"Continental Solidarité" à Sarreguemines

Publié le par la Rédaction

Les Conti de Clairoix pénètrent par la force
dans l’usine de Sarreguemines

Entre 200 et 300 ouvriers de Continental Clairoix ont pénétré mercredi par la force dans lusine du groupe allemand de pneumatiques de Sarreguemines (Moselle), a constaté un journaliste de l'AFP.

Après avoir fait sauter les verrous de la grille d
entrée, les Conti ont pénétré sur le site aux cris de «On est chez nous» et «Continental Solidarité», avant de se rassembler devant les bâtiments de production où ils ont été rejoints par certains des 1100 salariés de lusine mosellane.


Un important dispositif de police a été déployé à proximité de lusine, mais également devant la sous-préfecture et le tribunal de grande instance de la ville. Le 21 avril, rendus furieux par une décision de justice défavorable, les Conti avaient saccagé les bureaux de la sous-préfecture de Compiègne.

Leur presse (AFP), 6 mai 2009.


«(…)
Les manifestants ont brisé la chaîne d’un portail pour entrer sur le site où ils ont crié des slogans hostiles à la direction et demandé à la rencontrer, a constaté Reuters. (…)»
Leur presse (Reuters), 6 mai.

«(…) Aux cris de “On est chez nous” et “Continental Solidarité”, les “Conti” ont fait sauter vers 11h00 les verrous de la grille d’entrée du site mosellan et pénétré dans l’enceinte. Ils ont échoué en revanche à s’introduire dans les bâtiments de production dont les portes étaient verrouillées ou obstruées par des palettes en acier.

Les portes de l’usine ont fini par s’ouvrir pour laisser sortir une centaine d’ouvriers tandis que leurs camarades de Clairoix criaient “Libérez nos camarades” et “La séquestration, c’est pour les patrons”.

Pendant tout ce temps, les forces de l’ordre à l’extérieur de l’usine ne sont intervenues à aucun moment. Le tribunal de grande instance de la ville et la sous-préfecture étaient également sous bonne garde.
(…)»
Leur presse (Le Nouvel Observateur), 7 mai.


«(…)
Partis vers 6h30 de Clairoix dans l’Oise dans une soixantaine de voitures, les Conti devaient initialement se rendre à Aix-la-Chapelle en Allemagne pour manifester avec les syndicats allemands du groupe, mais le mouvement a été annulé à l’initiative des Allemands, a-t-on appris auprès des manifestants. Ils ont alors décidé de se rendre à Sarreguemines, siège de la filiale française du groupe, pour “rencontrer leurs camarades lorrains”, selon les syndicats. Certains d’entre eux, équipés de sacs de couchage et de matériel de camping, envisageraient de bloquer l’usine, ont laissé entendre les syndicats. (…)»
Leur presse (Le Point), 6 mai.


«(…) Des tas de pneus ont été assemblés et enflammés dans la cour de lusine, dont la production était alors “fortement perturbée, voire interrompue”, selon la direction.

Depuis l
annonce, le 11 mars dernier, de la fermeture de leur usine en 2010, les salariés exigent que l’État vienne sasseoir à la table des négociations. Les syndicats accusent la direction davoir trahi laccord conclu en 2006, qui prévoyait le retour aux 40 heures en échange du maintien du site jusquen 2012, et exigent un plan social en conséquence. Mais les dirigeants allemands nétaient pas présents à la réunion tripartite organisée la semaine dernière à Bercy. Les “Conti” de Clairoix avaient donc décidé de rester à Sarreguemines jusquà ce quun accord soit trouvé. “Cette usine, sil faut la bloquer pendant une semaine, on reviendra et on la bloquera pendant une semaine”, assurait le délégué CGT Xavier Matthieu. Ils nont pas dû attendre aussi longtemps. Hier, en début de soirée, la sous-préfète de Forbach Sylvie Houspic annonçait que la direction allemande de Continental rencontrerait les syndicats de Clairoix le 12 mai à Hanovre. Du coup, les manifestants ont décidé de cesser leur occupation. (…)»
Leur presse (20 minutes), 7 mai.


«(…) Laction de mercredi matin sest déroulée de façon inattendue, après lannulation, à la dernière minute, dune manifestation commune à Aix-la-Chapelle avec des salariés allemands. “On a mis tout le monde dans la confidence mais on na dit à personne où on allait vraiment, explique Bruno Levert, délégué CGT de Clairoix. On a pris nos voitures et on est arrivés ce matin : on savait très bien que si on annonçait quon allait là-bas, on aurait été accueillis par les CRS. Maintenant, on ne dit plus rien à personne. On donne les feuilles de route aux chauffeurs et on part.”

Alors que le dossier de reprise du site de Continental est toujours enlisé, les syndicats comptent bien multiplier ce type d
actions spectaculaires pour peser dans les négociations. “Cest un moyen de pression, ça va continuer. Les actions, ça va être toutes les semaines, tous les deux jours. On ne va pas rester à lusine comme des clampins. Il faut quon fasse bouger les gens sinon on va les perdre”, promet M. Levert. (…)»
Leur presse (Le Monde), 6 mai.

Publié dans Colère ouvrière

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