Julien Coupat est sorti de prison
L’auteur présumé de sabotages sur des lignes TGV, était incarcéré depuis novembre dernier. Le parquet a soumis cette libération à une caution de 16.000 euros et le jeune homme reste sous «strict contrôle judiciaire».
L’ordonnance de remise en liberté rendue par le juge d’instruction Thierry Fragnoli soumet la libération de Coupat au versement d’une caution de 16.000 euros et impose qu’il demeure chez lui à Montreuil ou chez ses parents à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), a-t-on précisé au parquet de Paris. Le contrôle judiciaire lui interdit de sortir d’Île-de-France et lui impose d’aller pointer une fois par semaine au commissariat de Montreuil où il devra laisser ses papiers d’identité, a-t-on ajouté de même source.
Enfin, Julien Coupat n’aura pas le droit d’entrer en relation avec les huit autres mis en examen et les témoins du dossier. (…)
Leur presse (Le Nouvel Observateur), 28 mai 2009.
Sabotages SNCF : Le parquet demande
un contrôle judiciaire strict pour Julien Coupat
Le parquet de Paris a requis le placement de Julien Coupat, qui devrait être remis en liberté jeudi après plus de six mois de détention, sous un «contrôle judiciaire strict» qui comporte notamment une interdiction de quitter l’Île-de-France, a-t-on appris de source judiciaire.
Le juge d’instruction pourrait transmettre jeudi matin une ordonnance de remise en liberté au greffe de la maison d’arrêt de La Santé, à Paris, où M. Coupat, 34 ans, est détenu depuis le 15 novembre, selon une source proche de l’enquête.
Après la transmission de cette ordonnance à la maison d’arrêt, M. Coupat sera remis en liberté après sa levée d’écrou.
Le parquet, qui ne s’oppose plus à sa remise en liberté, a requis son placement sous un «strict contrôle judiciaire», a-t-on indiqué de source judiciaire.
Le parquet de Paris, compétent en matière antiterroriste, demande notamment que M. Coupat ne puisse pas sortir d’Île-de-France, qu’il «remette son passeport au greffe de la maison d’arrêt avant sa sortie» et qu’il n’entre pas en relation avec les huit autres mis en examen dans ce dossier, selon cette même source.
M. Coupat devra aussi «répondre à toutes les convocations du juge» et verser une caution dont le montant sera fixé par le juge d’instruction.
Présenté par l’accusation comme «le leader charismatique et idéologue» d’un groupe clandestin «anarcho-autonome» soupçonné d’avoir saboté des lignes TGV, M. Coupat est mis en examen et incarcéré depuis le 15 novembre 2008 pour «direction d’une entreprise terroriste et destruction en réunion à visée terroriste».
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Le comité de soutien aux neuf mis en examen du dossier a indiqué dans un communiqué qu’en dépit d’une probable libération, «le sentiment qui domine, c’est toujours et encore la colère, pour l’incarcération de Julien et les autres, les arrestations en pleine rue, les gardes à vue de 96 heures».
«C’est ça qui est magnifique : on maintient envers et contre tout quelqu’un en détention pendant six mois et parce que soudain, sans aucune explication, on le libère, il faudrait que l’on soit content, que l’on remercie la justice d’être si juste et les juges d’être si cléments ?» a demandé le comité, auto-baptisé Comité du 11 novembre, date des interpellations.
Leur presse (AFP), 28 mai.
La justice ordonne la remise en liberté de Julien Coupat
(…) Sa remise en liberté met fin partiellement à une controverse politique sur ce dossier, qu’une partie de la gauche et de l’extrême gauche considère comme un montage.
Quatre demandes avaient jusqu’ici été rejetées par les juges des libertés et, en appel, par la chambre de l’instruction de Paris.
Julien Coupat, 34 ans, restera mis en examen pour «destruction en réunion et direction d’une association de malfaiteurs», le tout «en relation avec une entreprise terroriste», des crimes passibles des assises.
Juridiquement, sa remise en liberté n’est pas un aveu de faiblesse de l’accusation, puisque la liberté est en théorie la règle dans le droit français, en raison du principe de la présomption d’innocence.
En pratique cependant, la remise en liberté de tous les membres de ce qui est suspecté être un groupuscule violent n’est quasiment jamais prononcée avant le procès. (…)
Leur presse (Reuters), 28 mai.
Le juge ordonne la remise en liberté de Julien Coupat
(…) «Mieux vaut tard que jamais», s’est réjouie Me Irène Terrel, son avocate, avant de marteler que «ce dossier est politique», la traduction étant, selon elle, l’annonce faite par le parquet de Paris de la libération de Julien Coupat.
(…) Dans un entretien publié lundi dans Le Monde, Julien Coupat a qualifié de «petite vengeance» la prolongation de sa détention. Répondant par écrit aux questions du quotidien, il a dénoncé une «fable médiatique sur notre compte, celle du petit noyau de fanatiques portant l’attaque au cœur de l’État en accrochant trois bouts de fer sur des caténaires».
«Cette libération intervient quelques jours après (cette interview, NDLR) dans des conditions étonnantes», a souligné Me Terrel. (…)
Leur presse (AP), 28 mai.
Julien Coupat sera remis en liberté jeudi après-midi
(…) Jointe par nouvelobs.com jeudi matin, l’avocate de Julien Coupat, Me Irène Terrel s’est indignée de la manière dont le parquet avait annoncé sa décision. «Nous étions à peine sortis, à 20h30 mercredi, du cabinet du juge, que j’ai appris la nouvelle, vers 21h», a-t-elle précisé. Cette annonce du parquet, «avant même que l'instruction soit terminée», montre qu’«on est bel et bien dans une justice du spectacle», a-t-elle dénoncé. «Je n’ai jamais vu ça !» Et d’ajouter : «Le fait que le parquet ait mis autant d’empressement médiatique à annoncer la prochaine libération de Julien Coupat qu’il avait mis d’acharnement juridique à le maintenir en détention prouve que tout cela est une affaire politique». (…)
Leur presse (Le Nouvel Observateur), 28 mai.