Martinique, 24 février 2009
Martinique : Des véhicules incendiés
et des magasins pillés à Fort-de-France
Sur l'avenue Maurice Bishop, à l'entrée sud de Fort-de-France, une voiture était en feu au milieu de la chaussée et à quelques dizaines de mètres, une autre voiture avait été renversée dans le sens inverse. A intervalle régulier des débris, dont certains étaient feu, jonchaient le sol.
Peu avant minuit, des jeunes masqués pour certains avaient commencé à mettre le feu dans des pneus et des poubelles renversées sur le boulevard du général de Gaulle, entraînant l'intervention de pompiers et de la police.
Face à cette tension, trois escadrons de gendarmes mobiles ont été appelés en renfort. Certains ont pris place autour de la préfecture de Fort-de-France d'où l'on pouvait entendre des détonations vraisemblablement provoquées par les tirs de grenades lacrymogènes ou d'explosions des voitures en feu.
La voiture d'un des membres de la délégation patronale a été incendiée, selon la police.
Par ailleurs, plusieurs magasins dont une bijouterie ont été vandalisés au cours de la nuit sur les hauteurs de Fort-de-France et dans la ville.
Ces actes de vandalisme seraient le fait d'une cinquantaine de jeunes venus de certains quartiers de Fort-de-France et se déplaçant rapidement face à l'avancée des forces de l'ordre, selon des sources policières notamment.
La tension était encore palpable vers 02H00 heure locale (07H00 à Paris).
Martinique : Le collectif s'oppose à nouveau au chargement de la banane
Au terme d’un accord passé avec "le collectif", quelques 1500 tonnes de bananes avaient pu être livrées sur le port de Fort-de-France avant d’être embarquées lundi sur un porte-conteneur de la CMA-CGM. Le "collectif" a décidé de "reconsidérer sa position" et d’empêcher le chargement sur le prochain porte-conteneur attendu en fin de semaine à Fort-de-France. Ghislaine Joachim-Arnauld, secrétaire générale de la CGTM et membre du collectif, a justifié ce nouveau blocage du chargement de la banane pour faire pression sur le patronat qui tarde à faire des "propositions sérieuses" au collectif sur la hausse des salaires. Selon elle, on retrouve dans le secteur de la banane les mêmes patrons que dans la grande distribution. "Ils ont la possibilité d’agir" en faisant des propositions acceptables pour que la banane puisse être chargée sur le port de Fort-de-France", a-t-elle encore expliqué. Dans une lettre au président du "collectif", les producteurs martiniquais de bananes avaient demandé "de rendre possible l’expédition de la première production locale d’exportation" qu’est "la banane de Martinique, notre propre fruit". Selon une estimation des producteurs, à la date du 20 février, "9000 tonnes de bananes n’ont pas pu être exportées et plus de la moitié est déjà perdue".
Martinique : Les négociations sur les salaires tournent court
Faute d'avoir obtenu une réponse chiffrée à sa demande d'augmentation de "354 euros net pour tous les salaires", le collectif a quitté la table des négociations.
Lors d'un compte-rendu devant les grévistes réunis à la maison des syndicats, Michel Monrose, porte-parole du collectif, a néanmoins indiqué qu'il reprendrait les négociations mardi si le patronat lui soumettait des "contre-propositions chiffrées".
Le président de la CGPME-Martinique Alexandre Richol a indiqué à l'AFP qu'il avait proposé, au nom de ses 400 adhérents, une augmentation de 10 euros sur les salaires à partir de septembre 2009, compte tenu des difficultés auxquelles devront faire face les PME à la suite du mouvement social.
Outre cette proposition chiffrée, Alexandre Richol a proposé un système d'"intéressement des salariés" ainsi que "des négociations de branches dans les plus brefs délais et sous le contrôle de la direction du travail". La CGPME qui a également demandé que "les entreprises déficitaires soient exclues du champ des négociations", a encore précisé M. Richol.
Dès le début des discussions, Patrick Lecurrieux-Durival, au nom du Medef-Martinique, avait manifesté sa volonté de "discuter de la prime interprofessionnelle" mais souhaitait connaître le "cadre" dans lequel elle serait versée.
"Nous avons des propositions chiffrées à soumettre au collectif mais nous souhaitions connaître au préalable les conditions d'un déblocage de l'activité économique de l'île", a en outre expliqué M. Leccurrieux-Durival à l'AFP.
Sur ce dernier point, M.Monrose a réaffirmé lundi soir à la maison des syndicats que l'arrêt du mouvement était conditionné à l'obtention d'un minimum de résultats et en particulier sur les salaires et les prix.
et des magasins pillés à Fort-de-France
Au moins trois véhicules ont été incendiés et plusieurs magasins pillés dans la nuit de mardi à mercredi à Fort-de-France alors que les négociations sur la hausse des salaires se poursuivaient en préfecture, a constaté un correspondant de l'AFP.
Sur l'avenue Maurice Bishop, à l'entrée sud de Fort-de-France, une voiture était en feu au milieu de la chaussée et à quelques dizaines de mètres, une autre voiture avait été renversée dans le sens inverse. A intervalle régulier des débris, dont certains étaient feu, jonchaient le sol.
Peu avant minuit, des jeunes masqués pour certains avaient commencé à mettre le feu dans des pneus et des poubelles renversées sur le boulevard du général de Gaulle, entraînant l'intervention de pompiers et de la police.
Face à cette tension, trois escadrons de gendarmes mobiles ont été appelés en renfort. Certains ont pris place autour de la préfecture de Fort-de-France d'où l'on pouvait entendre des détonations vraisemblablement provoquées par les tirs de grenades lacrymogènes ou d'explosions des voitures en feu.
La voiture d'un des membres de la délégation patronale a été incendiée, selon la police.
Par ailleurs, plusieurs magasins dont une bijouterie ont été vandalisés au cours de la nuit sur les hauteurs de Fort-de-France et dans la ville.
Ces actes de vandalisme seraient le fait d'une cinquantaine de jeunes venus de certains quartiers de Fort-de-France et se déplaçant rapidement face à l'avancée des forces de l'ordre, selon des sources policières notamment.
La tension était encore palpable vers 02H00 heure locale (07H00 à Paris).
Presse bourgeoise :
AFP, 25 février 2009.
Martinique : Le collectif s'oppose à nouveau au chargement de la banane
Le "collectif du 5 février contre la vie chère et pour l’emploi" a décidé mardi après-midi de s’opposer à nouveau au chargement de la banane, lors d’un point de presse en préfecture en marge des négociations sur la hausse des salaires.
Au terme d’un accord passé avec "le collectif", quelques 1500 tonnes de bananes avaient pu être livrées sur le port de Fort-de-France avant d’être embarquées lundi sur un porte-conteneur de la CMA-CGM. Le "collectif" a décidé de "reconsidérer sa position" et d’empêcher le chargement sur le prochain porte-conteneur attendu en fin de semaine à Fort-de-France. Ghislaine Joachim-Arnauld, secrétaire générale de la CGTM et membre du collectif, a justifié ce nouveau blocage du chargement de la banane pour faire pression sur le patronat qui tarde à faire des "propositions sérieuses" au collectif sur la hausse des salaires. Selon elle, on retrouve dans le secteur de la banane les mêmes patrons que dans la grande distribution. "Ils ont la possibilité d’agir" en faisant des propositions acceptables pour que la banane puisse être chargée sur le port de Fort-de-France", a-t-elle encore expliqué. Dans une lettre au président du "collectif", les producteurs martiniquais de bananes avaient demandé "de rendre possible l’expédition de la première production locale d’exportation" qu’est "la banane de Martinique, notre propre fruit". Selon une estimation des producteurs, à la date du 20 février, "9000 tonnes de bananes n’ont pas pu être exportées et plus de la moitié est déjà perdue".
AFP, 25 février 2009.
Martinique : Les négociations sur les salaires tournent court
Les négociations entre le "collectif du 5 février", le préfet, les élus et les socioprofessionnels ont tourné court lundi en fin d'après-midi à la préfecture de Fort-de-France sur le dossier de l'augmentation des salaires, a constaté un correspondant de l'AFP.
Faute d'avoir obtenu une réponse chiffrée à sa demande d'augmentation de "354 euros net pour tous les salaires", le collectif a quitté la table des négociations.
Lors d'un compte-rendu devant les grévistes réunis à la maison des syndicats, Michel Monrose, porte-parole du collectif, a néanmoins indiqué qu'il reprendrait les négociations mardi si le patronat lui soumettait des "contre-propositions chiffrées".
Le président de la CGPME-Martinique Alexandre Richol a indiqué à l'AFP qu'il avait proposé, au nom de ses 400 adhérents, une augmentation de 10 euros sur les salaires à partir de septembre 2009, compte tenu des difficultés auxquelles devront faire face les PME à la suite du mouvement social.
Outre cette proposition chiffrée, Alexandre Richol a proposé un système d'"intéressement des salariés" ainsi que "des négociations de branches dans les plus brefs délais et sous le contrôle de la direction du travail". La CGPME qui a également demandé que "les entreprises déficitaires soient exclues du champ des négociations", a encore précisé M. Richol.
Dès le début des discussions, Patrick Lecurrieux-Durival, au nom du Medef-Martinique, avait manifesté sa volonté de "discuter de la prime interprofessionnelle" mais souhaitait connaître le "cadre" dans lequel elle serait versée.
"Nous avons des propositions chiffrées à soumettre au collectif mais nous souhaitions connaître au préalable les conditions d'un déblocage de l'activité économique de l'île", a en outre expliqué M. Leccurrieux-Durival à l'AFP.
Sur ce dernier point, M.Monrose a réaffirmé lundi soir à la maison des syndicats que l'arrêt du mouvement était conditionné à l'obtention d'un minimum de résultats et en particulier sur les salaires et les prix.
AFP, 24 février 2009.