À Turin, 19 policiers blessés dans des affrontements avec des étudiants

Dix-neuf policiers et carabiniers ont été blessés mardi à Turin, dans le nord de l’Italie, dans des affrontements avec des milliers d’étudiants qui manifestaient contre la tenue d’un G8 des recteurs d’universités, selon l’agence Ansa.
Tout au long de l’après-midi, les forces de l’ordre ont affronté à plusieurs reprises les manifestants, tentant sans succès de les disperser avec des jets de gaz lacrymogène, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les étudiants ont tenté de forcer le cordon de police qui se trouve autour du château de Valentino, lieu de la rencontre du G8, jetant des pierres et des extincteurs contre les policiers.
Les étudiants protestaient contre la crise économique mondiale qui touche aussi les universités et dont ils ne veulent pas faire les frais. Les étudiants s’en sont pris à plusieurs banques à leur passage.

Dans le cadre de la présidence italienne du G8, le recteur de l’École polytechnique de Turin, Francesco Profumo, avait invité les responsables de 40 universités de 19 pays pour discuter de problèmes économiques et éthiques et de développement durable.
«Notre initiative — les quatre T, tolérance, talent et technologie à Turin — a un sens, mais le malaise général des étudiants est évident», a dit M. Profumo.
«Nous avons eu un gros problème de communication, nous devons changer notre mode de communiquer avec les étudiants», a-t-il ajouté.

«Nous sommes profondément préoccupés car nous avons assisté à Turin à des scènes de violence que nous pensions dépassées», a-t-il dit, selon l’agence Ansa.
Le précédent sommet du G8 accueilli par l’Italie, en juillet 2001 à Gênes (nord-ouest) avait été marqué par de violents heurts entre policiers et manifestants qui s’étaient soldés par la mort d’un jeune contestataire.
Leur presse (AFP), 19 mai 2009.

Policiers et étudiants s’affrontent en marge du G8 des universités
(…) D’après des participants à la manifestation, les étudiants étrangers, notamment français, ont été les plus virulents au cours des incidents.
En milieu d’après-midi, le calme était revenu dans le centre-ville de Turin.
«Je crois qu’il y a un malaise général, parmi les étudiants, dans lequel je me reconnais», a déclaré Francesco Profumo, le recteur de l’université polytechnique de Turin, à l’occasion de la conférence de presse concluant la rencontre des universitaires. «Nous ne nous sommes pas barricadés et sommes prêts au dialogue avec les étudiants.»
Les organisations d’extrême gauche sont mobilisées pour mettre en place des manifestations lors des prochaines réunions du G8 — que préside cette année l’Italie —, en particulier la semaine prochaine quand se retrouveront, à Rome, les ministres de la Justice et de l’Intérieur des huit pays les plus industrialisés sur le thème de la sécurité.
Afin d’éviter de tels problèmes lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement du G8 qui aura lieu en juillet, le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a décidé de l’organiser à L’Aquila, en affirmant que les protestataires anti-globalisation n’oseraient pas créer de troubles dans une région qui vient d’être frappée par un tremblement de terre meurtrier.
Leur presse (Alexis Masciarelli, France 24), 19 mai.