La police nous fiche : Fichons la police !
«Depuis plusieurs années maintenant, deux gradés de la Sûreté urbaine de Lille se font tout particulièrement remarquer pour leur non respect des règles de base qui pourtant leurs ont été inculqué à l’ENP. Absence de sommation, tabassages en règle de personnes isolées et “gazages de lacrymogène” massifs sont leurs specialités.»
C’est ainsi que «des gens» présentent deux protagonistes des manifs lilloises : voyez plutôt.
On ne saurait trop inciter à prendre de semblables initiatives partout.
La police nous fiche :
Fichons la police !
Désarmons les porcs.Vigilance. Audodéfense.
Communiqué sur les violences policières - Lille, 29 janvier 2009
Vingt-et-une arrestations en une heure ! On en a assez ! Assez que le gouvernement lâche la bride de ses flics et les laisse piétiner notre dignité ! Assez que ces flics nous ravagent le visage à chaque fois qu’ils nous arrêtent ! Assez surtout qu’ils nous foutent à terre alors qu’ils n’ont aucune charge contre nous ! Courir est devenu un délit : celui qui fuit est forcément coupable. Cours dans une gare ou une station de métro, tu te feras contrôler. Cours dans une manif, tu te feras écraser. Coups de matraques et de bottes, gaz CS dans les yeux, le flic ne connaît pas de raison…
Ce 29 janvier dernier, en fin de manifestation, vingt-et-une personnes ont été arrêtées pour avoir été présentes sur la voie publique au-delà des sommations. Parmi ces vingt-et-une personnes, plusieurs ont été rouées de coups par les agents des Compagnies d’Intervention de la police nationale, coups de matraques, coups de pieds et coups de boucliers. Nous avons recueilli les témoignages de trois d’entre eux qui ont décidé de porter plainte auprès du procureur de la République. Les cognes ne doivent pas rester impunies, la police ne doit pas se servir de nous comme sacs de frappe. Nous avons porté plainte ce vendredi dans un courrier recommandé au procureur, ajoutant à nos lettres les certificats médicaux et constats de la médecine légale, ainsi que des clichés des blessures et de l’interpellation : un photographe était présent sur les lieux et nous avons obtenu des images prises tout de suite après les coups, montrant l’officier responsable de la section, maintenant au sol avec son genou l’une des victimes. À partir de ces clichés, nous espérons mettre en cause les responsables de ces violences, à condition que la justice ne protège pas la police comme c’est trop souvent le cas.
Nous souhaitons faire savoir aux flics qu’ils doivent cesser de nous prendre pour des cibles et de se défouler sur nous. Chacune de leurs agressions rend les nôtres plus déterminés, plus en colère que jamais. Quand la police devient milice, notre action devient résistance.
Nous souhaitons dénoncer les méthodes toujours plus totalitaires des forces de police françaises, leur agressivité exacerbée et leurs actes de violence répétés. Les insultes et les coups n’auront pas pour effet de nous apaiser, ils ne font que renforcer notre sentiment de révolte. La politique du bâton dont font preuve les gouvernements capitalistes actuels sont le premier signe de leur dérive vers une gestion totalitaire de la société et une conception toujours plus dictatoriale du pouvoir d’État.
La contestation n’en sera que plus brutale.
Sachez tirer de ce communiqué les conclusions nécessaires.
Nous profitons de ce communiqué pour faire un appel à témoin des événements du 29 janvier : toute personne ayant été arrêtée ou ayant fait l’objet de violences de la part des forces de police et souhaitant se joindre à notre action, peut nous contacter via l’adresse du Fond monétaire des insurgés. Nous constituons dès à présent un dossier sur les agissements de la police et d’aide aux victimes de la répression policière et judiciaire.
Collectif d’insurgés
Indymedia Lille, 9 février 2009.