Prélèvements et pillages à Grenoble et Toulouse
«Réquisition» de marchandises
à Carrefour Grand Place - Échirolles
Une délégation reçue par le directeur de la grande surface
Ces «clients» aux pratiques peu communes ont été bloqués au niveau des caisses par les agents de sécurité de Carrefour qui ont rapidement reçu le soutien de policiers de la brigade anticriminalité et de la section d’intervention de Grenoble. «Tout est allé très vite», témoigne une commerçante de la galerie marchande, «ces personnes sont rentrées tranquillement dans Carrefour et ont tenté de ne pas payer. Les agents de sécurité sont intervenus puis ces policiers. Il y a eu une belle bousculade et maintenant ils sont là, assis.»
Dans cette bousculade, deux personnes ont été interpellées par la police alors qu’elles tentaient de fuir avec de la marchandise volée. Elles ont été conduites à l’hôtel de police. Dans l’hypermarché, leurs «amis» ont donc décidé de s’installer derrière les caisses et ont réclamé un entretien avec le directeur du magasin. Ce dernier a accepté de recevoir une délégation.
À l’issue du conciliabule, le directeur de Carrefour, Éric Vargat, nous a confié avoir trouvé avec les militants «un terrain d’entente» dont il n’a pas souhaité révéler les détails. «Les personnes que j’ai reçues m’ont expliqué vouloir effectuer un prélèvement pour les employés de Caterpillar. Nous avons trouvé une solution» s’est-il contenté d’expliquer. Selon nos informations, il aurait accepté que le groupe reparte avec une dizaine de chariots de denrées de première nécessité. Le directeur de l’enseigne n’aurait pas l’intention de déposer plainte.
Le 27 décembre 2008, une opération similaire avait été menée dans le Monoprix situé rue Lafayette à Grenoble. Une trentaine de personnes étaient reparties avec 900 euros de marchandises … sans payer. Une «réquisition» pour les «sans-papiers et les familles vivant dans la précarité» avaient expliqué les participants qui avaient négocié leur sortie avec le responsable du magasin. Une négociation qui n’a pas empêché, début janvier, la direction nationale de Monoprix de porter plainte pour vol.
Exclusif : Le témoignage des «pilleurs» des magasins
En l’espace de deux semaines et deux manifs, deux grands magasins du centre ville toulousain ont reçu la visite des «Robins des Bois» ou de groupes apparentés. L’idée est simple : se servir directement dans les rayons soit pour un pique-nique improvisé sur place, soit pour emporter et redistribuer la nourriture aux pauvres. Une nouvelle forme de radicalité qui veut dénoncer la vie chère en marge de l’action des partis politiques ou des syndicats. Cette jeunesse ne rêve plus du «grand soir». Mais, elle refuse la précarité et les nouvelles inégalités générées par la mondialisation, la crise boursière et son cortège de licenciements secs, d’ouvriers jetés à la rue et de jeunes sans espoir et sans travail.
Violence symbolique ? Pas seulement. Le sociologue pointe une véritable «violence d’appropriation», quand le syndicaliste policier dénonce «du pillage» . Qui sont ces nouveaux «Robins des Bois» ? Quelles sont leurs origines sociales ? Leurs motivations ? Cette violence est-elle acceptable ?
Tim et de Jeff, deux étudiants au Mirail qui ont participé à l’action jeudi du Monoprix, s’expliquent.
Il s’appelle Tim, 23 ans, salarié étudiant au Mirail, fils de médecin. Ou Jeff, 24 ans, un keffieh autour du cou, veste treillis, en 3e année de psycho au Mirail. Ou encore Guillaume, 23 ans, en L2 sociologie au Mirail, ancien porte parole des grévistes, épuisé par un mois de lutte.
Tous trois sont engagés depuis plusieurs semaines dans le comité de lutte de l’université du Mirail qui a multiplié les actions à Toulouse. Tous trois ont participé à des degrés divers dans des opérations de redistribution des richesses aux côtés de ceux que l’on surnomme «Les Robin des bois». Tim se dit militant, non syndiqué, non organisé et non influencé. «J’ai fait deux, trois mouvements, le CPE, la LRU. J’étais jeudi soir dans l’action de blocage économique du Monoprix [La Direction de Monoprix s’est refusée à tout commentaire suite à l’intrusion des «Robins des Bois» jeudi soir dans son grand magasin, à Toulouse] à Toulouse. J’ai participé il y a une semaine à l’opération du comité Interlutte dans un autre supermarché de la ville, pour une action d’autoréduction, avec distribution de nourriture aux plus démunis.» Jeff, fils d’instit, a repris le flambeau du Comité de lutte du Mirail. Lui se prétend syndicaliste révolutionnaire, anarchiste non violent, syndiqué à la FSE (Fédération syndicale étudiante). Il a fait partie du comité d’action qui a organisé le blocage économique à Monoprix, jeudi. Quant à Guillaume s’il n’est apparenté à aucun syndicat, ni parti politique, il est l’un de ceux prêt à aller «jusqu’au bout de la lutte».
Pourquoi avez-vous participé à des opérations de redistribution de richesses ?
(Tim) : L’action de jeudi soir au Monoprix a été prévue par le Comité de lutte du Mirail à la suite d’une assemblée générale étudiante. C’était pour montrer la précarité, qu’on galère tous. Avec au départ, l’idée de redistribuer la nourriture aux plus démunis. De dénoncer la vie chère.
Qui d’autre que des étudiants étaient présents ?
(Jeff) Quelques camarades avaient pour but de rentrer dans le magasin. Y’a des gens qui se sont joints spontanément à nous. Il y avait des gars du comité Interlutte (N.D.L.R. : affiliés à la Confédération nationale du travail, ultra-gauche) qui se sont joints à nous.
N’avez-vous pas le sentiment d'être manipulé par la mouvance ultra-gauche ?
(Guillaume) La commission d’action qui mène les opérations, regroupe de 40 à 200 personnes selon les fois. C’est l’un des endroits les plus politisés. Mais ce n’est pas la tribune de la CNT. (Jeff) On me fait rire avec ça ! On est des étudiants entre Bac +2 et bac +6 dans la lutte. Est-ce que vous pensez que des gens comme nous se font manipuler par la CNT ? En revanche nos AG sont ouvertes à tous, chômeurs, travailleurs … c’est vrai qu'il y a des groupes qui essaient de surfer sur la vague pour trouver leur intérêt. Mais ils ne manipulent pas. On sent chez certains aussi une volonté d'être dans l’affrontement.
Récemment, les Robins des Bois ont dérobé 3000 € de marchandise dont du champagne…
(Tim) C’était dans l’élan … et cette opération n’était pas bien préparée.
Que dire de la riposte policière, avec matraque et Flash ball, jeudi soir à Toulouse ?
(Tim) Ils ont changé de tactique. Là ils nous ont chargés et tabassés alors qu’on n’était pas une optique de violence. La police a agi sans sommation…
Peut-être par crainte d'une radicalisation de votre mouvement ?
(Jeff) Face à cette violence répression policière, soit le mouvement s’arrête. Soit il se radicalise. Et je pense qu’il va se radicaliser.
D’autres actions prévues ?
(Jeff) Certainement. Mais on va changer de méthode. On n’a pas envie de se faire tabasser.
Un militant de la FSE grièvement blessé par la police à Toulouse !
Tous unis contre la répression !
Le cortège étudiant s’est terminée par une action d’«autoréduction», votée en Assemblée générale, réunissant plusieurs centaines d’étudiants, de lycéens et de travailleurs. Le principe de cette action symbolique était de bloquer les caisses du magasin en échange de la gratuité de plusieurs produits. Alors que tout se déroulait dans le calme, la Brigade anti-criminalité accompagnée des gardes mobiles ont chargé violemment les manifestants qui bloquaient le magasin.
Après une première charge sans sommation pour évacuer les entrées du magasin, où au moins deux manifestantes se sont faites ouvrir le crane par des coups de matraques, les forces de l’ordre ont tenté de disperser la foule avec des tirs de Flash ball et des bombes déflagrantes. Un militant de l’AGET-FSE a été grièvement blessé près de l’œil par un tir tendu de Flash ball. À l’heure où nous écrivons, notre camarade est toujours hospitalisé.
La Fédération syndicale étudiante condamne fermement les violences policières et dénonce la répression qui s’abat sur ces militants.
Malgré les intimidations du ministère et de la police, la FSE continue et continuera son combat avec la plus grande fermeté pour une fac ouverte aux enfants d’ouvriers !
Solidarité avec notre camarade !
Face à la répression, la solidarité est notre arme !
à Carrefour Grand Place - Échirolles
Fin d’après-midi agitée jeudi à l’hypermarché Carrefour Grand Place d’Échirolles (Isère). Vers 17h15, un groupe d’une trentaine de personnes — dont la majorité se trouvait le matin même dans la manifestation dans les rues de Grenoble — a pénétré dans le magasin, rempli sacs et cabas de denrées alimentaires et a tenté ensuite de sortir … sans payer. «Pas un vol mais une réquisition pour les salariés de Caterpillar en lutte», selon l’un d'entre eux.
Une délégation reçue par le directeur de la grande surface
Ces «clients» aux pratiques peu communes ont été bloqués au niveau des caisses par les agents de sécurité de Carrefour qui ont rapidement reçu le soutien de policiers de la brigade anticriminalité et de la section d’intervention de Grenoble. «Tout est allé très vite», témoigne une commerçante de la galerie marchande, «ces personnes sont rentrées tranquillement dans Carrefour et ont tenté de ne pas payer. Les agents de sécurité sont intervenus puis ces policiers. Il y a eu une belle bousculade et maintenant ils sont là, assis.»
Dans cette bousculade, deux personnes ont été interpellées par la police alors qu’elles tentaient de fuir avec de la marchandise volée. Elles ont été conduites à l’hôtel de police. Dans l’hypermarché, leurs «amis» ont donc décidé de s’installer derrière les caisses et ont réclamé un entretien avec le directeur du magasin. Ce dernier a accepté de recevoir une délégation.
À l’issue du conciliabule, le directeur de Carrefour, Éric Vargat, nous a confié avoir trouvé avec les militants «un terrain d’entente» dont il n’a pas souhaité révéler les détails. «Les personnes que j’ai reçues m’ont expliqué vouloir effectuer un prélèvement pour les employés de Caterpillar. Nous avons trouvé une solution» s’est-il contenté d’expliquer. Selon nos informations, il aurait accepté que le groupe reparte avec une dizaine de chariots de denrées de première nécessité. Le directeur de l’enseigne n’aurait pas l’intention de déposer plainte.
Le 27 décembre 2008, une opération similaire avait été menée dans le Monoprix situé rue Lafayette à Grenoble. Une trentaine de personnes étaient reparties avec 900 euros de marchandises … sans payer. Une «réquisition» pour les «sans-papiers et les familles vivant dans la précarité» avaient expliqué les participants qui avaient négocié leur sortie avec le responsable du magasin. Une négociation qui n’a pas empêché, début janvier, la direction nationale de Monoprix de porter plainte pour vol.
Presse jaune, 21 mars 2009
(Matthieu Estrangin, Le Daubé).
Exclusif : Le témoignage des «pilleurs» des magasins
Ces étudiants qui attaquent les magasins pour donner aux défavorisés.
En l’espace de deux semaines et deux manifs, deux grands magasins du centre ville toulousain ont reçu la visite des «Robins des Bois» ou de groupes apparentés. L’idée est simple : se servir directement dans les rayons soit pour un pique-nique improvisé sur place, soit pour emporter et redistribuer la nourriture aux pauvres. Une nouvelle forme de radicalité qui veut dénoncer la vie chère en marge de l’action des partis politiques ou des syndicats. Cette jeunesse ne rêve plus du «grand soir». Mais, elle refuse la précarité et les nouvelles inégalités générées par la mondialisation, la crise boursière et son cortège de licenciements secs, d’ouvriers jetés à la rue et de jeunes sans espoir et sans travail.
Violence symbolique ? Pas seulement. Le sociologue pointe une véritable «violence d’appropriation», quand le syndicaliste policier dénonce «du pillage» . Qui sont ces nouveaux «Robins des Bois» ? Quelles sont leurs origines sociales ? Leurs motivations ? Cette violence est-elle acceptable ?
Tim et de Jeff, deux étudiants au Mirail qui ont participé à l’action jeudi du Monoprix, s’expliquent.
Il s’appelle Tim, 23 ans, salarié étudiant au Mirail, fils de médecin. Ou Jeff, 24 ans, un keffieh autour du cou, veste treillis, en 3e année de psycho au Mirail. Ou encore Guillaume, 23 ans, en L2 sociologie au Mirail, ancien porte parole des grévistes, épuisé par un mois de lutte.
Tous trois sont engagés depuis plusieurs semaines dans le comité de lutte de l’université du Mirail qui a multiplié les actions à Toulouse. Tous trois ont participé à des degrés divers dans des opérations de redistribution des richesses aux côtés de ceux que l’on surnomme «Les Robin des bois». Tim se dit militant, non syndiqué, non organisé et non influencé. «J’ai fait deux, trois mouvements, le CPE, la LRU. J’étais jeudi soir dans l’action de blocage économique du Monoprix [La Direction de Monoprix s’est refusée à tout commentaire suite à l’intrusion des «Robins des Bois» jeudi soir dans son grand magasin, à Toulouse] à Toulouse. J’ai participé il y a une semaine à l’opération du comité Interlutte dans un autre supermarché de la ville, pour une action d’autoréduction, avec distribution de nourriture aux plus démunis.» Jeff, fils d’instit, a repris le flambeau du Comité de lutte du Mirail. Lui se prétend syndicaliste révolutionnaire, anarchiste non violent, syndiqué à la FSE (Fédération syndicale étudiante). Il a fait partie du comité d’action qui a organisé le blocage économique à Monoprix, jeudi. Quant à Guillaume s’il n’est apparenté à aucun syndicat, ni parti politique, il est l’un de ceux prêt à aller «jusqu’au bout de la lutte».
Pourquoi avez-vous participé à des opérations de redistribution de richesses ?
(Tim) : L’action de jeudi soir au Monoprix a été prévue par le Comité de lutte du Mirail à la suite d’une assemblée générale étudiante. C’était pour montrer la précarité, qu’on galère tous. Avec au départ, l’idée de redistribuer la nourriture aux plus démunis. De dénoncer la vie chère.
Qui d’autre que des étudiants étaient présents ?
(Jeff) Quelques camarades avaient pour but de rentrer dans le magasin. Y’a des gens qui se sont joints spontanément à nous. Il y avait des gars du comité Interlutte (N.D.L.R. : affiliés à la Confédération nationale du travail, ultra-gauche) qui se sont joints à nous.
N’avez-vous pas le sentiment d'être manipulé par la mouvance ultra-gauche ?
(Guillaume) La commission d’action qui mène les opérations, regroupe de 40 à 200 personnes selon les fois. C’est l’un des endroits les plus politisés. Mais ce n’est pas la tribune de la CNT. (Jeff) On me fait rire avec ça ! On est des étudiants entre Bac +2 et bac +6 dans la lutte. Est-ce que vous pensez que des gens comme nous se font manipuler par la CNT ? En revanche nos AG sont ouvertes à tous, chômeurs, travailleurs … c’est vrai qu'il y a des groupes qui essaient de surfer sur la vague pour trouver leur intérêt. Mais ils ne manipulent pas. On sent chez certains aussi une volonté d'être dans l’affrontement.
Récemment, les Robins des Bois ont dérobé 3000 € de marchandise dont du champagne…
(Tim) C’était dans l’élan … et cette opération n’était pas bien préparée.
Que dire de la riposte policière, avec matraque et Flash ball, jeudi soir à Toulouse ?
(Tim) Ils ont changé de tactique. Là ils nous ont chargés et tabassés alors qu’on n’était pas une optique de violence. La police a agi sans sommation…
Peut-être par crainte d'une radicalisation de votre mouvement ?
(Jeff) Face à cette violence répression policière, soit le mouvement s’arrête. Soit il se radicalise. Et je pense qu’il va se radicaliser.
D’autres actions prévues ?
(Jeff) Certainement. Mais on va changer de méthode. On n’a pas envie de se faire tabasser.
«Ces nouvelles formes de radicalité se multiplient»
Michel Fize, sociologue CNRS
«Nous sommes face à de nouvelles actions, à des mouvements de rébellion qui veulent agir contre un système considéré comme économiquement injuste. Force est de constater que ces foyers de révolte plus ou moins spontanés se multiplient. Il y a là, à la fois une forme de radicalité qui se veut novatrice, mais aussi un retour à la tradition du mouvement de 1968 avec, en première ligne, des étudiants qui se posent dans leurs actions comme des “réducteurs d’inégalités”. Ils ne rêvent plus du “grand soir” mais se situent dans le concret : les gens ont du mal à remplir le caddie ? On va se servir pour redistribuer. Avec la culpabilité en moins au vu des énormes profits de la grande distribution. Il y a une violence bien réelle d’appropriation pour aider les salariés, les précaires qui sont en situation de survie. Et puis un étudiant sur deux travaille aujourd’hui pour payer ses études. Eux aussi sont touchés par la crise. Ces actions leur permettent aussi d’améliorer l’ordinaire.»
«Une véritable action de guérilla urbaine»
Didier Martinez, secrétaire régional UNSA police
«Ce qui s’est passé à Toulouse est irresponsable de la part des jeunes qui ont organisé cette action. En s’en prenant à un grand magasin du centre ville à une heure de grande affluence, ils ont mis en danger des personnes âgées mais aussi des enfants. On avait déjà eu la semaine précédente une action de ce type sur un Casino mais cette fois, ce n’était pas deux douzaines de jeunes mais deux à trois cents qui se sont lancés dans le pillage du magasin. Une véritable action de guérilla urbaine. On ne pouvait pas laisser faire.
Je peux vous assurer que l’intervention policière a été conduite selon les procédures normales dans le cadre d’une action de protection des biens et des personnes. Aucun policier n’a mal fait son travail. D’ailleurs les blessés sont de notre côté : quatre fonctionnaires qui ont dû recevoir des soins. Je rappelle qu’avant l’intervention et les interpellations, les policiers ont reçu des canettes en verre et des parpaings sur la figure.»
Presse jaune (La Dépêche), 21 mars 2009.
Un militant de la FSE grièvement blessé par la police à Toulouse !
Tous unis contre la répression !
Hier, la manifestation interprofessionnelle a réuni près de 110.000 manifestants à Toulouse contre les attaques du gouvernement et les effets de la crise sur les travailleurs : licenciements, précarité, casse de l’éducation et de la santé etc.
Le cortège étudiant s’est terminée par une action d’«autoréduction», votée en Assemblée générale, réunissant plusieurs centaines d’étudiants, de lycéens et de travailleurs. Le principe de cette action symbolique était de bloquer les caisses du magasin en échange de la gratuité de plusieurs produits. Alors que tout se déroulait dans le calme, la Brigade anti-criminalité accompagnée des gardes mobiles ont chargé violemment les manifestants qui bloquaient le magasin.
Après une première charge sans sommation pour évacuer les entrées du magasin, où au moins deux manifestantes se sont faites ouvrir le crane par des coups de matraques, les forces de l’ordre ont tenté de disperser la foule avec des tirs de Flash ball et des bombes déflagrantes. Un militant de l’AGET-FSE a été grièvement blessé près de l’œil par un tir tendu de Flash ball. À l’heure où nous écrivons, notre camarade est toujours hospitalisé.
La Fédération syndicale étudiante condamne fermement les violences policières et dénonce la répression qui s’abat sur ces militants.
Malgré les intimidations du ministère et de la police, la FSE continue et continuera son combat avec la plus grande fermeté pour une fac ouverte aux enfants d’ouvriers !
Solidarité avec notre camarade !
Face à la répression, la solidarité est notre arme !
FSE, 20 mars 2009.