Les flics sont dans la place !
Ce petit texte a pour but d’attirer l’attention sur le déroulement des manifs «prout-prout» et celles et ceux qui y participent à la façon charentaise un peu partout en France et surtout sur Annecy.
Prenons l’exemple de la dernière manifestation lors de la venue des ministres de l’Agriculture.
Il y avait un peu de monde, des militantEs et surtout un panel de flics et de RGs en civil. Pour quelles raisons les flics sont présents dans les manifs ? Pour prévenir les éventuels «débordements», pour protéger celles et ceux qui y participent ? Non, ils sont là pour faire des fiches, fliquer les militantEs, les prendre en photo, les filmer et plus si affinité…
Les militantEs aguerriEs sont bien au courant de ces pratiques. Cependant il y a multitude de personnes dans les manifs qui ignorent ou acceptent la présence même, tout près d’eux, de ces yeux et oreilles du système répressif. Ainsi, pendant le défilé, nombre d’entre nous se sont fait photographier… et que font-ils de ces clichés ?
Ils les utiliseront pour mieux neutraliser et engeôler touTEs celles et ceux qui se jetteront dans la lutte le jour où les conflits sociaux se radicaliseront…
Cette pratique fait partie des projets de fichage généralisé comme EDVIGE (Exploitation documentaire et valorisation de l’information générale).
Pour contrer ces pratiques policières, il y a des trucs à faire. Notamment se méfier des personnes nous faisant signe de venir à l’écart du cortège, les flics en civils utilisent souvent ce moyen pour isoler puis arrêter les prétenduEs «agitateur-rices», ou au moins ne pas y aller seul, se couvrir le visage pour préserver l’anonymat et lorsqu’il y a interpellation, suivant le rapport de force, tenter de récupérer les militants avant la mise en fourgon. En cas de gazage à la lacrymo, rincer avec de l’eau si possible, ne surtout pas se frotter les yeux !
Si malgré tout ça ne suffit pas, il existe de nombreux guides sur le Net pour savoir quoi faire et dire en garde à vue, comme : Face à la police / Face à la justice.
La Marmotte enragée no 5, automne 2008
Journal libertaire des montagnes.