"Continental Solidarité" à Sarreguemines
dans l’usine de Sarreguemines
Entre 200 et 300 ouvriers de Continental Clairoix ont pénétré mercredi par la force dans l’usine du groupe allemand de pneumatiques de Sarreguemines (Moselle), a constaté un journaliste de l'AFP.
Après avoir fait sauter les verrous de la grille d’entrée, les Conti ont pénétré sur le site aux cris de «On est chez nous» et «Continental Solidarité», avant de se rassembler devant les bâtiments de production où ils ont été rejoints par certains des 1100 salariés de l’usine mosellane.
Leur presse (AFP), 6 mai 2009.
«(…) Les manifestants ont brisé la chaîne d’un portail pour entrer sur le site où ils ont crié des slogans hostiles à la direction et demandé à la rencontrer, a constaté Reuters. (…)»
Leur presse (Reuters), 6 mai.
«(…) Aux cris de “On est chez nous” et “Continental Solidarité”, les “Conti” ont fait sauter vers 11h00 les verrous de la grille d’entrée du site mosellan et pénétré dans l’enceinte. Ils ont échoué en revanche à s’introduire dans les bâtiments de production dont les portes étaient verrouillées ou obstruées par des palettes en acier.
Les portes de l’usine ont fini par s’ouvrir pour laisser sortir une centaine d’ouvriers tandis que leurs camarades de Clairoix criaient “Libérez nos camarades” et “La séquestration, c’est pour les patrons”.
Pendant tout ce temps, les forces de l’ordre à l’extérieur de l’usine ne sont intervenues à aucun moment. Le tribunal de grande instance de la ville et la sous-préfecture étaient également sous bonne garde. (…)»
Leur presse (Le Nouvel Observateur), 7 mai.
«(…) Partis vers 6h30 de Clairoix dans l’Oise dans une soixantaine de voitures, les Conti devaient initialement se rendre à Aix-la-Chapelle en Allemagne pour manifester avec les syndicats allemands du groupe, mais le mouvement a été annulé à l’initiative des Allemands, a-t-on appris auprès des manifestants. Ils ont alors décidé de se rendre à Sarreguemines, siège de la filiale française du groupe, pour “rencontrer leurs camarades lorrains”, selon les syndicats. Certains d’entre eux, équipés de sacs de couchage et de matériel de camping, envisageraient de bloquer l’usine, ont laissé entendre les syndicats. (…)»
Leur presse (Le Point), 6 mai.
Depuis l’annonce, le 11 mars dernier, de la fermeture de leur usine en 2010, les salariés exigent que l’État vienne s’asseoir à la table des négociations. Les syndicats accusent la direction d’avoir trahi l’accord conclu en 2006, qui prévoyait le retour aux 40 heures en échange du maintien du site jusqu’en 2012, et exigent un plan social en conséquence. Mais les dirigeants allemands n’étaient pas présents à la réunion tripartite organisée la semaine dernière à Bercy. Les “Conti” de Clairoix avaient donc décidé de rester à Sarreguemines jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé. “Cette usine, s’il faut la bloquer pendant une semaine, on reviendra et on la bloquera pendant une semaine”, assurait le délégué CGT Xavier Matthieu. Ils n’ont pas dû attendre aussi longtemps. Hier, en début de soirée, la sous-préfète de Forbach Sylvie Houspic annonçait que la direction allemande de Continental rencontrerait les syndicats de Clairoix le 12 mai à Hanovre. Du coup, les manifestants ont décidé de cesser leur occupation. (…)»
Leur presse (20 minutes), 7 mai.
Alors que le dossier de reprise du site de Continental est toujours enlisé, les syndicats comptent bien multiplier ce type d’actions spectaculaires pour peser dans les négociations. “C’est un moyen de pression, ça va continuer. Les actions, ça va être toutes les semaines, tous les deux jours. On ne va pas rester à l’usine comme des clampins. Il faut qu’on fasse bouger les gens sinon on va les perdre”, promet M. Levert. (…)»
Leur presse (Le Monde), 6 mai.