En France comme en Guadeloupe, tous ensemble en même temps !
Interview d’Élie Domota,
secrétaire général de l’UGTG et porte-parole du LKP
Dans le même temps, les états-majors syndicaux français rassemblés dans la CES dont le mot d’ordre actuel est «sauver le capitalisme de lui-même», appellent à ne pas suivre l’exemple guadeloupéen. Bernard Thibault expliquait ainsi dans le Parisien du 10 mars : «Le conflit n'est pas transposable. La situation n’est pas comparable. Les Antilles sont gangrenées par un taux de chômage de 20%, les prix y sont deux ou trois fois plus élevés et les salaires de 15% inférieurs à ceux de la métropole.»
Faudrait-il donc attendre que la situation des travailleurs français se dégrade encore pour que les états-majors syndicaux travaillent à construire l’union des luttes dans un rapport de force de très haut niveau et durable, seul capable d’imposer la satisfaction des revendications populaires ?
Alors que la grève générale dans l’Université se renforce, alors que les mobilisations se développent à l’Hôpital contre la casse de la santé publique, alors que les occupations d’usines se multiplient contre les suppressions d’emplois, alors que le capitalisme mène les travailleurs à la ruine pendant que les gros actionnaires du CAC 40 se partagent des centaines de milliards de dividendes et d’aides gouvernementales et européennes, c’est au contraire en suivant l’exemple guadeloupéen d’une «alliance contre la domination d’une caste sur le plus grand nombre» et d’un front «tous ensemble et en même temps» d’une ampleur historique que nous pourrons battre Sarko-MEDEF et l’UE.
L’UGTG est le syndicat majoritaire en Guadeloupe. Ses statuts précisent :
secrétaire général de l’UGTG et porte-parole du LKP
Dans cette interview, Élie Domota tire quelques enseignements de la grande victoire des travailleurs et du peuple guadeloupéens après 45 jours de grève générale contre le grand patronat et le gouvernement. Il explique notamment que les problèmes soulevés en Guadeloupe sont les mêmes que ceux que rencontrent les travailleurs français, rappelle qu’on ne peut gagner contre le gouvernement avec une seule journée de grève, et précise que l’alliance État-justice-profiteurs existe encore aujourd’hui.
Dans le même temps, les états-majors syndicaux français rassemblés dans la CES dont le mot d’ordre actuel est «sauver le capitalisme de lui-même», appellent à ne pas suivre l’exemple guadeloupéen. Bernard Thibault expliquait ainsi dans le Parisien du 10 mars : «Le conflit n'est pas transposable. La situation n’est pas comparable. Les Antilles sont gangrenées par un taux de chômage de 20%, les prix y sont deux ou trois fois plus élevés et les salaires de 15% inférieurs à ceux de la métropole.»
Faudrait-il donc attendre que la situation des travailleurs français se dégrade encore pour que les états-majors syndicaux travaillent à construire l’union des luttes dans un rapport de force de très haut niveau et durable, seul capable d’imposer la satisfaction des revendications populaires ?
Alors que la grève générale dans l’Université se renforce, alors que les mobilisations se développent à l’Hôpital contre la casse de la santé publique, alors que les occupations d’usines se multiplient contre les suppressions d’emplois, alors que le capitalisme mène les travailleurs à la ruine pendant que les gros actionnaires du CAC 40 se partagent des centaines de milliards de dividendes et d’aides gouvernementales et européennes, c’est au contraire en suivant l’exemple guadeloupéen d’une «alliance contre la domination d’une caste sur le plus grand nombre» et d’un front «tous ensemble et en même temps» d’une ampleur historique que nous pourrons battre Sarko-MEDEF et l’UE.
L’UGTG est le syndicat majoritaire en Guadeloupe. Ses statuts précisent :
«L’UGTG, “Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe”, est une centrale syndicale regroupant les travailleurs de Guadeloupe, sans distinction de race, d’opinion publique, philosophique, religieuse, unis par la volonté de défendre leurs intérêts matériels et moraux.
C’est une organisation de masse qui milite contre l’exploitation de l’homme par l’homme, pour abolir les rapports de type capitaliste et colonial que nous impose la France, l’Europe et le Capital international.
L’UGTG est une organisation de classe et de masse convaincue de la nécessité de transformer les rapports sociaux aux fins d’une société plus juste, assurant à chaque homme son droit au travail, à la santé, à l’éducation, à la culture, à la vie.»
Collectif pour un front syndical de classe, 12 mars 2009.