Strasbourg, 4 avril midi
Des centaines de manifestants dans le centre de Strasbourg
Ils ont été interpellés peu avant 08h00 par la police allemande, a précisé la police française.
Quelque 1.800 manifestants ont quitté samedi à l'aube le camp des opposants au sommet de l'Otan installé dans le sud de Strasbourg dans le but de bloquer les accès au Palais des congrès où se déroule le sommet.
"Certains portent des bâtons, des barres de fer et des pierres dans des sacs", a précisé une source policière. "Ils sont virulents mais ils ne cherchent pas l'affrontement direct avec les forces de l'ordre."
Certains manifestants ont été repoussés par des tirs de gaz lacrymogène des forces de l'ordre, épaulées par des hélicoptères, mais de petits groupes ont réussi à passer ou étaient déjà présents dans le centre ville où ils ont manifesté à quelques centaines de mètres du lieu de la réunion.
Au cours de la nuit, la police a procédé à 25 interpellations.
Un premier rassemblement pacifique d'une centaine de personnes a eu lieu dès 06h00, place de l'université, à quelques centaines de mètres de la cathédrale, avant d'être dispersé par la police.
"Avoir un impact"
"Bien sûr, il y a de la police partout, mais nous aussi nous sommes partout", s'est réjoui, devant les journalistes, Christoph Kleine, l'un des animateurs de "Block Nato".
Ce groupe non-violent de désobéissance civile a affiché sa volonté de "bloquer le sommet de l'Otan".
"Nous voulons avoir un impact sur le sommet, même si nous savons que nous ne pourrons pas l'empêcher", a-t-il ajouté.
Deux à trois cents manifestants, dont certains déguisés et munis de tambours, se sont alors retrouvés avenue de la Paix, un axe stratégique entre le centre ville et le Palais des congrès, distants de 200 mètres à peine.
Agitant des banderoles hostiles à l'Otan telles que "Nato = legal terrorism", mais également à la politique d'immigration de l'Union européenne, ils ont été progressivement encerclés par les gardes mobiles et les CRS, puis éloignés en direction du centre ville.
Un autre groupe de 100 à 150 personnes occupait dans la matinée la chaussée d'une avenue située à quelques centaines de mètres au nord-ouest du Palais des congrès, selon des manifestants joints sur place.
La circulation des autobus et des tramways a été interrompue dès 6 heures du matin dans l'agglomération et jusqu'à nouvel ordre pour "des raisons de sécurité".
De nombreux journalistes et membres des délégations officielles ont dû se rendre à pied sur le lieu de la réunion, essuyant au passage slogans et quolibets des manifestants tels que "Otan assassin" ou "Happy birthday to you" en référence aux 60 ans de l'organisation.
Les chefs d'Etat et de gouvernement devaient en revanche emprunter un parcours entièrement sécurisé pour rejoindre le Palais des congrès protégé par d'importants moyens en hommes et en matériel.
Quelque 10.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour le sommet de l'Otan à Strasbourg.
Dispositif policier massif à Strasbourg face aux manifestants très mobiles
Des groupes de 150 à 200 personnes se sont formés en divers endroits de la capitale alsacienne depuis tôt dans la matinée et sont parvenus à quelques centaines de mètres des zones rouges de la ville, fermées par de hautes barrières métalliques, où ont lieu le sommet.
La présence policière --ils sont près de 10.000 déployés dans la capitale alsacienne-- est visible partout. Sur les grands axes encore ouverts à la circulation, des cars de police ont pris position, installant des chicanes et des barrages filtrants. La circulation se fait au ralenti. Des hélicoptères survolent la ville et peuvent ainsi transmettre en temps réel la position exacte des groupuscules de manifestants. Aussitôt qu'un groupe se forme, les forces de l'ordre envoient des renfort pour lui barrer la route et l'encercler.
Bien qu'ils n'aient pas réussi à s'introduire dans les zones rouges, certains manifestants criaient victoire. "Notre objectif est de bloquer le sommet de l'Otan. Nous faisons partie du collectif +Bloquer l'Otan+ et nous essayons d'installer ici notre barrage de désobéissance civile. Nous sommes près du Palais des congrès", explique Martin, un manifestant allemand de 45 ans qui, avec 250 de ses camarades, a réussi à rejoindre la rue de la Paix, à quelques encablures d'une des deux zones rouges.
"C'est donc une première victoire pour nous car le président (français Nicolas) Sarkozy avait dit qu'il ne voulait pas voir de manifestant dans les rues. Or nous sommes dans la rue et il y en a des milliers d'autres", ajoute-t-il.
"La police nous attaque dès les premiers instants avec des gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes. Ils nous prennent pour cible avec des balles en caoutchouc, mais nous sommes calmes et nous avons dit que nous voulons réaliser des actes de désobéissance civile", explique-t-il.
Son groupe de pacifistes a calmement pris position sur un carrefour près des zones interdites, à 500 mètres du Palais des Congrès où se réunissent les 28 chefs d'Etat et de gouvernement samedi matin.
Les manifestants stationnent sur les rails du tramway, empêchant la navette qui conduit les journalistes vers le centre de presse de fonctionner. Des plongeurs des forces de l'ordre ont d'autre part intercepté six militants anti-Otan qui s'apprêtaient à traverser le Rhin à la nage et rejoindre la Passerelle des deux rives où une photo de famille des dirigeants de l'Otan doit être prise dans la matinée. Vingt-cinq manifestants anti-Otan ont été interpellés depuis vendredi soir, selon la police.
Une grande manifestation doit rassembler en début d'après-midi entre 30.000 et 60.000 personnes qui devraient défiler jusqu'au Pont de l'Europe sur un trajet autorisé par les autorités, loin du centre-ville.
Plusieurs centaines d'opposants au sommet de l'Otan qui se déroule samedi à Strasbourg ont réussi à manifester par petits groupes au coeur de la capitale alsacienne en dépit de la présence massive des forces de l'ordre.Un groupe de huit plongeurs dont l'identité est encore incertaine est notamment parvenu au bord du Rhin, dans la zone hautement sécurisée où les 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Alliance atlantique devaient se rassembler pour une "photo de famille".
Quelque 1.800 manifestants ont quitté samedi à l'aube le camp des opposants au sommet de l'Otan installé dans le sud de Strasbourg dans le but de bloquer les accès au Palais des congrès où se déroule le sommet.
"Certains portent des bâtons, des barres de fer et des pierres dans des sacs", a précisé une source policière. "Ils sont virulents mais ils ne cherchent pas l'affrontement direct avec les forces de l'ordre."
Certains manifestants ont été repoussés par des tirs de gaz lacrymogène des forces de l'ordre, épaulées par des hélicoptères, mais de petits groupes ont réussi à passer ou étaient déjà présents dans le centre ville où ils ont manifesté à quelques centaines de mètres du lieu de la réunion.
Au cours de la nuit, la police a procédé à 25 interpellations.
Un premier rassemblement pacifique d'une centaine de personnes a eu lieu dès 06h00, place de l'université, à quelques centaines de mètres de la cathédrale, avant d'être dispersé par la police.
"Bien sûr, il y a de la police partout, mais nous aussi nous sommes partout", s'est réjoui, devant les journalistes, Christoph Kleine, l'un des animateurs de "Block Nato".
Ce groupe non-violent de désobéissance civile a affiché sa volonté de "bloquer le sommet de l'Otan".
"Nous voulons avoir un impact sur le sommet, même si nous savons que nous ne pourrons pas l'empêcher", a-t-il ajouté.
Deux à trois cents manifestants, dont certains déguisés et munis de tambours, se sont alors retrouvés avenue de la Paix, un axe stratégique entre le centre ville et le Palais des congrès, distants de 200 mètres à peine.
Agitant des banderoles hostiles à l'Otan telles que "Nato = legal terrorism", mais également à la politique d'immigration de l'Union européenne, ils ont été progressivement encerclés par les gardes mobiles et les CRS, puis éloignés en direction du centre ville.
Un autre groupe de 100 à 150 personnes occupait dans la matinée la chaussée d'une avenue située à quelques centaines de mètres au nord-ouest du Palais des congrès, selon des manifestants joints sur place.
La circulation des autobus et des tramways a été interrompue dès 6 heures du matin dans l'agglomération et jusqu'à nouvel ordre pour "des raisons de sécurité".
De nombreux journalistes et membres des délégations officielles ont dû se rendre à pied sur le lieu de la réunion, essuyant au passage slogans et quolibets des manifestants tels que "Otan assassin" ou "Happy birthday to you" en référence aux 60 ans de l'organisation.
Les chefs d'Etat et de gouvernement devaient en revanche emprunter un parcours entièrement sécurisé pour rejoindre le Palais des congrès protégé par d'importants moyens en hommes et en matériel.
Quelque 10.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour le sommet de l'Otan à Strasbourg.
Presse jaune, 4 avril 2009, 12h16
(Gilbert Reilhac, L'Express).
Dispositif policier massif à Strasbourg face aux manifestants très mobiles
Un dispositif policier massif empêchait samedi toute incursion des manifestants dans le coeur du centre-ville de Strasbourg au deuxième et dernier jour du sommet de l'Otan, mais des groupes de manifestants très mobiles sont parvenus à s'en rapprocher.
Des groupes de 150 à 200 personnes se sont formés en divers endroits de la capitale alsacienne depuis tôt dans la matinée et sont parvenus à quelques centaines de mètres des zones rouges de la ville, fermées par de hautes barrières métalliques, où ont lieu le sommet.
Bien qu'ils n'aient pas réussi à s'introduire dans les zones rouges, certains manifestants criaient victoire. "Notre objectif est de bloquer le sommet de l'Otan. Nous faisons partie du collectif +Bloquer l'Otan+ et nous essayons d'installer ici notre barrage de désobéissance civile. Nous sommes près du Palais des congrès", explique Martin, un manifestant allemand de 45 ans qui, avec 250 de ses camarades, a réussi à rejoindre la rue de la Paix, à quelques encablures d'une des deux zones rouges.
"C'est donc une première victoire pour nous car le président (français Nicolas) Sarkozy avait dit qu'il ne voulait pas voir de manifestant dans les rues. Or nous sommes dans la rue et il y en a des milliers d'autres", ajoute-t-il.
"La police nous attaque dès les premiers instants avec des gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes. Ils nous prennent pour cible avec des balles en caoutchouc, mais nous sommes calmes et nous avons dit que nous voulons réaliser des actes de désobéissance civile", explique-t-il.
Son groupe de pacifistes a calmement pris position sur un carrefour près des zones interdites, à 500 mètres du Palais des Congrès où se réunissent les 28 chefs d'Etat et de gouvernement samedi matin.
Les manifestants stationnent sur les rails du tramway, empêchant la navette qui conduit les journalistes vers le centre de presse de fonctionner. Des plongeurs des forces de l'ordre ont d'autre part intercepté six militants anti-Otan qui s'apprêtaient à traverser le Rhin à la nage et rejoindre la Passerelle des deux rives où une photo de famille des dirigeants de l'Otan doit être prise dans la matinée. Vingt-cinq manifestants anti-Otan ont été interpellés depuis vendredi soir, selon la police.
Une grande manifestation doit rassembler en début d'après-midi entre 30.000 et 60.000 personnes qui devraient défiler jusqu'au Pont de l'Europe sur un trajet autorisé par les autorités, loin du centre-ville.
Presse jaune (AFP), 4 avril 2009.