes s’associe au camp No Border, qui se tiendra à Calais du 23 au 29 juin.
Nous appelons particulièrement à participer à la manifestation du samedi 27 juin (rendez-vous à partir de 10h au Phare de Calais, boulevard des Alliés, départ prévu vers 11h30).
Pour plus d’informations : http://calaisnoborder.eu.org/
Nous nous inquiétons cependant du climat de peur que sont en train d’instaurer les force de l’ordre et certains médias.
Le camp No Border n’est pas un rassemblement de casseurs venus de toute l’Europe, mais une occasion de plus de poser la question des migrations internationales et de l’inacceptable politique européenne en la matière. Réfléchir et échanger : cela semble suffisamment effrayant pour que soit orchestrée la campagne de désinformation en cours.
Vous trouverez ci-après le texte diffusé par No Border à ce propos.
Venez nombreux pour démontrer que ceux que scandalise la politique européenne d’immigration et d’asile sont bien différents des «casseurs» fantasmés par l’État et les médias.
Pour l’association, Alexis Buys
Le 19 juin 2009.
Le camp No Border expliqué par le collectif No Border
Du 23 au 29 juin prochain, des centaines de personnes venues de toute l’Europe se réunissent à Calais pour participer à un temps fort d’échanges, de rencontres, de réflexions et de mobilisations : le camp No Border.
Les habitantes et les habitants de Calais n’ont pas choisi d’accueillir ce camp dans leur ville et une certaine confusion s’installe. En effet, face à ce projet la police, les autorités et les médias dominants se sont empressés de mener une campagne de désinformation visant à discréditer le projet en lui donnant une allure de rassemblement de «casseurs».
Devant un tel discours, le collectif No Border tient à mieux expliquer son projet, ses intentions, sa raison d’être.
Qui on est et qu’est-ce qu’on veut ?
Le collectif No Border est avant tout un groupe de personnes indignées par l’injustice sociale généralisée qui pousse des millions d’êtres humains sur le chemin de l’exil. Indignées par la manière dont ces exiléEs sont géréEs, répriméEs, persécutéEs, enferméEs, pour finalement être jetéEs ou exploitéEs par des patrons bien heureux de trouver une main d’œuvre corvéable à merci.
Le traitement de la question des migrations s’est cantonné jusque-là à des politiques européennes installant une répression et un contrôle toujours plus féroces d’un côté, et une infantilisation et une victimisation des migrantEs de l’autre. Nous rejetons en bloc cette vision sécuritaire et misérabiliste. La justice sociale, la liberté de se déplacer et de s’installer où bon nous semble ne doivent pas être réservées à une élite.
Pourquoi Calais ?
Nous n’avons pas choisi Calais par hasard. Cette ville incarne toutes les conséquences d’une politique axée depuis des années sur le «tout sécuritaire» : souffrances des populations migrantes, malaise au sein de la population locale, enlisement de la situation. Nous voulons que ça change !
Concrètement, il s’y passe quoi ?
Pendant une semaine, un camp sera installé sur un terrain dans le centre de Calais et s’y tiendront des ateliers-discussions, des soirées d’information sur des sujets tels que «Migrations et changements climatiques», «Frontex : l’agence européenne de contrôle aux frontières», ou encore «Le droit d’asile». Des ateliers plus concrets seront mis en place, permettant par exemple un échange de savoirs avec les migrantEs sur l’auto-construction. Par ailleurs, des projections de films sur les pays d’origine des migrantEs de Calais donneront l’occasion de mieux discuter avec les personnes concernées des raisons de leur exil. Un journal spécialement réalisé pour le camp sera distribué quotidiennement. Enfin, une grande manifestation réunira le samedi 27 toutes celles et ceux qui refusent la résignation, dénoncent la persécution de nos frères et sœurs étrangerEs et souhaitent construire ensemble une Europe ouverte où chacun a sa place et le droit de vivre dignement quelle que soit son origine.
Et la répression ?
Nos revendications dérangent les autorités : parce qu’elles ouvrent les perspectives d’un monde de justice sociale et d’équité entre les peuples dont ne veulent pas les personnes au pouvoir, trop attachées au maintien de leurs privilèges.
C’est pourquoi notre mouvement sera sans doute réprimé. C’est pourquoi l’État est en train de mettre en place un énorme dispositif policier avec escadrons de CRS, flics en civil, fouilles, arrestations arbitraires… Des méthodes que beaucoup de gens connaissent déjà et que beaucoup d’autres subissent au quotidien. Le but de cette rencontre n’est pas d’aller se battre contre la police. Cependant nous serons solidaires les uns des autres en cas de provocations ou d’attaques policières.
Si cette rencontre ne sera pas exempte de tensions et d’arrestations, les habitantes et les habitants de la région n’ont rien à craindre des participantEs du camp No Border : la lutte n’est d’aucune façon dirigée contre eux, et c’est aussi l’objectif que d’aller à leur rencontre pour échanger sur la situation à Calais. Il n’est pas nécessaire d’être d’accord pour discuter : la contradiction est bienvenue.
Nous montrerons qu’il est possible de construire un mouvement de résistance et de solidarité dans lequel les migrantEs, leurs soutiens ainsi que toutes celles et ceux qui défendent la dignité pour toutes et tous pourront se retrouver. La contestation et la dissidence ne sont pas des crimes ni des actes de «terrorisme», mais bien une manière de garantir nos libertés, de garder nos espoirs en vie, dans le souci de toutes et de tous, au-delà des questions de race, de nationalité, de frontières, de religion, de sexe, d’âge ou d’origine.
Bienvenue au camp No Border !
Communiqué de soutien à No Border
Le C’SUR déplore l’entretien d’une véritable psychose organisée par les Autorités à l’occasion de la venue des militants de No Border. (23-29 juin prochains)
Tout est fait pour inquiéter la population calaisienne. Nous assistons à une véritable campagne de désinformation. Dans quel but est-elle orchestrée ? Le désir des autorités n’est-il pas de créer un climat propre à déclencher des débordements qui seront l’excuse à une répression violente et à une criminalisation de ce mouvement ?
En vérité, la violence se trouve dans la manière dont les États traitent ces hommes, femmes et enfants qui fuient la misère et la guerre. Traque, gazage, persécutions, arrestations devant les écoles, rétention, expulsions en sont l’expression insoutenable et inacceptable.
Sans oublier les centaines de migrants qui meurent chaque année en tentant de rejoindre clandestinement notre Europe forteresse.
En conséquence, nous soutenons la démarche de ce mouvement qui se bat pour le respect de la condition humaine.
Le C’SUR (Collectif de soutien d’urgence aux réfugiés de Calais), 16 juin 2009.
Communiqué de presse relatif à la tenue à Calais du camp No Border
L’association Salam Nord/Pas-de-Calais considère que la tenue à Calais du camp No Border offre une opportunité de dialogue et d’échanges sur la question de l’immigration d’autant plus intéressante que depuis près de sept ans l’État s’est toujours refusé à admettre la singularité de la situation dans notre région, cherchant systématiquement à minimiser le nombre de migrants présents et laissant croire que la répression ne pouvait être que la seule réponse à apporter.
Citoyens, organisations associatives, syndicales et politiques auront donc la possibilité de débattre sur le fond sur la question de l’immigration.
Si l’association Salam Nord/Pas-de-Calais ne cautionne aucune forme de violence, elle ne comprend pas la campagne de dénigrement menée a priori à l’encontre des militants No Border. Comme les organisateurs du campement No Border eux-mêmes, l’association Salam Nord/Pas-de-Calais souhaite que ce forum se déroule dans un climat pacifique et n’acceptera pas que la tenue de ce rassemblement puisse servir d’alibi à une répression accrue vis-à-vis des migrants ni à une destruction de la Jungle.
Respectant ses objectifs essentiellement humanitaires, et attentive au respect des droits fondamentaux de l’être humain, l’association Salam Nord/Pas-de-Calais laisse à ses adhérents le libre choix de prendre part ou non au campement No Border.
Association SALAM Nord/Pas-de-Calais - Indymedia Lille, 19 juin.
«(…) Côté associations qui soutiennent les migrants, on est partagé. La Ligue des droits de l’Homme, Emmaüs, Médecins du monde et le Secours catholique se désolidarisent des No Border, craignant une “utilisation des réfugiés” qui, au final, risque surtout de leur faire du tort.»
Nord-Éclair, 18 juin.
Lettre ouverte à la Ligue des droits de l’Homme
La Ligue des droits de l’Homme, Emmaüs, Médecins du monde et les institutionnels contrent l’ouverture des frontières.
SôS Soutien ô Sans-Papiers déplore des prises de positions irresponsables à la veille d’un rassemblement majeur à Calais en faveur de l’ouverture des frontières.
Alors qu’une campagne de peur et de criminalisation d’un mouvement pacifique est lancée par le pouvoir contre un mouvement «clandestin, qu’il ne connaît pas» (dixit Bousquet), la LDH et les siens décident de s’exprimer pour alimenter la psychose.
Belle initiative courageuse que de hurler avec les loups ! Gageons que cela n’a rien à voir avec les subventions allouées par le ministère du racisme d’État à la Ligue qui de toute facon representent largement moins de la moitié de son budget.
Les revendications de fermeture des camps pour étrangers, d’ouverture des frontières et de régularisation des sans-papiers ne sont pas des revendications radicales mais de raison élémentaire au regard des droits de l’Homme.
SôS Soutien ô Sans-Papiers dénonce ceux qui gouvernent par la peur et tous les va-t-en-guerre.
Nous réaffirmons notre soutien à l’installation et la tenue du camp No Border, qui depuis dix ans organise ces rencontres et échanges solidaires.
SôS Soutien ô Sans-Papiers, 19 juin.