Construisons la grève générale !
Un des enjeux du mouvement social actuel est de poursuivre la mobilisation du 29 janvier 2009 en réussissant la nouvelle journée de grève interprofessionnelle du jeudi 19 mars.
Le 29 janvier, dans toute la France, plus de deux millions de personnes se sont mises en grève et ont manifesté.
Quelles perspectives donner à cette journée de grève interprofessionnelle au-delà d’un simple avertissement au gouvernement et au patronat, au-delà d’un chèque en blanc donné aux bureaucraties syndicales pour aller parler en notre nom ?
Après la réussite d’une telle journée, ce n’est ni dans les urnes, ni autour d’une quelconque table de négociations que les suites auront lieu, mais c’est dans la rue que ça se passe !
Il y a urgence !
Urgence, car la fameuse «crise du capitalisme», qui n’est en réalité pour lui qu’une phase de réajustement, s’est très vite transformée en une crise sociale dont les salarié-e-s sont les premières victimes et en paient les frais !
Dans le privé des milliers de travailleurs sont victimes de licenciements et se retrouvent à la rue. Dans tous les secteurs professionnels, la précarité ne cesse d’augmenter. Dans la Fonction publique, les suppressions de postes vont bon train. L’État prévoit la suppression de 30.000 postes en 2009, dont 13.500 dans l’Éducation nationale. Plus généralement, les services publics connaissent de nombreuses attaques qui s’apparentent à un véritable démantèlement. Cela va indéniablement dégrader nos conditions de vie, que nous soyons salarié-e-s de la Fonction publique ou encore simples usager-e-s. Les services publics sont pourtant indispensables pour répondre aux besoins de notre société et de la population.
La question est donc celle des choix, choix de répartition des richesses, choix de société. Soit on privilégie les profits et les bénéfices des classes dirigeantes, soit on améliore les conditions de vie de tous et toutes par un plus grand accès aux richesses produites et à des services publics de qualité. Cela passe par l’instauration d’un véritable rapport de force social avec l’État et le patronat. La grève générale massive du 29 janvier tout comme celle à venir du 19 mars peuvent en être un point de départ. Mais on doit battre le fer tant qu’il est chaud ! On l’a déjà dit, ce n’est pas dans les salons du pouvoir qu’on obtiendra satisfaction mais en luttant dans la rue, dans nos quartiers, nos entreprises, services et administrations. Alors, que ce soit face aux bureaucraties syndicales, l’État ou le patronat, mettons-leur la pression.
Multiplions les actions et mobilisations à la base. Continuons à étendre le mouvement afin que la grève interprofessionnelle du 19 mars soit encore plus imposante et serve réellement à construire un rapport de force syndical et social vers la grève générale reconductible qui pourrait être un aboutissement et une réponse pertinente à la situation actuelle. Les travailleurs/euses de Guadeloupe et de Martinique sont là pour nous le prouver !
Tartagueule à la récré no 71, mars 2009
Bulletin de la CNT Éducation du Rhône.
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