Manifestation contre "la répression d'État" à Lille et à Lambersart : 25 interpellations
Cent cinquante personnes ont défilé, hier, dans les rues de Lille et de Lambersart. Des pétards ont explosé, des œufs ont volé, sous les yeux étonnés des passants.
«Cocktail Molotov, bazooka, Kalachnikov !» ou «Un flic, une balle, justice sociale !» : la couleur est clairement annoncée, hier en début d’après-midi à Lille. Environ cent cinquante personnes défilent à l’appel du «Bloc contre les violences et contre la répression d’État». Elles dénoncent le «racisme des policiers», la «criminalisation des militants antifascistes», «les répressions sociales», les contrôles, fichages ADN, et l’«interdiction de porter des cagoules» (lors des manifestations).
Appel à l’anarchie
Avançant à une allure militaire dans les petites rues commerçantes du Vieux Lille, hors des trajets habituels, le cortège fait sensation. À l’avant, une petite centaine de jeunes, habillés de noir et le visage masqué, appellent à l’anarchie. Derrière les vitrines ou depuis les terrasses, les passants sont médusés. Des œufs s’écrasent sur des enseignes chics, quelques pétards explosent dans les entrées de magasins branchés et des tags fleurissent.
Leur presse (La Voix du Nord), 24 mai 2009.
Lille : Vingt-six gardés à vue
après la manif anti-«répression d’État»
Vingt-six personnes auraient été placées en garde à vue, samedi en début de soirée, après la manifestation contre «la répression d’État».
Lors de cette manifestation, samedi après-midi, cent cinquante personnes avaient défilé dans les rues de Lille, mais aussi de Lambersart. Pour beaucoup cagoulés, les manifestants avaient lancé des œufs sur des vitrines, des pétards dans des entrées de magasins, et tagué des bâtiments. Certains avaient finalement été interpellés par la police à proximité de la maison du Peuple flamand, à Lambersart.
Parmi les gardés à vue, figurerait au moins un mineur. Ainsi que des étudiants étrangers, notamment belges et italiens.
L’un des interpellés a été relâché, hier. Il est convoqué en juin devant le tribunal correctionnel pour dégradations. Les gardes à vue des autres manifestants interpellés ont été prolongées. Elles pourraient aboutir soit à des comparutions immédiates, soit à des convocations ultérieures.
Leur presse (La Voix du Nord), 25 mai.