Sommet de la guerre à Strasbourg : l'État a voulu faire taire la contestation

Publié le par la Rédaction


Le sommet de l'OTAN qui s'est tenu à Strasbourg les 3 et 4 Avril 2009 à été l'occasion d'une répression et d'une violence policière plus forte que jamais face à laquelle les militants de la Coordination des groupes anarchistes ne peuvent que s'élever.

Sommet de la guerre contre les populations du monde et de la militarisation mondiale, le sommet de l'OTAN a aussi été celui de la violence d'État, dans l'objectif d'empêcher la contestation des guerres menées par les maîtres du monde. Interventions policières pour décrocher des drapeaux de paix, arrestations arbitraires de masse (300 le 2 avril, 300 le 4 avril), fichage systématique à l'arrivée et au départ de Strasbourg, ville en état de siège, utilisation répétée de tir de flash-ball ainsi que de gaz et de grenades assourdissantes et explosives dont la dangerosité n'est plus à prouver aux vues du nombre des manifestants blessés, coups de matraques et jets de pierres par des CRS sur les manifestants témoignent de la force et de la violence du système répressif mis en place.


Le pire sera atteint dans la journée de samedi ou de nombreux manifestants seront empêchés de rejoindre le lieu de départ de la manifestation. Blocage de 7000 manifestants en Allemagne, les autres ne rejoindront la manifestation qu'après de violents affrontements avec la police. Mais surtout manifestation interdite de fait, malgré le parcours accepté par la préfecture, et cloisonnée dans une rue du port où les CRS, bloquant le cortège, ont tiré de nombreuses grenades lacrymogènes et assourdissantes au sein même des manifestants compressés les uns contre les autres, occasionnant plusieurs blessés. Dimanche la répression continuait aux abords du village autogéré et la police saisissait l'ensemble des photos et vidéos prises par des manifestants.


Face à ce déchaînement policier (dont les suites judiciaires ne font que commencer à l'encontre des manifestants arrêtés), et à cette limitation évidente du droit de manifester le traitement médiatique ne s'est intéressé depuis 48 heures qu'aux destructions matérielles, qu'il a toutes attribuées aux manifestants, relayant unilatéralement les versions préfectorales.

La Coordination des groupes anarchistes dénonce le cran passé par l'État dans la répression ainsi que le traitement médiatique relevant de la contre information qui a suivi. Nous réclamons l'arrêt des poursuites contre les manifestants et la libération des emprisonnés. Une fois de plus la violence contre les personnes est celle de l'État, des puissants qui, par l'armée et le capital, règnent sur le monde.

À bas l'OTAN. À bas le système répressif et sécuritaire !

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