La grève générale se poursuit en Guadeloupe
Le collectif à l’origine de la grève contre la vie chère rencontre à nouveau organisations patronales et responsables politiques de l’île ce lundi, au septième jour de grève.
Le mot d’ordre de grève générale contre «la vie chère», qui paralyse la Guadeloupe depuis mardi, a été maintenu lundi 26 janvier par le «Collectif contre l’exploitation outrancière» (LKP), qui regroupe la quasi-totalité des syndicats, partis et associations de l’île.
Après une première réunion entre LKP («Lyannaj kont pwofitasyon»), patronat, élus et État samedi, consacrée exclusivement à la méthode de négociation, les partenaires devaient se réunir de nouveau lundi après-midi.
Une manifestation organisée par le LKP avait rassemblé samedi 8000 personnes selon la préfecture, 25.000 selon ses organisateurs, plus de 10.000 selon des journalistes.
Hausse des salaires, baisse des prix
Dans le conflit parallèle des stations-service, toutes fermées depuis lundi dernier, aucune perspective ne s’est dégagée lors d’une réunion dimanche en préfecture.
Les gérants des 115 stations-service, dont plus de la moitié sont à l’enseigne Total, également actionnaire à 50% de la seule raffinerie approvisionnant le marché antillais, exigent l’arrêt de toute nouvelle implantation de station-service et l’établissement d’un numerus clausus.
En dehors des huit stations-service réquisitionnées pour approvisionner les véhicules prioritaires, dont une liste a été établie par la préfecture, il est impossible depuis lundi dernier d’acheter essence ou gazole en Guadeloupe.
Le Collectif LKP réclame, entre autres, la baisse des prix des produits de première nécessité, celle des impôts, des taxes et des carburants, le gel des loyers ainsi qu’une augmentation des salaires et minimas sociaux.
Presse bourgeoise :
Le Nouvel Observateur, 26 janvier 2009.