Le béton et la police sont armés...
Guet-apens aux Mureaux :
Dix policiers blessés par des plombs
«On est monté d’un cran», a souligné le directeur de la Sécurité publique des Yvelines, Christian Loiseau, présent, samedi soir, aux Mureaux alors que ses hommes essuyaient des tirs de petits plombs.
Selon le patron des policiers des Yvelines, tout a commencé à 20H06 lorsque ceux-ci ont «été appelés avec les pompiers pour un incendie de voiture dans la rue Henri-Sellier en bordure du quartier des Musiciens», tombant alors dans «un guet-apens».
Sur place, en effet, les policiers sont aussitôt l’objet d’un caillassage en règle émanant d’une dizaine d’individus.
«Nous avions à faire, à ce moment-là à une forme “classique” de violences, poursuit M. Loiseau : Un harcèlement des policiers par des jets de projectiles qui entraîne de notre part une riposte avec des tirs de grenades lacrymogène et de dispersion.»
Un cran supplémentaire dans la violence est franchi lorsque les forces de police se retrouvent autour du Totem, une statue près de l’avenue Paul-Raoult, à la Vigne-Blanche. À 21H40 précisément, un individu surgit d’un talus et fait feu sur les policiers, avec un fusil à pompe.
Les hommes de la compagnie d’intervention (CDI) des Yvelines ainsi que des CRS sont touchés par les petits plombs (calibre 12mm) utilisés le plus souvent pour la chasse au petit gibier.
«Vingt-quatre policiers ont reçu des plombs mais seulement dix d’entre eux ont été légèrement blessés dans leur chair», précise M. Loiseau. Les quatorze autres ont vu les projectiles se ficher dans les protections de leur tenue.
Les dix policiers blessés ont été soignés mais sans nécessité d’une hospitalisation.
«Nous avons également retrouvé quarante cocktails Molotov prêts à l’emploi rue Bizet, dans le quartier des Musiciens avant de procéder, vers 21H45, à l’interpellation d’un mineur âgé d’une quinzaine d’années», a indiqué le responsable de la police.
L’adolescent, qui était toujours en garde à vue dimanche matin, est soupçonné d’avoir jeté des pierres sur les policiers.
Sept autre personnes interpellées ont été relâchées dès samedi soir par la police alors que des renforts rétablissaient peu à peu le calme dans le quartier.
La ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie a tenu à rendre hommage «au professionnalisme et à la maîtrise des policiers» et elle a salué «leur efficacité».
Depuis une semaine, un regain de tension avait été noté aux Mureaux, plusieurs patrouilles ayant été la cible de jets de projectiles lors des nuits de mercredi à jeudi et de jeudi à vendredi.
Les incidents graves de samedi soir pourraient avoir un lien avec la mort d’un jeune originaire des Mureaux, le 8 mars, tué en Seine-et-Marne par des policiers «en situation de légitime défense», après qu’un véhicule avec quatre occupants leur eut foncé dessus au terme d’une course-poursuite. Le jeune homme tué était originaire des Mureaux et exerçait la profession d’agent de prévention urbaine.
Par ailleurs, dimanche à 02H30 du matin, à Montgeron (Essonne), le commissariat de police a été attaqué par un ou plusieurs individus qui ont tiré au fusil de chasse, laissant 250 impacts de petit plomb sur la porte d’entrée.
Trois syndicats de police — Unsa, Alliance, SGP-FO — ont exprimé leur inquiétude, réclamant plus de fermeté face aux «agresseurs» de policiers.
Les syndicats de police dénoncent les incidents aux Mureaux et à Montgeron
Deux syndicats de police ont exprimé dimanche 15 mars leur inquiétude et réclamé plus de fermeté face aux «agresseurs» de policiers après deux incidents distincts aux Mureaux (Yvelines) et à Montgeron (Essonne).
«La violence monte crescendo depuis Villiers-le-Bel et les évènements en Outre-Mer», a assuré à l’AFP Frédéric Lagache, secrétaire national d’Alliance, second syndicat de gardiens de la paix.
«On n’hésite pas à tirer sur des policiers», a-t-il ajouté. «Si on ne sanctionne pas plus durement les agresseurs de nos collègues nous allons à la catastrophe et on ne s’en sortira pas.»
«Nous réclamons l’application de peines plancher pour les agresseurs de policiers qui sont souvent des récidivistes», a-t-il poursuivi.
Des impacts de petit plomb
L’Unsa-Police a dans un communiqué qualifié les incidents des Mureaux d’«inacceptables et intolérables», demandant que «des sanctions exemplaires soient prononcées à l’encontre des agresseurs» et réclamant «le renfort immédiat des effectifs du commissariat des Mureaux».
Le syndicat «rappelle son inquiétude face à l’augmentation et la gravité des violences perpétrées à l’encontre des forces de l’ordre» et «apporte son soutien et ses vœux de prompt rétablissement aux policiers blessés».
Dix policiers ont été légèrement blessés dans la nuit de samedi à dimanche aux Mureaux (Yvelines) lors d’échauffourées par des impacts de petits plombs (12mm) tirés, semble-t-il, avec un fusil à pompe, a indiqué la police.
Le commissariat de Montgeron attaqué
Au total 24 policiers ont reçu des impacts de plombs mais pour 14 d’entre eux, le projectile est venu se ficher dans la protection de leur tenue sans les blesser, selon la même source.
Selon le directeur départemental de la Décurité publique des Yvelines, Christian Loiseau, ces incidents pourraient être liés au décès d’un jeune originaire des Mureaux, le 8 mars, tué en Seine-et-Marne par des policiers «en situation de légitime défense».
Par ailleurs, le commissariat de Montgeron (Essonne) a été attaqué dimanche vers 2h30 par un ou plusieurs individus qui ont tiré au fusil de chasse et laissé 250 impacts de petit plomb sur la porte d’entrée, a-t-on appris de source préfectorale.
Dix policiers blessés par des plombs
Au terme d’une semaine de tensions aux Mureaux (Yvelines), avec jets de pierre mercredi et jeudi soir, dix policiers ont été légèrement blessés par des tirs de plombs samedi soir, lors d’un guet-apens tendu dans le quartier de la Vigne-Blanche après un incendie de voiture.
«On est monté d’un cran», a souligné le directeur de la Sécurité publique des Yvelines, Christian Loiseau, présent, samedi soir, aux Mureaux alors que ses hommes essuyaient des tirs de petits plombs.
Selon le patron des policiers des Yvelines, tout a commencé à 20H06 lorsque ceux-ci ont «été appelés avec les pompiers pour un incendie de voiture dans la rue Henri-Sellier en bordure du quartier des Musiciens», tombant alors dans «un guet-apens».
Sur place, en effet, les policiers sont aussitôt l’objet d’un caillassage en règle émanant d’une dizaine d’individus.
«Nous avions à faire, à ce moment-là à une forme “classique” de violences, poursuit M. Loiseau : Un harcèlement des policiers par des jets de projectiles qui entraîne de notre part une riposte avec des tirs de grenades lacrymogène et de dispersion.»
Un cran supplémentaire dans la violence est franchi lorsque les forces de police se retrouvent autour du Totem, une statue près de l’avenue Paul-Raoult, à la Vigne-Blanche. À 21H40 précisément, un individu surgit d’un talus et fait feu sur les policiers, avec un fusil à pompe.
Les hommes de la compagnie d’intervention (CDI) des Yvelines ainsi que des CRS sont touchés par les petits plombs (calibre 12mm) utilisés le plus souvent pour la chasse au petit gibier.
«Vingt-quatre policiers ont reçu des plombs mais seulement dix d’entre eux ont été légèrement blessés dans leur chair», précise M. Loiseau. Les quatorze autres ont vu les projectiles se ficher dans les protections de leur tenue.
Les dix policiers blessés ont été soignés mais sans nécessité d’une hospitalisation.
«Nous avons également retrouvé quarante cocktails Molotov prêts à l’emploi rue Bizet, dans le quartier des Musiciens avant de procéder, vers 21H45, à l’interpellation d’un mineur âgé d’une quinzaine d’années», a indiqué le responsable de la police.
L’adolescent, qui était toujours en garde à vue dimanche matin, est soupçonné d’avoir jeté des pierres sur les policiers.
Sept autre personnes interpellées ont été relâchées dès samedi soir par la police alors que des renforts rétablissaient peu à peu le calme dans le quartier.
La ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie a tenu à rendre hommage «au professionnalisme et à la maîtrise des policiers» et elle a salué «leur efficacité».
Depuis une semaine, un regain de tension avait été noté aux Mureaux, plusieurs patrouilles ayant été la cible de jets de projectiles lors des nuits de mercredi à jeudi et de jeudi à vendredi.
Les incidents graves de samedi soir pourraient avoir un lien avec la mort d’un jeune originaire des Mureaux, le 8 mars, tué en Seine-et-Marne par des policiers «en situation de légitime défense», après qu’un véhicule avec quatre occupants leur eut foncé dessus au terme d’une course-poursuite. Le jeune homme tué était originaire des Mureaux et exerçait la profession d’agent de prévention urbaine.
Par ailleurs, dimanche à 02H30 du matin, à Montgeron (Essonne), le commissariat de police a été attaqué par un ou plusieurs individus qui ont tiré au fusil de chasse, laissant 250 impacts de petit plomb sur la porte d’entrée.
Trois syndicats de police — Unsa, Alliance, SGP-FO — ont exprimé leur inquiétude, réclamant plus de fermeté face aux «agresseurs» de policiers.
Presse jaune (AFP), 15 mars 2009.
Les syndicats de police dénoncent les incidents aux Mureaux et à Montgeron
Alliance et l’Unsa-Police réclament plus de fermeté face aux «agresseurs» de policiers après deux incidents samedi soir. Aux Mureaux, en Yvelines, plusieurs policiers ont été légèrement blessés par des tirs de plombs, tandis que dans l’Essonne, le commissariat de Montgeron a été la cible de tirs de fusil de chasse.
Deux syndicats de police ont exprimé dimanche 15 mars leur inquiétude et réclamé plus de fermeté face aux «agresseurs» de policiers après deux incidents distincts aux Mureaux (Yvelines) et à Montgeron (Essonne).
«La violence monte crescendo depuis Villiers-le-Bel et les évènements en Outre-Mer», a assuré à l’AFP Frédéric Lagache, secrétaire national d’Alliance, second syndicat de gardiens de la paix.
«On n’hésite pas à tirer sur des policiers», a-t-il ajouté. «Si on ne sanctionne pas plus durement les agresseurs de nos collègues nous allons à la catastrophe et on ne s’en sortira pas.»
«Nous réclamons l’application de peines plancher pour les agresseurs de policiers qui sont souvent des récidivistes», a-t-il poursuivi.
Des impacts de petit plomb
L’Unsa-Police a dans un communiqué qualifié les incidents des Mureaux d’«inacceptables et intolérables», demandant que «des sanctions exemplaires soient prononcées à l’encontre des agresseurs» et réclamant «le renfort immédiat des effectifs du commissariat des Mureaux».
Le syndicat «rappelle son inquiétude face à l’augmentation et la gravité des violences perpétrées à l’encontre des forces de l’ordre» et «apporte son soutien et ses vœux de prompt rétablissement aux policiers blessés».
Dix policiers ont été légèrement blessés dans la nuit de samedi à dimanche aux Mureaux (Yvelines) lors d’échauffourées par des impacts de petits plombs (12mm) tirés, semble-t-il, avec un fusil à pompe, a indiqué la police.
Le commissariat de Montgeron attaqué
Au total 24 policiers ont reçu des impacts de plombs mais pour 14 d’entre eux, le projectile est venu se ficher dans la protection de leur tenue sans les blesser, selon la même source.
Selon le directeur départemental de la Décurité publique des Yvelines, Christian Loiseau, ces incidents pourraient être liés au décès d’un jeune originaire des Mureaux, le 8 mars, tué en Seine-et-Marne par des policiers «en situation de légitime défense».
Par ailleurs, le commissariat de Montgeron (Essonne) a été attaqué dimanche vers 2h30 par un ou plusieurs individus qui ont tiré au fusil de chasse et laissé 250 impacts de petit plomb sur la porte d’entrée, a-t-on appris de source préfectorale.
Presse jaune (Le Nouvel Observateur), 15 mars 2009.