Construisons nos propres outils de lutte et de solidarité !
Un 13 juin à reculons
Face au hold-up du MEDEF, la seule réponse proposée par les bureaucraties syndicales a été des journées ponctuelles aux lendemains peu triomphants malgré l’ampleur des mobilisations. Les secteurs en lutte, du public comme du privé, de Molex, Caterpillar, FM Logistic, Scapa, Sony, 3M et autres Faurécia, des hôpitaux aux universités, sont restés isolés et de fait affaiblis.
Alors, certes, on nous répète toujours le même argument : «Les salariés ne sont pas prêts à partir en reconductible».
Oui, en effet, tous les salariés ne sont pas prêts encore à partir en grève reconductible. Mais qui empêche les syndicats de faire converger les plus déterminés d’entre nous ?
Oui, en effet, une partie des salariés craignent de se mettre en grève pour perdre une fois de plus. Mais qui nous a habitué à des grèves d’une journée et à des stratégies perdantes ?
En attendant les licenciements se succèdent, nos salaires stagnent, nos conditions de travail se détériorent, nos libertés sont bafouées, les immigrés traqués, notre système de santé détruit à des seules fins de rentabilité, l’éducation destructurée…
Un combat central : la grève générale
Faut-il le rappeler, la grève, c’est bloquer le profit patronal en stoppant la production. C’est ce qu’ont fait les travailleurs Guadeloupéens et Martiniquais, avec les résultats que nous connaissons. C’est ce qu’ont fait, aussi nos ancêtres depuis le milieu du XIXe siècle, arrachant avec les dents de meilleures conditions de travail. C’est l’arme principale dont disposent les salariés pour faire plier le gouvernement et les patrons surtout par des temps de crise sociale.
Tous les autres moyens, dits de «modernisation du dialogue social», telles que la négociation ou les manifestations d’«opinion» comme ce samedi, participent à un mythe. Le mythe d’un patronat et d’un salariat qui pourraient s’entendre pour le bien-être de l’ensemble de la société. Résultat : des licenciements à la pelle qui continuent, une production de richesses qui profitent toujours aux mêmes. Mais la grève illimitée c’est aussi faire un pas de côté, redonner un sens à notre travail. Produire, ça sert à quoi ? Comment pouvons-nous produire des richesses qui soient distribuées de manière égalitaire ? Comment articuler les envies de chacun avec les besoins de la société ?
Cette grève générale passe par le fait de retrouver notre confiance de classe. Notre confiance en notre capacité à poser des problèmes politiques concrets, loin des discours ronflants des professionnels politiciens. Une confiance en notre capacité de nous passer des bureaucraties syndicales qui pensent aux intérêts de leur organisation avant ceux des travailleurs et travailleuses.
Nous sommes des millions à payer les pots cassés de ceux et celles qui nous ont mis dans cette situation. Assemblée générale souveraine sur nos lieux de travail mais aussi dans nos quartiers pour imposer une société plus libre et plus juste.
Le 29 janvier et le 19 mars, plusieurs millions de salariés se sont engagés. Et après ? Un appel le 1er mai (pas d’appel à la grève), une journée de «mobilisation» le 26 mai. Et voici maintenant un appel le samedi 13 juin !!!
Face au hold-up du MEDEF, la seule réponse proposée par les bureaucraties syndicales a été des journées ponctuelles aux lendemains peu triomphants malgré l’ampleur des mobilisations. Les secteurs en lutte, du public comme du privé, de Molex, Caterpillar, FM Logistic, Scapa, Sony, 3M et autres Faurécia, des hôpitaux aux universités, sont restés isolés et de fait affaiblis.
Alors, certes, on nous répète toujours le même argument : «Les salariés ne sont pas prêts à partir en reconductible».
Oui, en effet, tous les salariés ne sont pas prêts encore à partir en grève reconductible. Mais qui empêche les syndicats de faire converger les plus déterminés d’entre nous ?
Oui, en effet, une partie des salariés craignent de se mettre en grève pour perdre une fois de plus. Mais qui nous a habitué à des grèves d’une journée et à des stratégies perdantes ?
En attendant les licenciements se succèdent, nos salaires stagnent, nos conditions de travail se détériorent, nos libertés sont bafouées, les immigrés traqués, notre système de santé détruit à des seules fins de rentabilité, l’éducation destructurée…
Faut-il le rappeler, la grève, c’est bloquer le profit patronal en stoppant la production. C’est ce qu’ont fait les travailleurs Guadeloupéens et Martiniquais, avec les résultats que nous connaissons. C’est ce qu’ont fait, aussi nos ancêtres depuis le milieu du XIXe siècle, arrachant avec les dents de meilleures conditions de travail. C’est l’arme principale dont disposent les salariés pour faire plier le gouvernement et les patrons surtout par des temps de crise sociale.
Tous les autres moyens, dits de «modernisation du dialogue social», telles que la négociation ou les manifestations d’«opinion» comme ce samedi, participent à un mythe. Le mythe d’un patronat et d’un salariat qui pourraient s’entendre pour le bien-être de l’ensemble de la société. Résultat : des licenciements à la pelle qui continuent, une production de richesses qui profitent toujours aux mêmes. Mais la grève illimitée c’est aussi faire un pas de côté, redonner un sens à notre travail. Produire, ça sert à quoi ? Comment pouvons-nous produire des richesses qui soient distribuées de manière égalitaire ? Comment articuler les envies de chacun avec les besoins de la société ?
Cette grève générale passe par le fait de retrouver notre confiance de classe. Notre confiance en notre capacité à poser des problèmes politiques concrets, loin des discours ronflants des professionnels politiciens. Une confiance en notre capacité de nous passer des bureaucraties syndicales qui pensent aux intérêts de leur organisation avant ceux des travailleurs et travailleuses.
Nous sommes des millions à payer les pots cassés de ceux et celles qui nous ont mis dans cette situation. Assemblée générale souveraine sur nos lieux de travail mais aussi dans nos quartiers pour imposer une société plus libre et plus juste.
L’heure est à un syndicalisme de lutte de classe, interprofessionnel, autogestionnaire et offensif : la peur doit changer de camp !
NOTRE ARME C’EST LA GRÈVE !
PAS LA MANIF’ DU SAMEDI !
Union départementale CNT du Rhône, 13 juin 2009.